Afrique du Sud: incertitude autour de la santé du roi zoulou

Le roi de la nation zouloue, Misuzulu Zulu, assiste à la reconstitution de la bataille d'Isandlwana, à Isandlwana, le 21 janvier 2023. (Photo, AFP)
Le roi de la nation zouloue, Misuzulu Zulu, assiste à la reconstitution de la bataille d'Isandlwana, à Isandlwana, le 21 janvier 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 02 juillet 2023

Afrique du Sud: incertitude autour de la santé du roi zoulou

  • Le roi a préféré se faire soigner en Eswatini, dernière monarchie absolue d'Afrique, plutôt qu'en Afrique du Sud
  • Plusieurs sources policières en Eswatini ont confirmé le déploiement d'un important dispositif de sécurité à l'hôpital privé d'Ezulwini, à quelques kilomètres de la résidence royale de Ludzidzini

JOHANNESBURG: L'incertitude régnait dimanche autour de la santé du roi des Zoulous, souverain coutumier le plus puissant d'Afrique du Sud, son porte-parole ayant démenti une hospitalisation en Eswatini voisin pourtant annoncée par l'influent Premier ministre zoulou.

Misuzulu Zulu, 48 ans, aussi appelé Misuzulu kaZwelithini, a été proclamé souverain lors d'une cérémonie en grande pompe l'an dernier dans la province du KwaZulu-Natal (Sud-Est). Fils du défunt roi Goodwill Zwelithini et d'une favorite, son couronnement a déclenché une guerre de palais menée notamment par la première épouse de l'ancien roi qui avait six femmes et au moins 28 enfants.

Dans la nuit de samedi à dimanche, l'influent Premier ministre zoulou, Mangosuthu Buthelezi, a indiqué dans un communiqué que le souverain avait été hospitalisé dans le royaume voisin d'Eswatini "après être tombé malade". Le membre respecté de la famille royale a souligné sa "grande inquiétude".

Selon M. Buthelezi, le roi a cru à un possible empoisonnement après la mort subite et mystérieuse de son proche conseiller samedi.

Douglas Xaba "est décédé subitement et on soupçonne qu'il a été empoisonné", a expliqué M. Buthelezi. "Lorsque Sa Majesté a commencé à se sentir mal, elle a soupçonné qu'elle avait elle aussi été empoisonnée".

Le roi a préféré se faire soigner en Eswatini, dernière monarchie absolue d'Afrique, plutôt qu'en Afrique du Sud où ses deux parents "ont été soignés et sont décédés", a-t-il ajouté.

Plusieurs sources policières en Eswatini ont confirmé à l'AFP le déploiement d'un important dispositif de sécurité à l'hôpital privé d'Ezulwini, à quelques kilomètres de la résidence royale de Ludzidzini.

"Des barrages routiers et des officiers armés ont été déployés à l'hôpital", a décrit l'une de ces sources.

Mais dans un communiqué distinct dimanche, le porte-parole du roi a démenti toute hospitalisation. Assurant que le souverain se trouve "en parfaite santé", le prince Africa Zulu a dénoncé une "tentative orchestrée" de faire circuler des informations "sans fondement sur la santé de Sa Majesté".

"Le roi, en visite en Eswatini, a subi des examens médicaux approfondis par mesure de précaution dans un contexte de Covid et après le décès soudain de son proche conseiller", a-t-il expliqué joint au téléphone par l'AFP.

Il n'a pas précisé quand Misuzulu Zulu doit être de retour en Afrique du Sud.

Dans le pays d'Afrique australe, les souverains et chefs traditionnels sont reconnus par la Constitution. Rois sans pouvoir exécutif, ils exercent une profonde autorité morale et sont vénérés par leur peuple.

Le pays aux onze langues officielles compte onze millions de Zoulous, soit quasiment un Sud-Africain sur cinq.

En septembre, un conseiller de Misuzulu Zulu avait été mystérieusement tué par balle, en marge d'une cérémonie traditionnelle.


Amnesty International demande à la Hongrie d'arrêter M. Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le Premier ministre israélien doit se rendre cette semaine dans un pays membre de la Cour pénale internationale
  • Cette visite " ne doit pas devenir un indicateur de l'avenir des droits humains en Europe "

LONDRES : Amnesty International a demandé à la Hongrie d'arrêter le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, à la suite d'informations selon lesquelles il se rendra dans cet État membre de l'UE mercredi à l'invitation de son homologue hongrois Viktor Orban.

