Le Parlement libanais échoue une nouvelle fois à élire un président

Les députés libanais votent lors de la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans le district du centre-ville de Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
Les députés libanais votent lors de la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans le district du centre-ville de Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (C), dirige la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans le quartier central de la capitale Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (C), dirige la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans le quartier central de la capitale Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
Les députés libanais assistent à la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans la capitale Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
Les députés libanais assistent à la 12e session parlementaire pour élire un nouveau président dans la capitale Beyrouth, le 14 juin 2023, dans un contexte de divisions amères entre le puissant Hezbollah, soutenu par l'Iran, et ses opposants. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juin 2023

Le Parlement libanais échoue une nouvelle fois à élire un président

  • C'est la douzième fois que le Parlement, où ni le camp du Hezbollah ni celui de ses adversaires ne dispose d'une claire majorité, se réunit sans succès dans le pays en plein effondrement économique et privé de président depuis plus de sept mois
  • Au premier tour, Jihad Azour, un responsable du Fonds monétaire international (FMI), a obtenu 59 voix, contre 51 voix pour son concurrent, l'ancien ministre Sleimane Frangié

BEYROUTH: Le Parlement libanais a échoué mercredi, pour la douzième fois, à élire un président, le bras de fer entre le puissant Hezbollah pro-iranien et ses adversaires aggravant le risque d'une vacance prolongée dans le pays.

En plein effondrement économique, le Liban est sans président depuis plus de sept mois et dirigé par un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs réduits.

Le Parlement compte 128 députés et aucun camp n'y dispose d'une claire majorité. Mercredi, ni un ancien ministre soutenu par le mouvement chiite Hezbollah ni un économiste appuyé par ses adversaires, n'a obtenu le nombre de voix requis (86) pour être élu au premier tour.

Jihad Azour, un responsable du Fonds monétaire international (FMI), a eu 59 voix contre 51 voix pour son concurrent, l'ancien ministre Sleimane Frangié.

Un deuxième tour n'a pu ensuite être organisé car les députés du Hezbollah et de ses alliés, soutenant M. Frangié, ont quitté l'hémicycle pour empêcher que le quorum soit réuni pour sa tenue.

Les parlementaires du Hezbollah et de ses alliés avaient déjà eu recours à la même tactique lors des sessions précédentes. Le parti domine la vie politique et dispose d'un puissant bras armé.

«Le vide» politique
A l'issue de la séance, le chef du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah, a appelé les députés à "arrêter de s'accuser mutuellement du prolongement de la vacance du pouvoir".

Il a estimé qu'il fallait "accélérer l'élection d'un président, ce qui ne peut se faire que par la compréhension et le dialogue", mais n'a pas fixé de date pour une nouvelle séance.

M. Azour, qui a suspendu sa mission au FMI pour mener sa campagne, avait affirmé lundi vouloir "contribuer à une solution et ne pas être un facteur de crise".

Ancien ministre des Finances (2005-2008), il avait assuré que sa candidature ne constituait "un défi pour personne", en réponse au Hezbollah qui l'a qualifié de candidat "de confrontation" et de "défi".

Un premier candidat soutenu par les adversaires du Hezbollah, le député Michel Moawad, avait déjà été qualifié ainsi par la formation chiite, avant de se retirer la semaine dernière au profit de M. Azour.

M. Frangié, dont le grand-père a été président du Liban, avait de son côté promis dimanche d'être "le président de tous les Libanais", malgré son alliance avec le Hezbollah et l'amitié qui le lie au président syrien Bachar al-Assad.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite.

Face à ce blocage et "en l'absence d'une pression internationale importante", le plus probable est que le pays entre dans une "période de vacance prolongée" qui pourrait durer plusieurs mois, estime l'analyste Karim Bitar.

Le quotidien Al-Akhar, proche du Hezbollah, titrait mercredi sur toute sa première page: "Le vide".

«Urgence» ​​​​​​​au Liban
Lors de la dernière élection présidentielle, le camp du Hezbollah avait paralysé l'action du Parlement pendant plus de deux ans pour imposer l'élection de Michel Aoun, son allié, en 2016.

Par le passé, les députés attendaient souvent des directives de leurs différents "parrains" étrangers avant de voter.

Ancienne puissance mandataire, la France doit dépêcher à Beyrouth l'ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, nommé "envoyé personnel pour le Liban" du président Emmanuel Macron.

Paris avait appelé mardi les responsables libanais à "prendre au sérieux" la session parlementaire et "en faire l'occasion d'une sortie de crise".

Washington a également exhorté le Parlement libanais "à finir le travail" et élire un nouveau président.

Les Libanais "ont urgemment besoin d'un président qui puisse engager des réformes et débloquer le soutien du FMI. Pour ce faire, le Parlement doit continuer à organiser des sessions dans les jours et semaines à venir pour finir le travail", a déclaré mercredi à la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller.

Pour Karim Bitar, l'impasse pourrait mener à "des négociations qui aboutiraient à une solution autour d'un troisième homme, et une élection décidée d'avance, comme la plupart des autres scrutins dans l'histoire du Liban".


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.