PARIS: L'Union des mosquées de France (UMF) a regretté vendredi qu'à l'annonce de la nationalité - syrienne - de l'assaillant d'Annecy, des "récupérations politiques" soient venues "mettre à l'index une fois de plus l'islam et l'immigration".
Partie bille en tête jeudi, la classe politique de droite a très vite parlé d'"islamisme" et de "terrorisme", avant que les détails ne soient connus sur le profil de l'agresseur: Syrien, né en 1991 et réfugié en Suède, possiblement chrétien d'Orient, il aurait agi "sans mobile terroriste apparent", selon le parquet d'Annecy.
"Nous regrettons que dès l’annonce de la nationalité syrienne de l’assaillant, les récupérations politiques furent nombreuses, mettant à l’index une fois de plus l’islam et l’immigration", écrit Mohammed Moussaoui, président de la fédération de mosquées UMF, dans un communiqué.
Il a ajouté craindre "une volonté délibérée de vouloir renforcer les préjugés et les stéréotypes dont sont victimes les musulmans de France".
"La violence n’a ni religion ni nationalité. Un vrai chrétien ne tue pas de la sorte, un vrai musulman ou un vrai juif non plus. Il est temps de prendre conscience qu’aucune religion n’enseigne à ses pratiquants la sauvagerie", a encore estimé l'UMF, qui a assuré les victimes de son "soutien" et de ses prières.
Six personnes, dont quatre très jeunes enfants, ont été blessées jeudi dans cette attaque à coups de couteau qui a suscité un flot de réactions.