M. Netanyahou fait l'objet d'un mandat d'arrêt délivré en novembre par la Cour pénale internationale en raison de la conduite d'Israël à Gaza.

M. Orban, proche allié de M. Netanyahu, a déclaré qu'il n'exécuterait pas le mandat. En tant qu'État membre, la Hongrie est tenue d'exécuter tout mandat d'arrêt délivré par la CPI.


Israël : Netanyahu revient sur son choix pour la direction du Shin Bet

Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien (Photo AFP)
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  • La nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 
  • M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

JERUSALEM : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi être revenu sur son choix pour le nouveau directeur de l'Agence de la sécurité intérieure (Shin Bet) après que son candidat a été critiqué à Washington par un influent sénateur.

« Lundi, M. Netanyahu a de nouveau rencontré le vice-amiral [Eli] Sharvit à propos de sa nomination à la tête du Shin Bet », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Il l'a « remercié [...] d'avoir répondu à l'appel du devoir, mais l'a informé qu'après plus ample considération, il avait l'intention d'examiner d'autres candidatures », a indiqué un communiqué du bureau de M. Netanyahu.

Ce revirement soudain survient après que la nomination de l'amiral Sharvit a été critiquée aux États-Unis par le sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président américain Donald Trump. 

« S'il est vrai que l'Amérique n'a pas de meilleur ami qu'Israël, la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet est plus que problématique », a écrit M. Graham sur X.

« Mon conseil à mes amis israéliens est de changer de cap et d'examiner plus minutieusement le passé de leur candidat », a-t-il ajouté, notant que des « déclarations » de l'amiral Sharvit « sur le président Trump et sa politique créeraient des tensions inutiles à un moment critique ».

M. Netanyahu avait annoncé la nomination d'Eli Sharvit comme nouveau chef du Shin Bet lundi, malgré le gel par la Cour suprême du limogeage du directeur en exercice de l'agence, Ronen Bar.

La décision de démettre M. Bar de ses fonctions, en qui M. Netanyahu dit ne plus avoir confiance, est fortement critiquée en Israël où les manifestations se multiplient contre le gouvernement et contre ce qui est perçu par ses opposants comme une dérive dictatoriale du Premier ministre.


Ukraine : Poutine « reste ouvert à tout contact » avec Trump, après ses critiques selon le Kremlin

Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
Zelensky, Trump et Poutine (Photo AFP)
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  • « Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

MOSCOU : Vladimir Poutine « reste ouvert à tout contact » avec son homologue américain Donald Trump, a affirmé lundi le Kremlin, après les critiques du locataire de la Maison Blanche à l'encontre du président russe malgré leur rapprochement entamé depuis plusieurs semaines.

« Le président reste ouvert à tout contact avec le président Trump », a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien, précisant qu'« aucun » nouvel appel entre les deux dirigeants n'était « prévu pour l'instant ».

Donald Trump a dit à la chaîne américaine NBC être « très énervé, furieux » envers son homologue russe, après que ce dernier eut évoqué l'idée d'une « administration transitoire » en Ukraine, sans son président actuel, Volodymyr Zelensky.

Ce changement de ton a tranché avec la dynamique de rapprochement impulsée par Donald Trump et Vladimir Poutine depuis le retour du premier à la Maison Blanche en janvier.

Ces dernières semaines, Moscou et Washington ont convenu d'une remise à plat de leurs relations bilatérales, très fortement dégradées par des années de tensions, qui ont culminé depuis 2022 avec le déclenchement de l'assaut russe contre l'Ukraine, soutenue par les États-Unis.

Donald Trump, qui souhaite mettre fin au conflit le plus rapidement possible, a également menacé la Russie de nouvelles taxes sur le pétrole russe si aucun accord n'était trouvé.

Or, la manne financière issue de la vente de son or noir est vitale pour Moscou, qui doit financer son offensive en Ukraine, particulièrement coûteuse.

Le président russe Vladimir Poutine a rejeté plus tôt ce mois-ci la proposition de cessez-le-feu inconditionnel de Donald Trump en Ukraine, que Kiev avait pourtant acceptée sous pression américaine.

Lundi, Dmitri Peskov a martelé que la Russie continuait à travailler « tout d'abord sur l'établissement de relations bilatérales et nous travaillons également sur la mise en œuvre de certaines idées liées au règlement ukrainien ».

« Le travail est en cours. Il n'y a pas encore de détails précis. Il s'agit d'un processus qui prend du temps, probablement en raison de la complexité du sujet », a-t-il poursuivi.