Inquiétude palestinienne face à l'accaparement de terres par Israël

Des soldats israéliens marchent devant un bâtiment portatif en construction dans l'ancien avant-poste de colons israéliens de Homesh, en Cisjordanie occupée, le 29 mai 2023 (Photo de Menahem Kahana/ AFP).
Des soldats israéliens marchent devant un bâtiment portatif en construction dans l'ancien avant-poste de colons israéliens de Homesh, en Cisjordanie occupée, le 29 mai 2023 (Photo de Menahem Kahana/ AFP).
Un bâtiment portable en construction à l'avant-poste israélien de Homesh, près du village palestinien de Burqah, en Cisjordanie occupée, le 29 mai 2023. (Photo de Menahem Kahana / AFP)
Un bâtiment portable en construction à l'avant-poste israélien de Homesh, près du village palestinien de Burqah, en Cisjordanie occupée, le 29 mai 2023. (Photo de Menahem Kahana / AFP)
Photo du village palestinien de Burqa alors qu'un drapeau israélien est placé dans l'avant-poste de Homesh, en Cisjordanie, en 2022 (Photo, AP/Archives).
Photo du village palestinien de Burqa alors qu'un drapeau israélien est placé dans l'avant-poste de Homesh, en Cisjordanie, en 2022 (Photo, AP/Archives).
Short Url
Publié le Dimanche 18 juin 2023

Inquiétude palestinienne face à l'accaparement de terres par Israël

  • Les travaux de reconstruction font suite à la décision prise par le gouvernement israélien en mars d'autoriser les Israéliens à réinstaller quatre colonies illégales
  • Homesh était l'une des quatre colonies évacuées en 2005 dans le cadre d'un plan de «désengagement»

RAMALLAH: Les habitants de quatre villages palestiniens de Cisjordanie occupée vivent dans la peur alors que des dizaines de colons israéliens reviennent pour reconstruire une colonie qui avait été évacuée en 2005.

Les colons défrichent des terres, installent des caravanes mobiles et construisent une école religieuse à Homesh, un avant-poste situé sur la route reliant les gouvernorats de Naplouse et de Jénine.

Pour aider les colons, l'armée israélienne a renforcé ses patrouilles mobiles et pédestres, placé des blocs de ciment sur la route principale et construit des tours d'observation militaires.

Des témoins oculaires ont déclaré que les colons avaient détruit les récoltes des Palestiniens et que les troupes avaient arrêté des agriculteurs palestiniens alors que les travaux se poursuivaient dans la colonie.

Les travaux de reconstruction font suite à la décision prise par le gouvernement israélien en mars d'autoriser les Israéliens à réinstaller quatre colonies illégales dans le nord de la Cisjordanie occupée, dont celle de Homesh.

Les Palestiniens considèrent que la reconstruction de Homesh, qui est située dans le nord de la Cisjordanie, porte un coup sévère aux projets de création d'un futur État palestinien.

Saeed Abdel Rahim, un militant palestinien du village de Burqa, près de Homesh, a révélé que des bus, des caravanes et d'autres véhicules lourds étaient utilisés pour transporter du matériel de construction pour les maisons, tandis que les environs de la colonie ont été transformés en casernes militaires, renforcées par l'armée et les gardes.

Homesh était l'une des quatre colonies évacuées en 2005 dans le cadre d'un plan de «désengagement».

Selon des sources israéliennes, le gouvernement a élaboré des plans visant à absorber un demi-million de nouveaux colons en Cisjordanie et à améliorer les infrastructures dans les colonies et les avant-postes.

Ghassan Daghlas, un habitant de Burqa chargé du dossier des colonies à la présidence palestinienne, a déclaré à Arab News que ce dernier développement était une catastrophe compte tenu des plans des colons pour construire ce qui est appelé «Homesh Al-Kubra».

Les colons ont installé au moins 30 unités d'habitation au cours des derniers jours et ont commencé à construire des infrastructures, a-t-il déclaré.

Le retour de la colonie de Homesh affectera au moins 34 000 Palestiniens qui vivent dans les villages de Burqa, Wasila Al-Zahr, Bazariya, Sebastia et d'autres villes voisines, a ajouté Daghlas.

Il a indiqué que les colons qui reviennent ont bénéficié d'une couverture politique de la part du gouvernement israélien d'extrême droite, «qui ne pense qu'à renforcer les colonies et à s'emparer de plus de terres».

Toutefois, Daghlas a signalé: «Nous continuerons à leur barrer la route par la résistance populaire jusqu'à ce que ce projet soit contrecarré.»

Les travaux à Homesh signifient «davantage de points de contrôle et de restrictions pour les Palestiniens de la région, et davantage de soldats qui transforment la région en base militaire. Nous nous dirigeons vers la violence», a-t-il prévenu.

Lors d'une visite à Burqa samedi, Majdi al-Saleh, ministre du gouvernement palestinien, a été invité par les représentants du village à fournir une aide substantielle et à ne pas se contenter des déclarations des médias.

Un habitant a déclaré à Arab News que les agents des services de renseignement israéliens appelaient les militants à se calmer après que de jeunes hommes eurent créé des groupes WhatsApp comptant 1 400 membres actifs pour s'alerter mutuellement en cas d'attaque des colons ou de l'armée.

La présidence palestinienne a déclaré que toutes les colonies construites sur des terres palestiniennes, notamment Homesh, sont illégales et a condamné la décision d'autoriser le retour des colons.

Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une «annexion discrète» de la Cisjordanie occupée, sous la supervision et avec le soutien du gouvernement israélien.

Le mouvement israélien de gauche «La paix maintenant» a indiqué que la reconstruction de la colonie de Homesh violait le droit international et l'engagement d'Israël envers les États-Unis.

Israël a signé un accord avec l'administration du président George Bush pour s'abstenir de construire de nouvelles colonies dans les zones libérées lors du désengagement de 2005.

Le mouvement a publié sur son site web que plus de 465 000 colons vivent dans 132 colonies et 146 avant-postes aléatoires établis en Cisjordanie.

Ces chiffres n’incluent pas les 230 000 colons vivant dans 14 colonies à Jérusalem-Est.

Le mouvement «La paix maintenant» a prévenu que le gouvernement israélien confisquerait des terres palestiniennes privées dans l'intérêt public, mais qu'il les utiliserait pour l'implantation de colonies.  

La colonie de Homesh a été établie en 1978 comme base militaire israélienne sur des terres appartenant à des Palestiniens provenant des villages voisins de Burqa et Silat Al-Dhahr.

En 1980, l'armée israélienne a cédé la base aux colons, comme cela s'est produit pour plusieurs autres colonies en Cisjordanie.

Ziyad Abu Omar, chef du conseil local de Burqa, a soutenu que la réinstallation de Homesh signifiait la «destruction de Burqa et des autres villages environnants».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Short Url
  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Short Url
  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Short Url
  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com