Des mesures d'urgence pour «le droit aux vacances» exigées par des députés Nupes

Le député LFI François Ruffin, l'un des six signataires, a plaidé pour une «politique publique des vacances», car elles sont «devenues le temps de l'inégalité» (Photo, AFP).
Le député LFI François Ruffin, l'un des six signataires, a plaidé pour une «politique publique des vacances», car elles sont «devenues le temps de l'inégalité» (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 20 juin 2023

Des mesures d'urgence pour «le droit aux vacances» exigées par des députés Nupes

  • Des députés des quatre groupes de la Nupes ont présenté lundi des «mesures d'urgence» pour permettre à toutes les familles de partir en vacances d'été
  • Parmi leurs mesures, plusieurs visent à réduire le coût des transports

PARIS: Péages gratuits, trains moins chers, "pass colo verte", rénovation des centres de vacances: des députés des quatre groupes de la Nupes ont présenté lundi des "mesures d'urgence" pour permettre à toutes les familles de partir en vacances d'été.

"Sous le Palais la plage": les élus ont présenté leur proposition de loi devant un écriteau sur fond couleur sable, face au Palais Bourbon où siège l'Assemblée nationale. En appelant le gouvernement à se saisir du sujet, faute de pouvoir inscrire eux-mêmes leur texte rapidement à l'agenda législatif.

Le député LFI François Ruffin, l'un des six signataires, a plaidé pour une "politique publique des vacances", car elles sont "devenues le temps de l'inégalité". Il a expliqué devant la presse être de plus en plus confronté "à des gens qui travaillent mais qui disent qu'ils ne partiront pas cet été", illustrant un "grand sentiment de déclassement" dans la société.

"Comment aimer la France si on ne la connaît pas, comment aimer et protéger le vivant et la nature, si on les connaît pas ?", a ajouté la députée écologiste Marie-Charlotte Garin, aux côtés d'Arthur Delaporte (PS), Benjamin Lucas (EELV) et Frédéric Maillot (groupe communiste).

Parmi leurs mesures, plusieurs visent à réduire le coût des transports, comme le bénéfice pour chaque ménage du 1er juillet au 31 août 2023 d'un aller-retour avec péages gratuits pour les vacanciers prenant leur voiture.

Un billet illimité à 29 euros sur le réseau TER national est également proposé sur la même période, ainsi qu'un aller-retour en TGV avec un tarif bloqué à 29 euros et un plafonnement des prix des billets d'avion entre l'Hexagone et les territoires d'outre-mer pendant l'été, sous conditions de ressources.

Un fonds d'urgence d'un milliard d'euros

Leur texte propose aussi un fonds d'urgence d'un milliard d'euros sur quatre ans pour financer la réhabilitation des infrastructures de vacances collectives. Faute de moyens, beaucoup d'associations et de collectivités "font le choix de fermer les centres, de les laisser vacants", a souligné M. Delaporte.

Les députés demandent aussi la gratuité de la formation Bafa (brevet d'animation) et de celle de nageur-sauveteur.

Ils proposent la mise en place d'un "Pass colo verte" pour l'inscription gratuite à une colonie de vacances par cycle scolaire, "centrée sur la découverte de la biodiversité".

A la veille de "l'anniversaire du 20 juin 1936", date de promulgation de la loi instituant les congés payés, "nous avons choisi de renouer avec ce fil de notre héritage commun, de défendre une vision de la société du temps libéré", a fait valoir Benjamin Lucas.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
Short Url
  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
Short Url
  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Short Url
  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.