Les États-Unis annoncent des sanctions contre «l'ambassadeur» d'Iran auprès des Houthis

L'administration de Donald Trump, qui laissera le pouvoir le 20 janvier à celle de Joe Biden, a en tout cas promis de multiplier les sanctions contre l'Iran jusqu'au bout, au nom de la «pression maximale» mise en place lorsque l'actuel président républicain a retiré les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018. (AFP)
L'administration de Donald Trump, qui laissera le pouvoir le 20 janvier à celle de Joe Biden, a en tout cas promis de multiplier les sanctions contre l'Iran jusqu'au bout, au nom de la «pression maximale» mise en place lorsque l'actuel président républicain a retiré les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 09 décembre 2020

Les États-Unis annoncent des sanctions contre «l'ambassadeur» d'Iran auprès des Houthis

  • Hassan Irlou, qui se présente sur son compte Twitter comme l'ambassadeur d'Iran au Yémen, est «un responsable de la Force Qods», la branche chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution
  • Il est également «l'émissaire du régime iranien auprès des rebelles Houthis» dans le pays en guerre

WASHINGTON : Les Etats-Unis ont annoncé mardi des sanctions contre Hassan Irlou, présenté comme un émissaire de l'Iran auprès des rebelles Houthis et accusé à ce titre de contribuer à perpétuer la guerre au Yémen.

Hassan Irlou, qui se présente sur son compte Twitter comme l'ambassadeur d'Iran au Yémen, est «un responsable de la Force Qods», la branche chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.

Il est également «l'émissaire du régime iranien auprès des rebelles Houthis» dans le pays en guerre, a-t-il ajouté.

«Le soutien iranien aux Houthis, dont la Force Qods des Gardiens de la révolution est le fer de lance, continue à favoriser l'instabilité au Yémen, théâtre de la plus grave crise humanitaire au monde», a-t-il estimé. Le gouvernement yéménite est lui soutenu par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

Selon le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, la nomination d'un responsable de la Force Qods pour représenter Téhéran «démontre l'absence de volonté du régime iranien de résoudre le conflit».

Washington a également sanctionné l'Université internationale al-Moustapha, un établissement iranien «avec plus de 50 branches internationales qui fournissent une plateforme aux opérations de la Force Qods», ainsi que Youssef Ali Mouraj, accusé de participer au recrutement de l'unité d'élite au Moyen-Orient et aux Etats-Unis.

«La Force Qods des Gardiens de la révolution est le principal outil du régime iranien pour semer le chaos et la destruction à travers le Moyen-Orient. Les Etats-Unis vont continuer à prendre des mesures» pour «réduire les ressources qui soutiennent les activités de ce groupe terroriste», a prévenu le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

Les sanctions de mardi visent à geler les éventuels avoirs des personnes et entités ciblées aux Etats-Unis et à leur bloquer l'accès au système financier américain.

Les spéculations vont bon train pour savoir si Mike Pompeo ira jusqu'à inscrire les Houthis sur la liste noire américaine des organisations terroristes, ce qui pourrait compliquer la distribution de l'aide humanitaire au Yémen.

L'administration de Donald Trump, qui laissera le pouvoir le 20 janvier à celle de Joe Biden, a en tout cas promis de multiplier les sanctions contre l'Iran jusqu'au bout, au nom de la «pression maximale» mise en place lorsque l'actuel président républicain a retiré les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien en 2018.

Le futur président démocrate veut lui revenir dans cet accord censé empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.