ALGER : Dans le cadre de la visite du président algérien en Russie, Abdelmadjid Tebboune, a répondu à une question sur les pressions auxquelles l'Algérie est exposée de la part de certains pays.
Dans sa réponse à la question, le président Tebboune a déclaré : "Les Algériens sont nés libres et resteront libres dans leurs décisions et actions, en réponse aux pressions exercées par certains pays".
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé un discours lors de sa participation au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en présence du président russe Vladimir Poutine et de hauts diplomates et économistes du monde entier.
Tebboune a déclaré : "Aucun pays ne peut faire face aux crises auxquelles notre monde contemporain est confronté. Ce sont plutôt des défis qui nécessitent une coordination des efforts et de la communauté internationale pour rechercher des solutions efficaces et durables".
L'Algérie entretient des liens étroits avec la Russie et les pays européens, multipliant les accords avec les pays européens pour compenser la baisse des approvisionnements en gaz russe.
Une neutralité qui dérange
Cependant, les relations entre l'Algérie et la Russie continuent de susciter des réactions dans le monde occidental, qui voit d'un mauvais œil le commerce des armes entre les deux pays.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, le gouvernement algérien a maintes fois démontré la neutralité de sa position en établissant de nouveaux partenariats avec l'Europe tout en maintenant ses relations avec son principal fournisseur d'armes.
Ainsi, à l'instar de nombreux pays africains, l'Algérie s'est abstenue de voter la résolution de l'ONU du 2 mars 2022 qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine».
Les propos du dirigeant algérien visent à répondre aux critiques qui ont condamné la bonne entente entre les deux pays.
Selon des analystes politiques algériens, ces appels utilisent ouvertement de fausses informations pour inciter l'Occident à imposer des sanctions contre l'Algérie en raison de son impartialité dans le conflit en Ukraine. Ils utilisent la question des armes russes comme prétexte pour condamner l'Algérie pour ses bonnes relations avec la Russie, qui ne datent pourtant pas d'hier.
Accords signés
Lors de la visite d'État du président algérien au Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a qualifié l'Algérie de partenaire clé dans le monde arabe et en Afrique. Les deux dirigeants ont souligné que les relations russo-algériennes sont mutuellement avantageuses et se basent sur le respect et la prise en compte des intérêts des deux pays.
Au cours des pourparlers, qui ont été qualifiés de "productifs et constructifs", de nombreux sujets ont été abordés, notamment la coopération militaire et la sécurité internationale. Le président Poutine a également mentionné que l'agence nucléaire russe Rosatom était prête à participer à des projets communs en Algérie, notamment dans les domaines de la médecine et de l'agriculture, en utilisant des technologies nucléaires non-énergétiques.
Cette rencontre a abouti à la signature d'une déclaration de partenariat stratégique approfondi entre les deux pays, renforçant ainsi leur coopération dans divers domaines.