RIYAD: Réaffirmant les relations commerciales et économiques existantes entre l’Arabie saoudite et la Chine, le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a assuré que le Royaume cherchait à collaborer avec la deuxième économie mondiale plutôt qu’à rivaliser avec elle.
Lors de la 10e Conférence commerciale sino-arabe qui s’est tenue dimanche à Riyad, il a indiqué: «Je ne serais pas surpris que vous entendiez bientôt d’autres annonces sur les investissements sino-saoudiens.»
Le prince Abdelaziz a affirmé qu’il existait des synergies entre les deux pays, car le Royaume progresse régulièrement dans sa Vision 2030, tandis que la Chine poursuit son initiative «Ceinture et route».
«Nous ne devons pas nous mettre en concurrence avec la Chine. Nous devons plutôt collaborer avec la Chine. Il y a tant de choses que nous voulons faire avec elle (la Chine), mais aussi qu’elle veut faire avec nous. Il existe de nombreuses synergies entre les deux pays», a souligné le ministre.
Il a déclaré catégoriquement: «En fait, j'ignore» les critiques concernant les liens croissants entre l’Arabie saoudite et la Chine.
Le prince Abdelaziz a ajouté que l’environnement commercial de l’Arabie saoudite convenait aux investisseurs, car l’économie du pays se diversifie constamment.
«Nous pensons qu’il existe de nombreuses opportunités au niveau mondial, car l’Arabie saoudite occupe une position géographique centrale qui pourrait nous permettre de nous adresser à de nombreuses parties, de nous engager et de nous impliquer avec tout le monde. Nous sommes là pour ceux qui souhaitent investir avec la Chine. Nous sommes également là pour ceux qui souhaitent investir avec nous», a-t-il ajouté.
Lors d’une table ronde organisée dans le cadre de cet événement de deux jours, le ministre de l’Énergie a précisé que le dernier accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) prévoyait des réformes approfondies.
Il a ajouté que l’alliance visait également à lutter contre les incertitudes sur le marché.
«Nous luttons contre ce que l’on appelle les incertitudes et le manque de confiance, et je pense que nous devons nous tenir prêts. C’est pourquoi nous prenons ces mesures de précaution. Cela fait partie de ce que nous appelons des (mesures) proactives et de précaution», a-t-il déclaré.
«L’Opep+ et nous-mêmes sommes plus intéressés à jouer le rôle de régulateurs», a poursuivi le ministre saoudien.
Au début du mois, l’Arabie saoudite s’est engagée à réduire considérablement sa production en juillet. Elle a par ailleurs conclu un accord plus large de l’Opep+ visant à limiter l’offre jusqu’en 2024, le groupe cherchant à faire remonter les cours du pétrole en baisse.
Le ministère saoudien de l’Énergie a signalé que la production du Royaume tomberait à 9 millions de barils par jour en juillet, contre environ 10 millions de barils par jour en mai.
Selon le ministre, le nouvel accord de l’Opep+ récompensera ceux qui investissent afin d’accroître leur capacité de production.
«En fin de compte, cet accord permettra à tous ceux qui investissent, non pas cette année, mais dans les années à venir, en 2024 et 2025, de voir leur investissement reconnu puisqu’ils bénéficieront d’allocations de production plus élevées.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com