Tebboune en Russie: «Les Algériens sont nés libres et resteront libres dans leurs décisions et actions»

Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président algérien Abdelmadjid Tebboune au Kremlin à Moscou le 15 juin 2023 (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine rencontre le président algérien Abdelmadjid Tebboune au Kremlin à Moscou le 15 juin 2023 (Photo, AFP).
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Tebboune en Russie: «Les Algériens sont nés libres et resteront libres dans leurs décisions et actions»

  • Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours lors de sa participation au Forum économique international de Saint-Pétersbourg
  • Les propos du dirigeant visent à répondre aux critiques qui ont condamné la bonne entente entre l’Algérie et la Russie

ALGER : Dans le cadre de la visite du président algérien en Russie, Abdelmadjid Tebboune, a répondu à une question sur les pressions auxquelles l'Algérie est exposée de la part de certains pays.

Dans sa réponse à la question, le président Tebboune a déclaré : "Les Algériens sont nés libres et resteront libres dans leurs décisions et actions, en réponse aux pressions exercées par certains pays".

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé un discours lors de sa participation au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en présence du président russe Vladimir Poutine et de hauts diplomates et économistes du monde entier.

Tebboune a déclaré : "Aucun pays ne peut faire face aux crises auxquelles notre monde contemporain est confronté. Ce sont plutôt des défis qui nécessitent une coordination des efforts et de la communauté internationale pour rechercher des solutions efficaces et durables".

L'Algérie entretient des liens étroits avec la Russie et les pays européens, multipliant les accords avec les pays européens pour compenser la baisse des approvisionnements en gaz russe.

Une neutralité qui dérange 

Cependant, les relations entre l'Algérie et la Russie continuent de susciter des réactions dans le monde occidental, qui voit d'un mauvais œil le commerce des armes entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le gouvernement algérien a maintes fois démontré la neutralité de sa position en établissant de nouveaux partenariats avec l'Europe tout en maintenant ses relations avec son principal fournisseur d'armes.

Ainsi, à l'instar de nombreux pays africains, l'Algérie s'est abstenue de voter la résolution de l'ONU du 2 mars 2022 qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine».

Les propos du dirigeant algérien visent à répondre aux critiques qui ont condamné la bonne entente entre les deux pays.

Selon des analystes politiques algériens, ces appels utilisent ouvertement de fausses informations pour inciter l'Occident à imposer des sanctions contre l'Algérie en raison de son impartialité dans le conflit en Ukraine. Ils utilisent la question des armes russes comme prétexte pour condamner l'Algérie pour ses bonnes relations avec la Russie, qui ne datent pourtant pas d'hier.

Accords signés 

Lors de la visite d'État du président algérien au Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a qualifié l'Algérie de partenaire clé dans le monde arabe et en Afrique. Les deux dirigeants ont souligné que les relations russo-algériennes sont mutuellement avantageuses et se basent sur le respect et la prise en compte des intérêts des deux pays.

Au cours des pourparlers, qui ont été qualifiés de "productifs et constructifs", de nombreux sujets ont été abordés, notamment la coopération militaire et la sécurité internationale. Le président Poutine a également mentionné que l'agence nucléaire russe Rosatom était prête à participer à des projets communs en Algérie, notamment dans les domaines de la médecine et de l'agriculture, en utilisant des technologies nucléaires non-énergétiques.

Cette rencontre a abouti à la signature d'une déclaration de partenariat stratégique approfondi entre les deux pays, renforçant ainsi leur coopération dans divers domaines.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.