Les forces israéliennes bombardent un village frontalier du Sud-Liban

Un soldat court près d’un véhicule automoteur d’artillerie de l’armée israélienne à la périphérie de Kiryat Shmona, près de la frontière israélienne avec le Liban, le 6 juillet 2023. (AFP)
Un soldat court près d’un véhicule automoteur d’artillerie de l’armée israélienne à la périphérie de Kiryat Shmona, près de la frontière israélienne avec le Liban, le 6 juillet 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 08 juillet 2023

Les forces israéliennes bombardent un village frontalier du Sud-Liban

  • Les tensions se poursuivent dans une région où les frontières de la Syrie, du Liban et d’Israël se rejoignent
  • Communiqué de la Finul: «Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade»

BEYROUTH: Jeudi, les forces israéliennes ont bombardé un village frontalier dans le sud du Liban après que plusieurs explosions ont été entendues dans une région contestée où les frontières de la Syrie, du Liban et d’Israël se rejoignent.

Les tensions se poursuivent dans la zone frontalière à cause de deux tentes érigées par le groupe militant Hezbollah et de la construction par Israël d’un mur autour de la partie libanaise d’un village que les troupes israéliennes avaient envahi pendant la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Un responsable militaire libanais, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat parce qu’il n’était pas autorisé à fournir des informations aux journalistes, a déclaré qu’une roquette avait été tirée en direction d’Israël depuis la ville frontalière de Kfar Chouba et que les forces israéliennes avaient répliqué par deux tirs de roquettes.

L’armée israélienne a confirmé avoir bombardé Kfar Chouba. Elle a déclaré plus tard jeudi qu’elle avait identifié le projectile entrant comme étant un missile antichar tiré près de la ville de Ghajar, dont certains fragments ont atterri au Liban et d’autres à l’intérieur du territoire israélien.

On ne sait pas qui a tiré la roquette depuis le Liban. L’armée libanaise n’a pas immédiatement commenté les explosions.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), basée dans le sud du Liban, a indiqué qu’elle n’était pas en mesure de vérifier si le tir de roquette était à l’origine de l’explosion, mais que les bruits «correspondaient à un lancement possible». La Finul a envoyé des casques bleus pour enquêter sur ce qui s’est passé, alors que le chef de la mission s’entretient avec les autorités libanaises et israéliennes afin d’apaiser la situation.

«Cet incident survient à un moment délicat et dans une région qui a déjà connu des tensions en début de semaine», précise la Finul dans un communiqué. «Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade.»

Quelques minutes après les explosions, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a publié un communiqué concernant le mur israélien dans le village de Ghajar. Le village est divisé en deux parties, libanaise et israélienne, le long d’une frontière connue sous le nom de «ligne bleue», qui a été délimitée après le retrait israélien du Sud-Liban en 2000.

«Il ne s’agit pas d’une simple violation routinière que les forces d’occupation ont l’habitude de commettre de temps à autre», note le communiqué. Le Hezbollah n’a pas commenté les explosions.

Conformément à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, Israël doit se retirer de la partie nord de Ghajar, ce qui n’a pas été fait. La Finul demande depuis des années à Israël de mettre fin à ses travaux de construction dans le nord de Ghajar et de retirer ses troupes.

Mercredi, des soldats libanais à Mays el-Jabal, une autre ville frontalière, ont empêché un bulldozer israélien transportant des soldats israéliens de franchir la barrière technique afin de couper des plantes et des arbres du côté libanais. Cette situation tendue n’a donné lieu à aucun affrontement.

La situation est également tendue le long des fermes de Chebaa et aux alentours de Kfar Chouba. Israël avait pris ces régions à la Syrie pendant la guerre des Six jours en 1967 et elles font partie du plateau du Golan syrien qu’Israël avait annexé en 1981. Selon le gouvernement libanais, ces régions appartiennent au Liban.

Au début du mois de juin, Israël a déposé une plainte auprès de l’ONU, signalant que le Hezbollah avait installé des tentes à plusieurs dizaines de mètres à l’intérieur du territoire contesté. Les médias israéliens ont depuis rapporté que le Hezbollah avait retiré l’une des deux tentes, mais le groupe n’a pas confirmé cette action.

Plus tard le même mois, les soldats israéliens ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser des dizaines de manifestants libanais qui avaient jeté des pierres sur les soldats le long de la frontière, près du territoire contesté.

Par ailleurs, le Hezbollah a abattu un drone israélien le mois dernier. Par le passé, le groupe avait revendiqué l’abattage de drones israéliens et l’armée israélienne avait déclaré que ses forces avaient abattu des drones du Hezbollah.

Israël considère le Hezbollah comme sa menace immédiate la plus dangereuse, estimant qu’il possède quelque 150 000 roquettes et missiles visant Israël.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.

 


Trump s'entretient avec Sissi des Houthis et de Gaza

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient". (AFP)
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  • Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen
  • Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé"

WASHINGTON: Donald Trump a indiqué mardi s'être entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, évoquant un appel téléphonique qui s'est "très bien passé".

"Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les progrès militaires considérables que nous avons réalisés contre les Houthis au Yémen qui détruisent les navires", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il n'a pas précisé quand cet appel a eu lieu.

Lundi, Donald Trump avait assuré que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", alors que les Etats-Unis ont déjà mené plusieurs frappes contre les rebelles du Yémen.

Rapidement après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran et affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, ont mené des dizaines d'attaques de missiles contre Israël et en mer Rouge - zone essentielle pour le commerce mondial - contre des navires auxquels ils reprochent des liens divers avec Israël.

Le président américain a également dit avoir discuté avec le dirigeant égyptien de "Gaza et des solutions possibles, de l'état de préparation militaire, etc".

Israël a repris sa campagne militaire le 18 mars avec d'intenses bombardements et une nouvelle offensive au sol, rompant deux mois de trêve avec le Hamas, entrée en vigueur le 19 janvier.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien.

L'Egypte a récemment présenté un plan soutenu par les pays arabes qui permettrait de maintenir les habitants de Gaza sur leur terre. Le président américain a lui proposé leur expulsion vers l'Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la "Riviera du Moyen-Orient".