Malgré l'inflation, les vacances des Français restent sacrées

Les touristes et les amateurs de plage profitent de la mer, du sable et du soleil le long de la plage de Mare e Sol à Coti-Chiavari le 14 août 2020, pendant les vacances d'été sur l'île méditerranéenne française de Corse. (Photo Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)
Les touristes et les amateurs de plage profitent de la mer, du sable et du soleil le long de la plage de Mare e Sol à Coti-Chiavari le 14 août 2020, pendant les vacances d'été sur l'île méditerranéenne française de Corse. (Photo Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)
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Publié le Lundi 05 juin 2023

Malgré l'inflation, les vacances des Français restent sacrées

  • Selon un baromètre d'Europe Assistance, trois Français sur quatre voyageront cet été mais «avec un budget sous surveillance»
  • Le site de location de logements entre particuliers Abritel note une hausse de 25% par rapport à l'an dernier des recherches sur le littoral Nord-Ouest, du Pas-de-Calais à la Loire Atlantique

PARIS: Malgré l'inflation, les Français ont bien l'intention de profiter de leur vacances cet été, quitte à réduire certaines dépenses ou diminuer la durée du séjour.

"On part toujours en vacances mais on essaye de limiter les coûts avec des astuces: on part hors période de vacances, on se fixe des budgets qu'on essaye de respecter", explique à l'AFP Jérôme Capot, 26 ans, en couple, sans enfant.

Axel Hermant, un Havrais de 32 ans, "part moins souvent en vacances" avec sa femme et son fils. "Avant, on allait beaucoup en Angleterre, cette année on n'ira pas", indique-t-il, "le seul endroit où l'on va c'est sur la côte, dans le sud, car on a une maison de famille donc pas de logement à payer".

"Il y a une très forte envie de vacances et les Français cherchent au maximum à préserver leur budget vacances. Ils le sanctuarisent en faisant des sacrifices sur d'autres postes comme l'habillement, l'alimentaire ou l'automobile", explique à l'AFP Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme.

Selon un baromètre d'Europe Assistance, trois Français sur quatre voyageront cet été mais "avec un budget sous surveillance". Ils sont 26% à vouloir passer leurs vacances chez des amis ou de la famille (contre 21% des Européens).

Le site de location de logements entre particuliers Abritel note une hausse de 25% par rapport à l'an dernier des recherches sur le littoral Nord-Ouest, du Pas-de-Calais à la Loire Atlantique.

"Séjourner en famille sur les côtes de la Manche permet d’y trouver des hébergements souvent moins chers et, pour les habitants de la moitié nord du pays, plus facilement accessibles pour économiser sur le coût de transport", note Xavier Rousselou, porte-parole d'Abritel.

Ce sont aussi des destinations qui ont moins souffert de la chaleur l'année dernière.

«Carpe diem»

Sur les 25 millions de Français qui partiront en juillet et août dans une location, six millions "ont un budget en baisse", estime Didier Arino.

"Ceux qui doivent faire des arbitrages partent soit moins longtemps, soit moins loin ou sont encore à la recherche du bon plan, de la promotion", souligne le spécialiste du tourisme.

C'est le cas d'Alice qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, enseignante et mère de deux adolescentes.

"On ne sait pas encore où on va partir alors que d'habitude c'est déjà fixé, on met plus de temps à prendre la décision car on hésite", explique-t-elle à l'AFP. "On fait attention à ce qu'on fait et on essaye d'équilibrer avec les autres dépenses, surtout alimentaires", ajoute-t-elle.

Jérôme Mercier, PDG de campings.com, note que "le filtre budget" de son site de réservation "est deux fois plus utilisé cette année". "La clientèle ne choisit pas de baisser ses standards mais est prête à réduire sa période de séjour", dit-il à l'AFP.

"Les réservations pour une durée supérieure à une semaine sont en baisse de 15%", remarque-t-il, et "la clientèle française a diminué son trajet de 50 km en moyenne".

Les professionnels du tourisme remarquent aussi une hausse des réservations pour début juillet et la dernière semaine d'août, des périodes où les tarifs sont inférieurs aux autres semaines.

Pour les voyages hors de France, le Syndicat des entreprises du Tour Operating (Seto) notait en mai des réservations en hausse de 35,6% avec en destinations favorites la Grèce, les Baléares et la Tunisie.

"On n'a jamais eu autant de gens qui nous disent que s'ils travaillent, c'est pour pouvoir partir en vacances", s'étonne Didier Arino.

"Je n'ai jamais vu des éléments aussi forts, une forme de +Carpe Diem, on ne sait pas de quoi demain sera fait+", ajoute-t-il. "Il y a beaucoup d'angoisse chez les Français et c'est un peu +profitons-en tant qu'il est encore temps+".


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.