L'Égypte et la Turquie nomment des ambassadeurs pour la première fois depuis dix ans

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à droite, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, se serrent la main lors d'une conférence de presse conjointe à Ankara, le 13 avril 2023. (Photo, AFP)
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, à droite, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, se serrent la main lors d'une conférence de presse conjointe à Ankara, le 13 avril 2023. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 05 juillet 2023

L'Égypte et la Turquie nomment des ambassadeurs pour la première fois depuis dix ans

  • Les relations se sont détériorées à cause de la Libye et du renversement du gouvernement Morsi
  • L'Égypte a nommé Amr Elhamamy comme nouvel ambassadeur à Ankara, tandis que la Turquie a nommé Salih Mutlu Sen comme ambassadeur au Caire

LE CAIRE: L'Égypte et la Turquie ont annoncé mardi qu'elles avaient nommé des ambassadeurs pour la première fois depuis dix ans, dernier signe en date du réchauffement de leurs relations.

Le Caire et Ankara ont tous deux publié des communiqués annonçant «l'amélioration des relations diplomatiques entre eux au niveau des ambassadeurs».

L'Égypte a nommé Amr Elhamamy comme nouvel ambassadeur à Ankara, tandis que la Turquie a nommé Salih Mutlu Sen comme ambassadeur au Caire.

Les deux ministères des Affaires étrangères ont indiqué que cette décision «vise à renormaliser les relations entre les deux pays et reflète la volonté mutuelle de développer les relations bilatérales».

Ces nominations marquent un rapprochement entre le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.

Les relations entre les deux pays se sont tendues en 2013 avec le renversement du président égyptien Mohammed Morsi, qui était soutenu par l'administration d'Erdogan.

Les liens se sont encore détériorés à la suite des troubles en Libye, qui borde l'Égypte à l'ouest.

Un différend est également apparu en 2019 lorsque la Turquie et le gouvernement libyen d'entente nationale ont signé en novembre un pacte de souveraineté sur les zones maritimes de la Méditerranée.

Les premiers signes d'un dégel sont apparus en mai 2021, lorsqu'une délégation turque s'est rendue en Égypte pour discuter d'une éventuelle normalisation.

En novembre 2022, Erdogan a rencontré Al-Sissi pour la première fois lors de l'inauguration de la Coupe du monde 2022 au Qatar.

Dans ce qui a été décrit comme un moment historique, les deux présidents se sont serré la main, aux côtés de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani.

Les deux dirigeants se sont ensuite entretenus par téléphone après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie en février. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, s'est rendu en Syrie et en Turquie pour transmettre un message de solidarité de la part du Caire.

En mai de cette année, Al-Sissi a appelé Erdogan pour le féliciter d'avoir remporté l'élection présidentielle.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué que cette démarche «vise à rétablir des relations normales entre les deux pays et démontre leur détermination mutuelle à œuvrer au renforcement de leurs relations bilatérales dans l'intérêt des peuples turc et égyptien».

En juin, Choukri a appelé son homologue turc, Hakan Fidan, pour le féliciter pour ses nouvelles fonctions.

En 2022, la Turquie était le plus grand importateur de marchandises égyptiennes, pour un montant total de 4 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro).

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Sissi affirme devant le président du Congrès juif mondial qu'un État palestinien est la clé de la paix

Une photo fournie par l'agence de presse saoudienne SPA montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi assistant au sommet extraordinaire conjoint des dirigeants de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe à Riyad, le 11 novembre 2024. (AFP)
Une photo fournie par l'agence de presse saoudienne SPA montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi assistant au sommet extraordinaire conjoint des dirigeants de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et de la Ligue arabe à Riyad, le 11 novembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Dans un entretien avec M. Lauder, le président égyptien a insisté sur l'importance d'entamer la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, « sans déplacer ses habitants », selon un communiqué de son bureau.
  • Les pays arabes se démènent actuellement pour trouver une alternative au plan du président américain Donald Trump visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en faire « la Côte d'Azur du Moyen-Orient ».

