Les Émirats arabes unis en tête des pays où les jeunes Arabes voudraient vivre, selon une étude

Les Arabes âgés de 18 à 24 ans ont également désigné les Émirats arabes unis comme le pays qu'ils souhaiteraient le plus voir leur propre nation imiter. (Fichier/Reuters)
Les Arabes âgés de 18 à 24 ans ont également désigné les Émirats arabes unis comme le pays qu'ils souhaiteraient le plus voir leur propre nation imiter. (Fichier/Reuters)
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Les Émirats arabes unis en tête des pays où les jeunes Arabes voudraient vivre, selon une étude

  • Les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et le Qatar se classent parmi les cinq premières nations modèles, pour la première fois en neuf ans
  • Selon les sondés, les cinq principales caractéristiques des EAU sont sa sécurité (41 %), sa croissance économique (28 %), ses dirigeants efficaces et «visionnaires» (24 %), son environnement propre (22 %) et sa facilité à créer une entreprise (20 %)

DUBAÏ: Pour la douzième année consécutive, les Émirats arabes unis (EAU) ont été élus le pays où la plupart des jeunes Arabes voudraient vivre, a rapporté mardi la Emirates news agency.          

Une étude sur la jeunesse arabe a révélé que les Arabes âgés de 18 à 24 ans ont également désigné les EAU comme le pays qu'ils souhaiteraient le plus voir leur propre nation imiter.

Cette étude annuelle, effectuée par le cabinet de conseil en communication ASDA'A BCW, est la plus grande étude de ce type réalisée sur le plus grand groupe démographique du monde arabe, comptant plus de 200 millions de jeunes.

Environ un jeune Arabe sur quatre (24 %) a désigné les EAU comme le pays dans lequel il aimerait le plus vivre. Suivent ensuite les États-Unis (19 %), le Canada (19 %), le Qatar (14 %) et le Royaume-Uni (13 %). Pour la première fois en huit ans, le Qatar se classe parmi les cinq premiers pays modèles.

«L'ascension du Qatar parmi les cinq premiers pays où vivre, et à imiter, est particulièrement significative», a affirmé le fondateur d'ASDA'A BCW, Sunil John.

«Cela reflète l'impact extrêmement positif de la Coupe du monde de la Fifa 2022 en novembre et décembre derniers. Il ne fait aucun doute que ces compétitions ont eu un effet galvanisant à la fois sur l'économie régionale et sur la fierté arabe», explique M. John.

De plus, 22 % des jeunes Arabes ont désigné les EAU comme le pays qu'ils souhaitent voir imiter, devant les États-Unis (19 %), le Canada (16 %), le Qatar (15%), l'Arabie saoudite et le Royaume-Uni (11%). C'est aussi la première fois que l'Arabie saoudite est élue pays modèle depuis 2017.

Un certain nombre de facteurs contribuent à faire des EAU une nation privilégiée. Selon les jeunes Arabes des 18 États interrogés cette année, les cinq principales caractéristiques du pays sont sa sécurité (41 %), sa croissance économique (28 %), ses dirigeants efficaces et «visionnaires» (24 %), son environnement propre (22 %), et sa facilité de création d'entreprise (20 %).

Les EAU sont par ailleurs généralement salués comme un endroit idéal pour élever une famille (19 %), pour ses nombreuses perspectives de carrière (17 %), son excellence dans l’enseignement scolaire (16 %), sa forte identité et son héritage culturels (16 %) ainsi que ses salaires généreux (13 %).

«Les EAU continuent d'être une référence pour les jeunes Arabes à la recherche d'emplois, d'opportunités et qui veulent avoir la liberté de réaliser leur plein potentiel. L'incertitude ailleurs dans l'économie mondiale ne fait que souligner les atouts reconnus du pays de même que la solide vision de ses dirigeants», ajoute Sunil John.

