CASABLANCA: Le jazz à l’honneur à Casablanca! La saison estivale sera inaugurée en musique, dans la capitale économique marocaine. En effet, du 22 au 24 juin, Jazzablanca va souffler sa 16e bougie. Pour cette nouvelle édition, le festival éclectique prévoit une belle programmation. Après son grand retour, couronné de succès, l’an dernier, le rendez-vous musical promet encore de nombreuses surprises.
«De belles choses se préparent, nous sommes très motivés. Nous avons eu toute une année pour préparer le festival, c'était donc plus simple que l'année dernière. Grâce à l'engouement populaire de la dernière édition, de nouveaux partenaires nous ont rejoints et on a eu la chance d'avoir le patronage de Sa Majesté le roi Mohammed VI. C’est la concrétisation d'un long processus mis en place il y a quelques années et aujourd'hui, nous en récoltons les fruits», explique Moulay Ahmed el-Alami, fondateur du festival.
Une belle brochette d’artistes
Depuis l’annonce de la programmation, les mélomanes casablancais sont sur un petit nuage. Et pour cause, c’est dans leur ville que vont se produire plusieurs icônes internationales de la musique. Le célèbre guitariste américain aux sonorités funk et soul, Nile Rodgers; l’auteur-compositeur pop, libano-américano-britannique, Mika ou encore la musicienne soul, blues et jazz, Sarah McCoy…
«Les échos et les vidéos de l'année dernière ont convaincu les artistes de venir au Maroc. Le pays jouit d'une très belle cote en ce moment. Évidemment, il est facile pour nous de nous dire: “On va faire venir Nile Rodgers, Mika, Aloe Blacc ou Beth Hart…” mais coordonner les dates du festival avec leurs plannings, c'est très compliqué… C’est une belle programmation jazz très pointue!»
Nouvelle scène marocaine
À Jazzablanca, il y en a pour tous les goûts. Les organisateurs espèrent accueillir quotidiennement, en moyenne, huit mille personnes, pendant trois jours. Un long week-end durant lequel les festivaliers peuvent assister à des concerts, de 17 h à 2 h du matin, dans plusieurs lieux de la ville. Hormis les scènes d’Anfa Park, la place des Nations-Unies, en plein cœur de Casablanca, propose des concerts gratuits mettant en lumière des artistes locaux.
Cette année, nous avons voulu mettre l’accent sur les musiques actuelles et sur la scène émergente marocaine; des artistes qui sont à la fois fiers de leur patrimoine et se positionnent dans des musiques d'aujourd'hui.
«Cette année, nous avons voulu mettre l’accent sur les musiques actuelles et sur la scène émergente marocaine; des artistes qui sont à la fois fiers de leur patrimoine et se positionnent dans des musiques d'aujourd'hui. L’appel à projets que nous avons initié nous a permis de trouver des artistes très prometteurs que nous allons présenter gratuitement. C'est aussi important de donner la chance aux jeunes et de les mettre en avant dans des conditions de travail optimales», indique M. El-Alami à Arab News en français.
Un festival 100% casablancais
Jazzablanca évolue avec son temps. Ainsi, le rendez-vous musical qui a lieu pour la deuxième année consécutive dans l’enceinte de l’Anfa Park, prévoit quelques aménagements. Les organisateurs ont par ailleurs pour objectif «d’améliorer au maximum l’expérience des festivaliers».
«Cette année, nous introduisons le cashless et tous les contrôles d'accès se feront au moyen de tourniquets. Nous souhaitons adopter une approche écologique, notamment à travers l’utilisation de gobelets recyclables et réutilisables. Il est également crucial de prendre conscience de notre impact sur le climat.»
Désormais, Jazzablanca fait partie intégrante de Casablanca. Souvent associée à la pollution atmosphérique et sonore, la métropole et ses quelque 4 millions d’habitants est pourtant, selon le fondateur de l’événement, «une ville emplie de passion, bouillonnante, vibrante qui mérite d'avoir beaucoup plus de festivals».
En opposition au brouhaha quotidien, il propose ainsi «une bulle de bien-être de détente» aux habitants de la capitale économique. Un moment de détente musicale qui pourrait se prolonger jusqu’au mois de juillet. En effet, Moulay Ahmed el-Alami compte bien gâter les Casablancais avec la création d’un nouveau festival dédié à la musique latino-américaine, le Casa Anfa Latina.
Avant cela, les amoureux de jazz, blues, funk et soul pourront profiter de l’ambiance festive de Jazzablanca. Une belle manière de célébrer, en compagnie d’artistes exceptionnels, la Fête de la musique.