LE CAIRE : Abdel Fattah al-Sisi, le président égyptien, a déclaré dimanche à Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial, en visite au Caire, que la création d'un État palestinien était « la seule garantie » d'une paix durable au Moyen-Orient.

Dans un entretien avec M. Lauder, le président égyptien a insisté sur l'importance d'entamer la reconstruction de la bande de Gaza, ravagée par 15 mois de guerre, « sans déplacer ses habitants », selon un communiqué de son bureau.

Les pays arabes se démènent actuellement pour trouver une alternative au plan du président américain Donald Trump visant à prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en faire « la Côte d'Azur du Moyen-Orient ».

Le plan, rejeté par le monde arabe et nombre de dirigeants occidentaux, prévoit le déplacement des 2,4 millions d'habitants de Gaza, essentiellement en Égypte et en Jordanie.

Selon le communiqué de la présidence égyptienne, M. Lauder a salué les « efforts sérieux » de l'Égypte pour rétablir la stabilité dans la région.

Il a également déclaré attendre avec impatience la proposition égypto-arabe sur Gaza, ajoutant que la paix ne pourrait être obtenue qu'avec une solution à deux États, soit un État palestinien indépendant à côté d'Israël.


L'Arabie saoudite soutient les mesures prises par le Liban pour rétablir la sécurité

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan tient une conférence de presse conjointe (File/ Reuters)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan tient une conférence de presse conjointe (File/ Reuters)
Des gaz lacrymogènes jaillissent lors d'affrontements entre des partisans du mouvement islamiste chiite libanais Hezbollah et l'armée libanaise lors d'un rassemblement organisé par le Hezbollah pour bloquer la route de l'aéroport international de Beyrouth suite à la décision d'interdire l'atterrissage de deux vols iraniens, à Beyrouth, le 15 février 2025. (AFP)
Des gaz lacrymogènes jaillissent lors d'affrontements entre des partisans du mouvement islamiste chiite libanais Hezbollah et l'armée libanaise lors d'un rassemblement organisé par le Hezbollah pour bloquer la route de l'aéroport international de Beyrouth suite à la décision d'interdire l'atterrissage de deux vols iraniens, à Beyrouth, le 15 février 2025. (AFP)
Short Url
  • L'Arabie saoudite a exprimé son soutien total aux mesures prises par le gouvernement libanais pour faire face aux tentatives d'atteinte à la sécurité des citoyens libanais.
  • Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'est engagé à traduire en justice les auteurs de l'attaque criminelle contre une force de maintien de la paix de l'ONU.

RIYADH : L'Arabie saoudite a exprimé son soutien total aux mesures prises par le gouvernement libanais pour faire face aux tentatives d'atteinte à la sécurité des citoyens libanais, et pour traiter fermement les auteurs de l'attentat perpétré contre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). 

« Le Royaume a renouvelé son soutien et sa confiance dans les mesures prises par Son Excellence le président Joseph Aoun et Son Excellence le Premier ministre Nawaf Salam à cet égard, ainsi que dans les tâches nationales accomplies par l'armée libanaise pour garantir la sécurité et la stabilité du pays », peut-on lire dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié dimanche.  

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, s'est engagé à traduire en justice les auteurs de l'attaque criminelle contre une force de maintien de la paix de l'ONU.

Un commandant adjoint de la FINUL a été blessé vendredi lorsque le convoi dans lequel il se trouvait a été attaqué par des manifestants qui ont mis le feu à son véhicule de l'ONU.  

M. Salam avait demandé au ministre libanais de l'Intérieur de prendre des mesures immédiates pour identifier les agresseurs, les arrêter et les remettre à la justice. 

Des partisans du mouvement islamiste chiite libanais Hezbollah se sont heurtés à l'armée libanaise lors d'un rassemblement organisé par le Hezbollah pour bloquer la route de l'aéroport international de Beyrouth, en raison de la décision d'interdire à deux vols iraniens d'y atterrir. 

