Le prince Faisal insiste sur la «non-ingérence dans les affaires intérieures» lors des pourparlers de Téhéran

Le prince Faisal a également rencontré le président iranien Ebrahim Raïssi lors de sa visite. (Photo, AFP)
Le prince Faisal a également rencontré le président iranien Ebrahim Raïssi lors de sa visite. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 juin 2023

Le prince Faisal insiste sur la «non-ingérence dans les affaires intérieures» lors des pourparlers de Téhéran

  • Le prince Faisal a remis au président iranien une invitation pour se rendre au Royaume au nom du roi Salmane et lui a également transmis les salutations et les meilleurs vœux du roi Salmane et du prince héritier
  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères espère que les relations bilatérales se refléteront positivement sur l’Arabie saoudite et l’Iran et ouvriront des perspectives de coopération dans divers domaines

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé samedi à Téhéran où il a rencontré le président Ebrahim Raïssi et le haut diplomate iranien Hossein Amir-Abdollahian.

Au palais présidentiel, le prince Faisal a remis au président iranien une invitation pour se rendre au Royaume au nom du roi Salmane. Il a également transmis les salutations et les meilleurs vœux du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane au président et au peuple de l’Iran, les félicitant pour le progrès et la prospérité de leur pays.

Le prince Faisal a qualifié les discussions avec son homologue iranien de «positives», déclarant qu’elles «ont mis l’accent sur la nécessité de non-ingérence dans les affaires intérieures».

Le prince Faisal et M. Amir-Abdollahian ont tenu des entretiens bilatéraux dans le bâtiment du ministère iranien des Affaires étrangères, puis une conférence de presse conjointe.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont annoncé en mars qu’ils étaient parvenus à un accord, négocié par la Chine, pour rétablir les relations diplomatiques sept ans après la rupture des liens officiels entre les deux pays.

Riyad espère que le rétablissement des relations avec Téhéran aura une incidence positive, tant au niveau régional qu’international, déclare le prince Faisal.

«Je voudrais mettre en valeur l’importance de la coopération entre les deux pays sur la sécurité régionale, en particulier la sécurité de la navigation maritime, ainsi que l’importance de la coopération entre tous les pays de la région pour s’assurer qu’elle soit exempte d’armes de destruction massive», ajoute-t-il.

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Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, est arrivé samedi à Téhéran. (Photo, Reuters)

M. Amir-Abdollahian soutient que les deux parties envisagent la création d’un «comité économique, politique et frontalier conjoint».

Elles ont également discuté de l’importance de renforcer la coordination conjointe sur de nombreuses questions régionales et internationales d’intérêt commun pour garantir la sécurité et la stabilité de la région et du monde.

Les développements sur la scène régionale et internationale ont également été discutés.

Dans le cadre de l’accord signé en mars, Riyad et Téhéran ont décidé de rouvrir leurs ambassades et consulats dans leurs pays respectifs et de mettre en œuvre les accords de sécurité et de coopération économique signés il y a plus de vingt ans.

L’Arabie saoudite a rompu ses relations avec l’Iran en 2016 à la suite d’une attaque de manifestants pro-régime contre son ambassade à Téhéran et son consulat à Mashhad.

L’Iran a rouvert son ambassade à Riyad plus tôt ce mois-ci.

Le prince Faisal déclare que des travaux étaient en cours pour établir des missions diplomatiques et consulaires dans les deux pays.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères espère que les relations bilatérales se refléteront positivement sur l’Arabie saoudite et l’Iran et ouvriront des perspectives de coopération dans divers domaines.

S’exprimant après des entretiens avec M. Amir-Abdollahian, le prince Faisal note que le roi saoudien et le prince héritier attendent avec impatience que le président iranien Ebrahim Raïssi «accepte l’invitation à visiter le Royaume bientôt, si Dieu le veut».

M. Amir-Abdollahian indique, lors d’un événement médiatique conjoint télévisé, que la sécurité est vitale pour les pays de la région.

«L’Iran n’a jamais assimilé la sécurité au militarisme, mais le considère comme un concept large comprenant des aspects politiques, culturels, sociaux, économiques et commerciaux», souligne-t-il.

M. Amir-Abdollahian rapporte que les deux parties envisagent de créer un «comité économique, politique et frontalier conjoint».

Le ministre saoudien devrait officiellement inaugurer l’ambassade du Royaume à Téhéran, après que les deux nations ont rouvert leurs missions diplomatiques ces dernières semaines.

En mars, l’Iran et l’Arabie saoudite ont décidé de rétablir des relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades après sept ans de tension.

C’est une percée diplomatique majeure négociée par la Chine qui a réduit le risque de nouveaux conflits entre Riyad et Téhéran – à la fois directement et dans des conflits par procuration dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".