Réseau bosnien de voleurs en France: onze personnes mises en examen

Mardi, quinze personnes ont été placées en garde à vue, dix hommes et cinq femmes selon une source proche du dossier. Outre ces arrestations, dix-sept mineurs ont fait l'objet d'un placement provisoire, selon une autre source proche. (Photo d'illustration/AFP).
Mardi, quinze personnes ont été placées en garde à vue, dix hommes et cinq femmes selon une source proche du dossier. Outre ces arrestations, dix-sept mineurs ont fait l'objet d'un placement provisoire, selon une autre source proche. (Photo d'illustration/AFP).
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Publié le Samedi 17 juin 2023

Réseau bosnien de voleurs en France: onze personnes mises en examen

  • Huit personnes ont été écrouées, une placée sous contrôle judiciaire tandis que deux autres ont demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et sont détenues dans l'attente de cette audience
  • Dans ce vaste coup de filet, près d'un an avant la tenue des Jeux Olympiques 2024, on retrouve «des protagonistes du clan Hamidovic» originaire de Bosnie-Herzégovine

PARIS : Onze personnes, soupçonnées d'appartenir à un vaste réseau bosnien contraignant des mineurs à voler dans les sites touristiques parisiens et dans les transports en commmun, ont été mises en examen vendredi, a indiqué samedi une source judiciaire à l'AFP.

Huit personnes ont été écrouées, une placée sous contrôle judiciaire tandis que deux autres ont demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et sont détenues dans l'attente de cette audience.

Dans ce vaste coup de filet, près d'un an avant la tenue des Jeux Olympiques 2024, on retrouve "des protagonistes du clan Hamidovic" originaire de Bosnie-Herzégovine, assure une source proche du dossier à l'AFP.

Fehim Hamidovic, considéré comme le chef d'un réseau familial démantelé en 2010, avait notamment été condamné à Paris, en appel, à douze ans de prison. Pour la seule année 2009, son clan avait collecté un butin de 1,3 million d'euros en France, selon une estimation des enquêteurs.

Le réseau démantelé cette semaine sévissait, lui, depuis près de deux ans dans des lieux touristiques de la capitale, les aéroports et leurs terminaux de transports en commun, ainsi que près des accès à Disneyland, relate une autre source proche du dossier.

Rien que pour l'aéroport de Roissy, les vols à la tire qui lui sont attribués s'élèvent à 200 000 euros pour les six derniers mois.

"On va essayer de démêler les fils de l'enquête", a réagi auprès de l'AFP Me Yassine Yakouti, avocat de longue date de celles que la presse a baptisé les "petites voleuses du métro" et qui défend plusieurs personnes mises en examen dans cette affaire.

"Ce sont des gens issus d'une communauté extrêmement stigmatisée. Les Roms ne sont pas responsables de tout ce qui peut se passer dans le métro parisien", a-t-il fait valoir, assurant qu'il "n'y a pas de responsabilité clanique ou familiale".

Me Anaïs Mehiri défend une trentenaire, arrêtée "deux jours après son accouchement" en région parisienne: "un traumatisme pour l'enfant et pour la mère". L'avocate "s'interroge" sur "l'opportunité d'interpeller" la suspecte à ce moment précis, "en position de vulnérabilité", alors que les investigations duraient depuis 2021.

Mardi, quinze personnes ont été placées en garde à vue, dix hommes et cinq femmes selon une source proche du dossier. Outre ces arrestations, dix-sept mineurs ont fait l'objet d'un placement provisoire, selon une autre source proche.

L'information judiciaire a été ouverte à la Junalco (Juridictiona nationale de lutte contre la criminalité organisée) de Paris notamment pour traite des êtres humains, vols, escroquerie ou encore blanchiment de crimes et délits. Le tout en bande organisée.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.