Plusieurs vidéos diffusées en ligne montrent un groupe d'hommes jeunes, portant des drapeaux jaunes affiliés au Hezbollah, poursuivre et frapper ce qui semble être des soldats de la paix à bord d'un véhicule blanc de l'ONU alors qu'ils tentent de prendre la fuite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Rubio s'est rendu en Israël le lendemain d'un échange de prisonniers contre des otages

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, accueille le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv le 15 février 2025, lors de la première étape de son voyage au Moyen-Orient. (Photo : Evelyn Hockstein / POOL / AFP)
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, accueille le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, à son arrivée à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv le 15 février 2025, lors de la première étape de son voyage au Moyen-Orient. (Photo : Evelyn Hockstein / POOL / AFP)
Short Url
  • M. Rubio doit discuter de la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d'en déporter ses habitants vers l'Égypte et la Jordanie.

JERUSALEM : Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a rencontré dimanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, au lendemain de l'échange de trois otages du Hamas détenus dans la bande de Gaza contre 369 prisonniers palestiniens.

M. Rubio, dont c'est le premier voyage au Moyen-Orient depuis sa prise de fonction, doit discuter de la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d'en déporter ses habitants vers l'Égypte et la Jordanie.

Benjamin Netanyahu a déclaré samedi apprécier le « soutien total » de Donald Trump aux décisions à venir d'Israël concernant la bande de Gaza.

« C'est désormais à Israël de décider ce qu'ils veulent faire », a écrit M. Trump samedi sur son réseau social Truth Social, « les États-Unis soutiendront la décision qu'ils prendront ».

M. Rubio est arrivé à Tel-Aviv samedi soir, le jour même où a eu lieu le sixième échange d'otages contre prisonniers depuis le début de la trêve.

Après 498 jours de captivité, Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Yaïr Horn, un Israélo-Argentin de 46 ans, et Sagui Dekel-Chen, un Israélo-Américain de 36 ans, ont été libérés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Ils étaient en meilleure forme physique que trois otages décharnés libérés une semaine plus tôt.

Avant leur remise au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ils ont été exhibés sur un podium, entourés de combattants du Hamas et de son allié du Jihad islamique, et ont été contraints de dire quelques mots en hébreu devant la foule, suivant une mise en scène organisée à chaque libération.

La première phase de la trêve, qui doit s'achever le 1^(er) mars, a déjà permis la libération de 19 otages israéliens et de 1 134 Palestiniens.

Durant cette phase, un total de 33 otages, dont huit sont décédés, doivent être remis à Israël en échange de 1 900 détenus palestiniens.

Lors de ses entretiens à Jérusalem, le chef de la diplomatie américaine devrait aborder la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu, qui prévoit la libération de tous les otages et la fin définitive de la guerre.

Selon une source proche des négociations, les médiateurs espèrent entamer « la semaine prochaine à Doha » les pourparlers sur cette deuxième phase, avant une phase finale dédiée à la reconstruction de Gaza, un immense chantier estimé par l'ONU à plus de 53 milliards de dollars.

Washington dit être ouvert aux propositions des pays arabes concernant Gaza, mais souligne qu'actuellement, « le seul plan, c'est celui de Trump ».

Ce dernier a proposé que les États-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien pour en faire une « Côte d'Azur du Moyen-Orient », puis déplacent ses habitants vers la Jordanie et l'Égypte. Ces deux pays s'y opposent toutefois catégoriquement.

« Pour l'instant, le seul plan qui existe, ils ne l'aiment pas, mais c'est le seul plan qui existe, le plan de Trump. Donc s'ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter », a affirmé jeudi M. Rubio.

« Les pays partenaires doivent s'engager à fournir un plan de reconstruction post-conflit pour Gaza », a précisé un porte-parole du département d'État américain, soulignant qu'il fallait à présent « penser hors des sentiers battus ».

Concernant le sort à long terme de Gaza, un sommet de cinq pays arabes est prévu le 20 février à Ryad pour répondre au plan de Donald Trump.

Après sa réunion avec M. Netanyahu, prévue à 10 heures (8 heures GMT), M. Rubio doit rencontrer le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar, le président Isaac Herzog et le chef de l'opposition Yair Lapid.