«Aujourd'hui, les économies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) investissent de plus en plus dans des infrastructures de niveau mondial, dans la mesure où elles deviennent des centres dynamiques pour le commerce, la finance, le tourisme, l'éducation et les soins de santé», précise M. John. «Les jeunes Arabes voient ces pays comme des nations modèles parce qu'ils apprécient les opportunités d'emplois et de prospérité créées, ainsi que le potentiel de concrétiser une vie meilleure et plus épanouissante pour eux-mêmes.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Plus de la moitié des installations d’eau de Gaza ont été détruites, selon une enquête de la BBC

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées. (Photo AFP)
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  • Plus de la moitié des usines de dessalement et des systèmes de forage ont été endommagés ou détruits
  • La destruction des stations d’épuration des eaux usées a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau

LONDRES: Une enquête menée par la BBC révèle que la moitié des installations d’eau et d’assainissement de Gaza ont été détruites depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Des images satellites examinées par BBC Verify montrent qu’un peu plus de la moitié des six cent trois usines de dessalement et des systèmes de forage utilisés pour fournir de l’eau à Gaza ont été endommagés ou détruits. C’est également le cas de quatre des six stations d’épuration des eaux usées.

Selon une organisation humanitaire citée par la BBC, les deux autres stations d’épuration ont été fermées par manque de carburant ou d’approvisionnement. Les efforts de réparation ont été fortement perturbés en raison des dégâts qu’un important dépôt a subis.

La destruction de ces installations a provoqué une explosion des maladies transmises par l’eau, ce qui présente de graves risques pour la santé de la population, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.

Le nombre de cas de diarrhée, d’hépatite A et même de choléra est monté en flèche.

Selon la Dr Natalie Roberts, directrice générale de Médecins sans frontières UK, la destruction des installations d’eau et d’assainissement a entraîné «des conséquences sanitaires désastreuses pour la population», ce qui a causé des décès.

Elle note que Rafah et la frontière sud de la région font partie des zones les plus touchées.

La BBC explique que, dans la mesure où l’état exact de chaque installation n’a pu être déterminé, aucune distinction ne peut être faite entre les installations «détruites» et celles qui sont «endommagées».

Elle souligne en outre que tous les dégâts ne sont pas visibles sur les images satellite – principalement dans le nord de Gaza ou dans la zone qui entoure la ville méridionale de Khan Younès –, de sorte que certaines installations touchées ont pu passer inaperçues.

La situation a été aggravée par les dégâts subis par le Service des eaux des municipalités côtières de Gaza et par le principal dépôt de services de l’Unicef, ce qui rend les réparations difficiles.

Les experts en droits de l’homme estiment que les installations essentielles à la survie des civils doivent être protégées.

D’après Leila Sadat, ancienne conseillère spéciale sur les crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale, ces destructions témoignent soit d’une «approche imprudente» des infrastructures civiles, soit d’un ciblage intentionnel.

Elle ajoute qu’il est possible que «ces destructions ne soient pas toutes des erreurs».

En réponse aux conclusions de la BBC, l’armée israélienne indique que le Hamas a utilisé des infrastructures civiles à des fins militaires, y entreposant des armes et des munitions.

Elle soutient que les installations d’approvisionnement en eau ont été principalement touchées lors de frappes aériennes qui visaient les combattants du Hamas et nie avoir intentionnellement ciblé des infrastructures civiles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite condamne l’attaque sur le siège de l’Unrwa à Jérusalem-Est

Un groupe de manifestants israéliens a attaqué le siège de l’agence à Jérusalem-Est, région occupée par Israël, après qu’un fonctionnaire municipal israélien a appelé à manifester contre l’Unrwa. (Photo AFP)
Un groupe de manifestants israéliens a attaqué le siège de l’agence à Jérusalem-Est, région occupée par Israël, après qu’un fonctionnaire municipal israélien a appelé à manifester contre l’Unrwa. (Photo AFP)
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  • Le Royaume a déclaré qu’il tenait «l’occupation israélienne» pour responsable des crimes récurrents commis contre des civils innocents et des travailleurs humanitaires
  • L’Arabie saoudite a exhorté la communauté internationale à agir sérieusement pour faire cesser les violations des droits de l’homme commises par Israël

RIYAD: L’Arabie saoudite a condamné jeudi l’attaque menée par les colons israéliens au siège de l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), dans la partie occupée de Jérusalem.

Le Royaume a déclaré qu’il tenait «l’occupation israélienne» pour responsable des crimes récurrents commis contre des civils innocents et des travailleurs humanitaires, selon un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères.

