Le président Sissi a reçu la plus haute distinction française à Paris

Une photo publiée par la présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à gauche) lors d'une réception officielle au cours de laquelle il a reçu la Légion d'honneur (Légion d'honneur) à l'Elysée le 7 décembre 2020. (AFP)
Une photo publiée par la présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à gauche) lors d'une réception officielle au cours de laquelle il a reçu la Légion d'honneur (Légion d'honneur) à l'Elysée le 7 décembre 2020. (AFP)
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Publié le Jeudi 10 décembre 2020

Le président Sissi a reçu la plus haute distinction française à Paris

  • La remise de décoration ne figurait pas à l'agenda officiel du président Macron, tout comme le dîner offert dans la foulée en l'honneur du président Sissi
  • L'attribution de la grand-croix de la Légion d'honneur au président Sissi, décrié par les défenseurs des droits humains pour la répression dans son pays, a suscité des réactions outrées sur les réseaux sociaux

PARIS: Le président Emmanuel Macron a remis la plus haute distinction française à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors de sa visite d'Etat à Paris, a-t-on confirmé jeudi à l'Elysée après la diffusion d'images par la seule présidence égyptienne.

Ces images de la cérémonie, filmées lundi soir par la délégation égyptienne, ont été diffusées en France par l'équipe de l'émission «Quotidien» sur la chaîne TMC.

La remise de décoration ne figurait pas à l'agenda officiel du président Macron, tout comme le dîner offert dans la foulée en l'honneur du président Sissi.

L'attribution de la grand-croix de la Légion d'honneur au président Sissi, décrié par les défenseurs des droits humains pour la répression dans son pays, a suscité des réactions outrées sur les réseaux sociaux.

De telles attributions relèvent des «exercices imposés» lors des visites d'Etat, relève-t-on dans l'entourage du président Macron.

«Les échanges de décorations sont l'un des éléments traditionnels des visites d'Etat, qui sont rares, une à deux par an France. Et comme il s'agit de chefs d'Etat, ils reçoivent la plus haute distinction», renchérit une source diplomatique française.

Selon le site de la Grande Chancellerie de la Légion d'Honneur, les étrangers peuvent être décorés s’ils ont «rendu des services» à la France, «encouragé des causes qu’elle défend» comme la défense des droits de l’Homme, ou dans le cadre de visites d’Etat «au titre de la réciprocité diplomatique» et afin de soutenir «la politique étrangère de la France».

Le président Macron a ainsi décerné la grand-croix au grand duc Henri de Luxembourg en 2018, selon l'Elysée. Les rois d'Espagne, des Pays-Bas ou du Maroc et plusieurs présidents, dont le russe Vladimir Poutine (2006) et le polonais Bronisław Komorowski (2012), l'avaient aussi reçue.

La France a par ailleurs engagé sous Emmanuel Macron une procédure de retrait de la Légion d'honneur au président syrien Bachar al-Assad en raison de la guerre civile dans ce pays depuis 2011 et de la répression sanglante engagée par le régime de Damas. 

Ce dernier, qui avait été fait grand-croix par Jacques Chirac en 2001, l'a finalement rendue après la participation de Paris aux frappes contre la Syrie en avril 2018.

Pour la visite du président Sissi, les cérémonies aux Invalides et à l'Arc de Triomphe, l'arrivée à l'Elysée pour le dîner d'Etat ou la rencontre avec la maire de Paris Anne Hidalgo, n'étaient pas non plus ouvertes aux télévisions françaises et agences internationales.

«Sur une visite d'Etat, c'est le Quai d'Orsay qui fixe le protocole d’accréditation, y compris pour le secteur Hôtel de Ville. Il n'y a pas eu d’accréditation autorisée, le Quai ne l'a pas souhaité», a déclaré à cet égard un proche d'Anne Hidalgo à l'AFP.

Mais l'exécutif dément avoir donné des consignes aux différents hôtes du président Sissi. «La seule consigne sur cette visite c'était que chacun gérait sa communication», assure-t-on au Quai d'Orsay.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.