Nouvelles violences en Cisjordanie entre Palestiniens et Israéliens

Des Palestiniens réagissent lors des funérailles de Tareq Erdis, mort samedi lors d'une opération israélienne dans le camp de réfugiés d'Askar, à l'Est de Naplouse, lors de ses funérailles en Cisjordanie occupée lors de ses obsèques le 24 juin 2023. (AFP)
Des Palestiniens réagissent lors des funérailles de Tareq Erdis, mort samedi lors d'une opération israélienne dans le camp de réfugiés d'Askar, à l'Est de Naplouse, lors de ses funérailles en Cisjordanie occupée lors de ses obsèques le 24 juin 2023. (AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

Nouvelles violences en Cisjordanie entre Palestiniens et Israéliens

  • Des Palestiniens ont indiqué que des centaines d'Israéliens avaient attaqué leurs villages ces derniers jours après que des Palestiniens ont tué mardi quatre Israéliens près d'une colonie de Cisjordanie
  • Dans un communiqué conjoint, les chefs de l'armée, la police et de l'agence de sécurité intérieure (Shin Bet) israéliennes ont dénoncé samedi soir un "terrorisme nationaliste", en référence à ces attaques

JERUSALEM: Les forces israéliennes ont tué samedi un assaillant palestinien à un poste de contrôle au nord de Jérusalem, dans un nouvel épisode des violences en Cisjordanie occupée, marqué par de nouvelles attaques de colons israéliens contre des Palestiniens.

Ces derniers incidents portent le bilan des morts depuis lundi dans ce territoire à 20 (16 Palestiniens et quatre Israéliens).

Des Palestiniens ont indiqué que des centaines d'Israéliens avaient attaqué leurs villages ces derniers jours après que des Palestiniens ont tué mardi quatre Israéliens près d'une colonie de Cisjordanie.

Dans un communiqué conjoint, les chefs de l'armée, la police et de l'agence de sécurité intérieure (Shin Bet) israéliennes ont dénoncé samedi soir un "terrorisme nationaliste", en référence à ces attaques.

"Cette violence accroît le terrorisme palestinien et porte atteinte à l'Etat d'Israël et à la légitimité internationale des forces de sécurité israéliennes à lutter contre le terrorisme palestinien", est-il ajouté.

Propriétés palestiniennes attaquées

"Un suspect a ouvert le feu sur les forces de sécurité opérant au point de passage (Qalandiya)", a indiqué plus tôt la police israélienne dans un communiqué, alors que l'attaque a été revendiquée par un groupe armé palestinien.

"Les forces de sécurité (...) ont fait face à la menace en ripostant et ont neutralisé le terroriste. La mort du terroriste a été constatée plus tard sur les lieux", a ajouté la police.

Le poste de contrôle de Qalandiya est le principal point de passage utilisé par les Palestiniens entre Jérusalem-Est annexée et Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

L'agence de presse officielle palestinienne Wafa a identifié la personne abattue comme étant Ishaq al-Ajlouni, âgé de 17 ou 18 ans et originaire du quartier de Kufr Aqab, juste au nord du poste de contrôle.

Les brigades des martyrs d'Al-Aqsa, branche armée du parti Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, ont déclaré dans un communiqué que leurs "combattants héroïques (...) ont pu viser directement les soldats d'occupation (israéliens) au poste de contrôle de Qalandiya".

Plus tard dans la journée, l'armée israélienne a rapporté de "violentes frictions entre citoyens israéliens et Palestiniens" dans le village d'Umm Safa, dans le nord de la Cisjordanie.

"Des informations font état de citoyens israéliens mettant le feu à des propriétés palestiniennes", indique l'armée dans un communiqué, ajoutant qu'un soldat a été blessé et qu'un Israélien a été arrêté.

Il s'agit du dernier incident de ce genre après que des Palestiniens ont tué mardi quatre Israéliens près d'une colonie de Cisjordanie.

Ambulance attaquée

Le ministère palestinien de la Santé a indiqué de son côté qu'une ambulance "a été attaquée à coups de pierres par des colons (israéliens) près du village d'Umm Safa" samedi, blessant le conducteur.

Par ailleurs, un homme de 39 ans a succombé samedi à ses blessures après avoir été "abattu par l'occupant (Israël) vendredi à l'aube à Naplouse", dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne n'était pas en mesure de commenter ces informations.

Hors Jérusalem-Est annexée, quelque 490.000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, territoire où vivent 2,9 millions de Palestiniens.

Depuis le début de l'année, au moins 176 Palestiniens, 25 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.