L’homme politique a exhorté la communauté internationale à agir sérieusement pour faire cesser les violations des droits de l’homme commises par Israël. «L’occupation doit être tenue pour responsable des crimes qu’elle commet. Ces derniers violent le droit international», indique le communiqué.

Le commissaire général de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, avait mentionné plus tôt qu’un groupe de manifestants israéliens avait attaqué le siège de l’agence à Jérusalem-Est, région occupée par Israël, après qu’un fonctionnaire municipal israélien a appelé à manifester contre l’Unrwa.

La Jordanie a également condamné cette attaque, affirmant qu’il s’agissait d’une «violation flagrante du droit international, en vertu duquel les installations de l’ONU doivent être protégées».

Elle a appelé la communauté internationale à faire respecter le droit humanitaire international «immédiatement et efficacement» ainsi qu’à obliger Israël à empêcher les attaques contre les travailleurs humanitaires qui «jouent un rôle humanitaire majeur en fournissant de l’aide et des services aux Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: 80.000 personnes ont fui Rafah depuis qu'Israël a intensifié ses opérations le 6 mai, selon l'ONU

Des Palestiniens déplacés transportent leurs biens à l'arrière d'un camion alors qu'ils fuient al-Mawasi vers une zone plus sûre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et les militants du mouvement Hamas. (Photo par AFP)
Des Palestiniens déplacés transportent leurs biens à l'arrière d'un camion alors qu'ils fuient al-Mawasi vers une zone plus sûre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 mai 2024, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et les militants du mouvement Hamas. (Photo par AFP)
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  • Selon l'ONU, environ 1,4 million de personnes s'entassent à Rafah, adossée à la frontière égyptienne, dont plus d'un million de déplacés poussés là par sept mois de combats et de bombardements
  • Israël affirme que les derniers bataillons du Hamas sont retranchés à Rafah et se dit déterminé depuis plusieurs mois à y mener un assaut terrestre d'ampleur pour anéantir le mouvement islamiste palestinien

RAFAH, Territoires Palestiniens : L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens a indiqué jeudi qu'environ 80.000 personnes avaient fui Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, depuis le 6 mai, quand Israël a enjoint les Palestiniens vivant dans l'est de la ville à évacuer.

«Depuis que les forces israéliennes ont intensifié leurs opérations le 6 mai, environ 80.000 personnes ont fui Rafah, cherchant refuge ailleurs. Le prix que payent ces familles est insupportable», indique l'UNRWA sur le réseau social X, précisant que «aucun endroit n'est sûr» dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, environ 1,4 million de personnes s'entassent à Rafah, adossée à la frontière égyptienne, dont plus d'un million de déplacés poussés là par sept mois de combats et de bombardements qui ont réduit à l'état de ruines le nord puis le centre de la bande de Gaza.

Lundi, l'armée israélienne avait enjoint les habitants des quartiers est de Rafah à évacuer avant d'intensifier ses bombardements sur ces zones et d'y mener des incursions au sol.

«C'est une opération d'ampleur limitée», avait insisté un porte-parole militaire, estimant à «environ 100.000» le nombre de personnes concernées et appelées à se déplacer vers «la zone humanitaire élargie d'al-Mawasi», à une dizaine de kilomètres de Rafah.

Israël affirme que les derniers bataillons du Hamas sont retranchés à Rafah et se dit déterminé depuis plusieurs mois à y mener un assaut terrestre d'ampleur pour anéantir le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qui a mené le 7 octobre dans le sud d'Israël une attaque sanglante qui a déclenché la guerre.

Principal soutien militaire d'Israël, Washington a annoncé mercredi qu'il suspendrait les livraisons de certains armements à son allié historique si l'armée israélienne entrait dans Rafah.

Aux côtés du Qatar et de l'Egypte, les Etats-Unis assurent une médiation qui tente depuis des mois de convaincre Israël et le Hamas de conclure une trêve censée permettre notamment une pause dans la guerre et la libération de détenus palestiniens des prisons israéliennes contre des otages enlevés par le Hamas lors de sa sanglante attaque dans le sud d'Israël le 7 octobre.

Des négociations indirectes ont repris mercredi au Caire pour tenter de parvenir à un compromis et éviter l'assaut annoncé sur Rafah.