La série «Secret Invasion» de Marvel fait polémique avec son générique produit par une IA

L'actrice américaine LaTanya Richardson (L) et l'acteur américain Samuel L. Jackson arrivent pour une projection spéciale du prochain film de Marvel Studios "Secret Invasion" au El Capitan Theatre à Hollywood, Californie, le 13 juin 2023. (Photo, AFP)
L'actrice américaine LaTanya Richardson (L) et l'acteur américain Samuel L. Jackson arrivent pour une projection spéciale du prochain film de Marvel Studios "Secret Invasion" au El Capitan Theatre à Hollywood, Californie, le 13 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 23 juin 2023

La série «Secret Invasion» de Marvel fait polémique avec son générique produit par une IA

  • Le générique s'inspire de ce thème en esquissant les personnages sous forme d'aquarelles mouvantes. Cela donne un caractère instable, parfois inquiétant, aux visages des différents protagonistes
  • C'est ce que souhaitait le réalisateur Ali Selim, qui a fait appel à Method Studios, une entreprise spécialisée dans l'IA, pour produire la séquence des crédits

LOS ANGELES: Le générique de la série "Secret Invasion" de Marvel a été produit grâce à une intelligence artificielle, a reconnu son réalisateur: de quoi nourrir la polémique à Hollywood en pleine grève des scénaristes, inquiets du potentiel dévastateur de l'IA pour leur industrie.

La nouvelle série, qui a fait ses débuts mercredi en France sur la plateforme Disney+, met en scène l'espion Nick Fury, incarné par Samuel L. Jackson, luttant contre une conspiration fomentée par les Skrulls, des extra-terrestres capables de changer d'apparence.

Le générique s'inspire de ce thème en esquissant les personnages sous forme d'aquarelles mouvantes. Cela donne un caractère instable, parfois inquiétant, aux visages des différents protagonistes.

C'est ce que souhaitait le réalisateur Ali Selim, qui a fait appel à Method Studios, une entreprise spécialisée dans l'IA, pour produire la séquence des crédits.

Cet imaginaire venant "tout droit du monde Skrull, qui change de forme" faisait partie de la commande "lorsque nous avons contacté l'entreprise d'intelligence artificielle", a-t-il expliqué dans une interview publiée mercredi par le site spécialisé Polygon.

Le cinéaste a avoué avoir été fasciné par la capacité de l'IA a traduire le sentiment d'inquiétude qui traverse la série.

"Nous leur parlions d'idées, de thèmes et de mots, puis l'ordinateur se mettait en marche et faisait quelque chose. Ensuite, nous pouvions le modifier un peu en utilisant des mots, et il changeait", a-t-il détaillé.

Pour lui, cette démarche "semblait exploratoire et inévitable, excitante et différente".

Des déclarations qui passent mal à Hollywood, alors que les scénaristes sont actuellement en grève depuis presque deux mois. Si le bras de fer avec les studios tourne avant tout autour de questions salariales, le futur rôle de l'IA dans le processus créatif est également un point important des pourparlers.

Plusieurs artistes ont dénoncé cette expérimentation sur les réseaux sociaux.

"Je pense que l'IA est contraire à l'éthique, dangereuse et conçue uniquement pour faire disparaître les carrières des artistes", a tweeté Jeff Simpson, qui a travaillé sur la série avec l'équipe de conception visuelle. "Je m'inquiète vraiment des impacts que cela aura."

Le processus retenu par Marvel ajoute du "sel sur les blessures de tous les artistes et scénaristes impliqués dans la grève", a réagi de son côté Jon Lam, un auteur de storyboards.

Les négociations entre les studios et la WGA, le puissant syndicat des scénaristes, sont actuellement au point mort. L'organisation souhaite notamment restreindre l'utilisation de l'IA pour que tout que toute production issue d'un ordinateur ou d'un robot ne puisse pas être considérée comme un matériau "littéraire" ou une "source", des termes clés qui impliquent le reversement de droits d'auteur.

Des exigences rejetées par studios et plateformes, qui proposent elles une rencontre annuelle pour "discuter des progrès de la technologie".


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com