Une « accumulation d'incidents» a bloqué le métro parisien mercredi soir

Une photo prise le 28 août 2018 montre le siège de la RATP à Paris. (Photo, AFP)
Une photo prise le 28 août 2018 montre le siège de la RATP à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

Une « accumulation d'incidents» a bloqué le métro parisien mercredi soir

  • «C'est un incident exceptionnel parce que c'est une accumulation d'incidents qui se sont déroulés dans un laps de temps très court», a souligné la directrice du réseau ferré Agnès Ogier au siège de la RATP
  • Ces incidents en cascade tirent la sonnette d'alarme à moins de 400 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, où plus de dix millions de spectateurs sont attendus

PARIS: Problème de signalisation, sac coincé, avarie: une "accumulation d'incidents" a bloqué mercredi soir des centaines de voyageurs dans le métro parisien, a indiqué la RATP jeudi.

"C'est un incident exceptionnel parce que c'est une accumulation d'incidents qui se sont déroulés dans un laps de temps très court", a souligné la directrice du réseau ferré Agnès Ogier au siège de la RATP.

Vers 18H, en pleine heure de pointe, un incident de signalisation a d'abord ralenti le trafic sur la partie Sud de la ligne 4, partiellement automatisée.

A 18H42, un passager a coincé son sac dans une porte à la station Cité, au centre de Paris, et le signal d'alarme a été tiré, figeant cinq rames (ou navettes dans le jargon de la RATP) dans le tunnel, avec plusieurs centaines de passagers à leur bord.

A 19H24, une de ces rames qui devaient repartir a rencontré une avarie.

Souffrant de la chaleur, "certains clients ont fini par ouvrir les portes dans une navette qui était proche du quai", la RATP organisant l'évacuation des quatre autres à partir de 19H50. 125 agents ont été déployés sur la ligne à cette fin.

"On est resté bloqué dans une chaleur insupportable", avait ainsi témoigné auprès de l'AFP Oussama El Cherif, 19 ans, qui voulait rejoindre la station Odéon, au coeur de la capitale. Après une longue attente entre deux stations, il s'était résolu, comme plusieurs autres passagers, à "marcher le long des rails" pour sortir.

Parallèlement, toute la ligne 13 du métro a été bloquée entre 20H30 et 22H en raison d'une panne informatique. Les passagers ont été déposés en station et invités à changer d'itinéraire. Un train en panne en Seine-Saint-Denis perturbait aussi la circulation sur les lignes B et D du RER.

Ces incidents en cascade tirent la sonnette d'alarme à moins de 400 jours des Jeux Olympiques de Paris 2024, où plus de dix millions de spectateurs sont attendus.

«Pas acceptable»

Pour le ministre des Transports Clément Beaune, "en cas de problème, l'information et la prise en charge des voyageurs doivent être assurées au plus vite".

"Hier les conditions que l'on a vues n'étaient pas acceptables", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous devons tout faire pour limiter les incidents techniques en investissant dans notre réseau" et "améliorer les réponses face aux crises".

L'offre de transports sera "prête" pour les Jeux, avait assuré le ministre mardi. L'extension de la ligne 14, qui reliera l'aéroport d'Orly à la station Saint-Denis-Pleyel, près du Stade de France, devrait notamment être prête au printemps 2024.

Mais il reste encore quelques points à régler dans le plan de transports, autour de Roland-Garros et du Stade de France. Des navettes supplémentaires pourraient être mises en place lors de ces semaines cruciales pour ne pas surcharger la ligne 9.

Le PDG de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex, a demandé une enquête interne sur le chaos de mercredi soir. Ses conclusions seront rendues publiques. Des passagers coincés dans les rames et les associations d'usagers doivent être entendues.

A l'été 2018, une panne sur la ligne 1, également automatisée, avait déjà bloqué des milliers de passagers dans des rames surchauffées pendant de longues minutes. "Un plan d'action a été porté" depuis, "on n'est pas sur les mêmes pannes", a indiqué Madame Ogier.

La RATP promet une nouvelle fois d'améliorer son système d'information des voyageurs. "Certaines navettes ont eu beaucoup d'informations, d'autres moins", a reconnu Agnès Ogier.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.