PARIS: La journaliste et militante des droits humains iranienne Golrokh Iraee a été condamnée en appel à cinq ans de prison, à Téhéran, ont annoncé dimanche ses soutiens.
Condamnée à sept ans en première instance en avril pour participation à des rassemblements illégaux et atteinte à la sécurité nationale, Mme Iraee a refusé d'assister à cette audience en appel, affirmant ne pas reconnaître la légitimité de la cour, ont indiqué des groupes de défense des droits humains.
Golrokh Iraee "a été condamnée à cinq ans d'emprisonnement par le tribunal de Téhéran", ont annoncé ses soutiens, via un compte Twitter à son nom et géré par eux.
Elle est "détenue à la prison d'Evin depuis 280 jours", une prison de Téhéran tristement célèbre pour ses conditions de vie extrêmement difficiles, selon la même source.
Mme Iraee a été arrêtée en septembre 2022, lors d'une descente de police à son domicile, au début du mouvement de protestations déclenché le 16 septembre dernier par la mort en détention de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs pour violation présumée du code vestimentaire.
Célèbre pour ses campagnes contre la lapidation et les conditions de détention en Iran, Golrokh Iraee est l'épouse du militant Arash Sadeghi, lui aussi arrêté pendant les manifestations, puis libéré.
Certains militants arrêtés lors de la répression du mouvement de protestation en Iran ont été libérés au cours des derniers mois, les manifestations ayant perdu de leur intensité.
Mais d'autres restent encore derrière les barreaux.
Parmi eux, Niloufar Hamedi et Elaheh Mohammadi, deux journalistes ayant beaucoup écrit sur l'affaire Mahsa Amini. Détenues depuis septembre, elles sont jugées à Téhéran notamment pour conspiration contre la sécurité nationale.