DUBAI : Les Emirats arabes unis ont affirmé mardi leur «soutien» aux tractations en cours menées par l'Arabie saoudite pour mettre fin au conflit diplomatique qui oppose depuis trois ans les deux pays du Golfe à leur voisin, le Qatar.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, avait déclaré samedi à l'AFP que son pays était «en pleine coordination» avec ses alliés dans des négociations visant à aboutir à «un accord final» de résolution de la crise du Golfe.
En 2017, l'Arabie saoudite et ses alliés, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte, ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de soutenir les mouvements islamistes, ce que Doha nie, et de semer la zizanie dans la région avec ses médias critiques.
«Les Emirats soutiennent l'action menée par l'Arabie saoudite au nom des quatre pays», a tweeté le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.
Le pays «salue» également la médiation du Koweït et des Etats-Unis dans ce dossier, «pour renforcer la solidarité dans le Golfe arabe», a-t-il ajouté.
Cette déclaration intervient alors que les Emirats sont considérés par les observateurs comme les plus hostiles au Qatar, en raison de la proximité de Doha avec les Frères musulmans.
L'Egypte a elle aussi salué les efforts en cours et la médiation koweïtienne pour résoudre la crise.
«Nous espérons que ces efforts louables aboutiront à une solution globale qui s'attaquera à toutes les causes de la crise», a déclaré sur Facebook le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Hafez.
Washington espère un rapprochement du quatuor avec le Qatar, tous des partenaires stratégiques, notamment pour renforcer un Golfe arabe uni face à l'adversaire iranien.
Le Qatar, l'Arabie saoudite, Oman et le Koweït avaient fait état la semaine dernière de progrès dans la résolution de cette guerre diplomatique.
«Il est temps que ce conflit soit résolu», avait déclaré le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo lors d'une conférence sur la sécurité régionale organisée par Bahreïn.
Le boycott économique et le froid diplomatique de trois ans a lourdement affecté le Qatar mais aussi l'unité au sein du Conseil de coopération du Golfe.
Les quatre pays anti-Qatar ont fermé frontières comme ports et interdit d'accès les avions qataris à leur espace aérien.