Alerte sur le besoin de main d'oeuvre dans la rénovation énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique du bâti en France nécessitera d'ici 2030 environ 200.000 ouvriers et cadres du bâtiment supplémentaires, ce qui impose des efforts sur la formation mais aussi sur l'attractivité et la qualité de ces métiers, a alerté lundi France Stratégie (Photo d'illustration, AFP)
La rénovation énergétique du bâti en France nécessitera d'ici 2030 environ 200.000 ouvriers et cadres du bâtiment supplémentaires, ce qui impose des efforts sur la formation mais aussi sur l'attractivité et la qualité de ces métiers, a alerté lundi France Stratégie (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Lundi 03 juillet 2023

Alerte sur le besoin de main d'oeuvre dans la rénovation énergétique des bâtiments

  • Ce besoin devrait concerner plus particulièrement les régions comptant une grande proportion de passoires énergétiques (quart Nord-Est, Centre) et de chaudières au fioul (autour du Massif central, Est)
  • Dans le bâtiment aujourd'hui, beaucoup de personnels partent (par exemple pour la logistique ou l'industrie), en tout cas avant la retraite notamment pour des raisons de santé, note le rapport

PARIS: La rénovation énergétique du bâti en France nécessitera d'ici 2030 environ 200.000 ouvriers et cadres du bâtiment supplémentaires, ce qui impose des efforts sur la formation mais aussi sur l'attractivité et la qualité de ces métiers, a alerté lundi France Stratégie.

Ce besoin devrait concerner plus particulièrement les régions comptant une grande proportion de passoires énergétiques (quart Nord-Est, Centre) et de chaudières au fioul (autour du Massif central, Est), selon ce rapport réalisé après six mois d'auditions par France Stratégie, service de prospective de Matignon.

Au total les besoins sont estimés entre 170.000 et 250.000 emplois supplémentaires, indique la projection, basée sur les différents scénarios de montée en puissance des rénovations, nécessaires à la transition climatique de la France (scénarios de la Planification écologique rattachée à la Première ministre, Ademe, Negawatt...)

Le défi est double, souligne Hélène Garner, de France Stratégie: il faut plus d'effectifs, et améliorer la qualité de l'offre de rénovation.

Sur les compétences, il faut aider les entreprises, pour beaucoup individuelles, à se former dans la rénovation "performante".

A ce jour, le taux de labellisation RGE reste "relativement faible", et un chantier sur trois contrôlés présente des non-conformités, souligne Mme Garner.

Mais cela signifie renforcer l’attractivité de ces métiers, qui pèche du côté des ouvriers: les écoles manquent de candidats. Dans le bâtiment aujourd'hui, beaucoup de personnels partent (par exemple pour la logistique ou l'industrie), en tout cas avant la retraite notamment pour des raisons de santé, note le rapport.

"On n’y arrivera pas qu’avec de la formation, ce sont aussi des enjeux de qualité de l’emploi", souligne Mme Garner.

En revanche pour la fonction de cadre, plus attractive, plus de classes et des formations nouvelles sont déjà nécessaires, pour des métiers émergents (chargé de projet, coordinateur de travaux...).

Ces projections pour autant comportent encore des incertitudes, liées notamment à la demande de rénovations: aujourd'hui les aides publiques soutiennent des rénovations partielles (changement de chaudière par exemple). Tout l'enjeu est désormais que les aides solvabilisent les rénovations globales, projets souvent coûteux.

Autre inconnue: le rythme de décroissance de la construction neuve.

Pour autant, même dans une hypothèse de forte décrue des chantiers dans le neuf, il ne faudra pas compter sur un transfert de ces ouvriers pour répondre à la demande dans la rénovation: selon France Stratégie, moins 20% de chantiers libéreraient 50.000 emplois, loin des besoins.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.