RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé samedi à Téhéran où il a rencontré le président Ebrahim Raïssi et le haut diplomate iranien Hossein Amir-Abdollahian.
Au palais présidentiel, le prince Faisal a remis au président iranien une invitation pour se rendre au Royaume au nom du roi Salmane. Il a également transmis les salutations et les meilleurs vœux du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane au président et au peuple de l’Iran, les félicitant pour le progrès et la prospérité de leur pays.
Le prince Faisal a qualifié les discussions avec son homologue iranien de «positives», déclarant qu’elles «ont mis l’accent sur la nécessité de non-ingérence dans les affaires intérieures».
Le prince Faisal et M. Amir-Abdollahian ont tenu des entretiens bilatéraux dans le bâtiment du ministère iranien des Affaires étrangères, puis une conférence de presse conjointe.
L’Arabie saoudite et l’Iran ont annoncé en mars qu’ils étaient parvenus à un accord, négocié par la Chine, pour rétablir les relations diplomatiques sept ans après la rupture des liens officiels entre les deux pays.
Riyad espère que le rétablissement des relations avec Téhéran aura une incidence positive, tant au niveau régional qu’international, déclare le prince Faisal.
«Je voudrais mettre en valeur l’importance de la coopération entre les deux pays sur la sécurité régionale, en particulier la sécurité de la navigation maritime, ainsi que l’importance de la coopération entre tous les pays de la région pour s’assurer qu’elle soit exempte d’armes de destruction massive», ajoute-t-il.
M. Amir-Abdollahian soutient que les deux parties envisagent la création d’un «comité économique, politique et frontalier conjoint».
Elles ont également discuté de l’importance de renforcer la coordination conjointe sur de nombreuses questions régionales et internationales d’intérêt commun pour garantir la sécurité et la stabilité de la région et du monde.
Les développements sur la scène régionale et internationale ont également été discutés.
Dans le cadre de l’accord signé en mars, Riyad et Téhéran ont décidé de rouvrir leurs ambassades et consulats dans leurs pays respectifs et de mettre en œuvre les accords de sécurité et de coopération économique signés il y a plus de vingt ans.
L’Arabie saoudite a rompu ses relations avec l’Iran en 2016 à la suite d’une attaque de manifestants pro-régime contre son ambassade à Téhéran et son consulat à Mashhad.
L’Iran a rouvert son ambassade à Riyad plus tôt ce mois-ci.
Le prince Faisal déclare que des travaux étaient en cours pour établir des missions diplomatiques et consulaires dans les deux pays.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères espère que les relations bilatérales se refléteront positivement sur l’Arabie saoudite et l’Iran et ouvriront des perspectives de coopération dans divers domaines.
S’exprimant après des entretiens avec M. Amir-Abdollahian, le prince Faisal note que le roi saoudien et le prince héritier attendent avec impatience que le président iranien Ebrahim Raïssi «accepte l’invitation à visiter le Royaume bientôt, si Dieu le veut».
M. Amir-Abdollahian indique, lors d’un événement médiatique conjoint télévisé, que la sécurité est vitale pour les pays de la région.
«L’Iran n’a jamais assimilé la sécurité au militarisme, mais le considère comme un concept large comprenant des aspects politiques, culturels, sociaux, économiques et commerciaux», souligne-t-il.
M. Amir-Abdollahian rapporte que les deux parties envisagent de créer un «comité économique, politique et frontalier conjoint».
Le ministre saoudien devrait officiellement inaugurer l’ambassade du Royaume à Téhéran, après que les deux nations ont rouvert leurs missions diplomatiques ces dernières semaines.
En mars, l’Iran et l’Arabie saoudite ont décidé de rétablir des relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades après sept ans de tension.
C’est une percée diplomatique majeure négociée par la Chine qui a réduit le risque de nouveaux conflits entre Riyad et Téhéran – à la fois directement et dans des conflits par procuration dans la région.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com