Violente bataille lors d'un raid israélien à Jénine, cinq Palestiniens tués

De la fumée s'échappe d'une explosion lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée le 19 juin 2023. (AFP)
De la fumée s'échappe d'une explosion lors d'un raid de l'armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée le 19 juin 2023. (AFP)
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Publié le Lundi 19 juin 2023

Violente bataille lors d'un raid israélien à Jénine, cinq Palestiniens tués

  • Sept membres des forces de sécurité israéliennes ont été blessés et hospitalisés pendant cette incursion dans le camp de réfugiés palestiniens  de la ville
  • Après le départ des troupes, les habitants sont sortis en masse dans les rues pour les funérailles des Palestiniens tués: un adolescent de 15 ans et quatre hommes âgés de 19 à 29 ans, selon le ministère de la Santé palestinien

JENINE: Cinq Palestiniens, dont un combattant, ont été tués et plus de 90 blessés lundi lors d'un raid militaire israélien à Jénine  ayant provoqué d'intenses affrontements dans cette ville du nord de la Cisjordanie occupée où des missiles ont été tirés par un hélicoptère israélien.

Sept membres des forces de sécurité israéliennes ont été blessés et hospitalisés pendant cette incursion dans le camp de réfugiés palestiniens  de la ville. Les troupes israéliennes, qui y étaient entrées vers 04H00 locales (01h00 GMT), selon les autorités locales, s'en sont retirées autour de 15H00 après de très violents combats, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Après le départ des troupes, les habitants sont sortis en masse dans les rues pour les funérailles des Palestiniens tués: un adolescent de 15 ans et quatre hommes âgés de 19 à 29 ans, selon le ministère de la Santé palestinien. L'un d'eux, Qassam Abou Saria, était un combattant du Jihad islamique, a annoncé ce groupe armé dans un communiqué.

La ministre de la Santé, Mai al-Kaila, a réclamé l'envoi "urgent" de fournitures médicales, médicaments et poches de sang à Jénine, où 91 personnes ont été blessées, dont 23 grièvement, d'après un communiqué.

Habitué du terrain, un photographe de l'AFP a décrit des heurts d'une intensité rare, dans lesquels un journaliste palestinien a été blessé, et a dit avoir vu un hélicoptère tirer deux missiles, ce qui n'était pas arrivé depuis des années.

«Véritable guerre»

L'armée israélienne a dit être entrée à Jénine pour y arrêter des "suspects" appartenant au Jihad islamique ainsi qu'au mouvement islamiste Hamas.

Un hélicoptère militaire a "ouvert le feu vers des hommes armés afin d'aider à l'extraction de soldats", sur fond d'"échange de tirs très intense", indique un communiqué.

Selon une source au sein des renseignements palestiniens, c'est la première fois qu'un hélicoptère a recours à des missiles sur Jénine depuis la fin de la Seconde Intifada (soulèvement palestinien, 2000-2005).

En début d'après-midi, alors que les combats font rage, Khaled Ahmad, médecin du Croissant-Rouge palestinien posté près d'une ambulance à l'hôpital Avicenne, qualifie la situation de "véritable guerre" à l'intérieur du camp.

Après le départ des troupes israéliennes, des habitants montrent deux trous béants où selon eux deux véhicules militaires israéliens ont été touchés par des explosifs.

Le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne, a indiqué qu'un véhicule blindé de transport de troupes avait été endommagé par un engin explosif d'une puissance "très inhabituelle".

L'armée a indiqué être sortie du camp en récupérant tous ses véhicules.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a promis d'utiliser "tous les moyens à disposition pour frapper les éléments terroristes là où ils se trouvent".

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, s'est dit "extrêmement préoccupé" et a dénoncé, dans un discours, une hausse de l'"usage excessif de la force" des forces israéliennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Le Secrétariat général de la Ligue arabe a condamné "les crimes commis par l'armée d'occupation dont le bombardement des populations civiles".

"Extrêmement préoccupée par les derniers événements à Jénine ayant fait de nombreuses victimes civiles," l'Union européenne a déclaré dans un communiqué que "les opérations militaires [devaient] être proportionnées et conformes au droit international humanitaire".

«Spirale»

Ces "massacres incessants" sont des "tentatives de faire exploser la région et l'entraîner dans une spirale de violence", a réagi Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

Le raid israélien a eu lieu alors que Barbara Leaf, sous-secrétaire d'Etat américaine chargée du Proche-Orient, était à Ramallah pour des discussions avec des responsables palestiniens.

Bastion de groupes armés palestiniens, le nord de la Cisjordanie est le théâtre d'affrontements souvent meurtriers entre des Palestiniens et les forces israéliennes qui y mènent des incursions fréquentes.

Assiégé par l'armée israélienne en 2002, le camp de Jénine avait été dévasté lors de combats au cours desquels 52 Palestiniens et 23 soldats israéliens avaient été tués.

Le camp de 23 000 habitants se situe dans une zone palestinienne dite autonome en vertu des accords israélo-palestiniens d'Oslo (1993).

Depuis le début de l'année, au moins 164 Palestiniens, 21 Israéliens, un Ukrainien et un Italien ont été tués dans des violences liées au conflit israélo-palestinien, selon un décompte de l'AFP établi à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

Ces statistiques incluent, côté palestinien, des combattants et des civils parmi lesquels des mineurs, et côté israélien, en majorité des civils parmi lesquels des mineurs, et trois membres de la minorité arabe.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.