PARIS: 1 311 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi lors de violences urbaines d'une "intensité moindre", quatre jours après la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
406 interpellations ont eu lieu à Paris et en proche banlieue, a précisé à l'AFP une source policière.
Il y a eu "79 policiers et gendarmes blessés", a ajouté le ministère, dans un bilan encore provisoire.
Un total de 1 350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments incendiés ou dégradés et 2 560 incendies comptabilisés sur la voie publique, selon la même source.
Le ministère a recensé en outre 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie.
Lyon et Marseille sont les deux agglomérations les plus touchées par les violences, a précisé la source policière.
A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, un émeutier a tiré au fusil en direction des policiers, a précisé cette source.
Parmi les autres faits marquants relevés place Beauvau, une crèche a été dégradée à Conflans-Saint-Honorine et un local des Restos du coeur à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines).
Des bureaux et véhicules d'Enedis ont par ailleurs été brûlés à Nanterre, où est mort Nahel, 17 ans. Une tentative d'intrusion a eu lieu dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), situés à Nanterre.
Nouvelle réunion de la cellule interministérielle de crise
Cette annonce du nouveau bilan d'interpellation est intervenue alors que le gouvernement a organisé samedi matin une nouvelle réunion de la cellule interministérielle de crise (CIC), à visée "opérationnelle", pour faire le point après une quatrième nuit de violences urbaines, a indiqué Matignon samedi.
Le directeur de cabinet de la Première ministre, Aurélien Rousseau, a présidé à 11H00 au ministère de l'Intérieur cette réunion au caractère "très opérationnel, avec tous les services et les cabinets des ministères concernés", a précisé la même source.
Elisabeth Borne avait indiqué vendredi que cette cellule de crise était désormais activée "en continu" pour suivre la situation et "prendre les décisions nécessaires". Emmanuel Macron a présidé les deux premières CIC, jeudi puis vendredi.