Le Danemark signe un accord de financement avec l'Unrwa de 75,2 millions de dollars sur cinq ans

Le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, et l'ambassadeur du Danemark, Ketil Karlsen. (Unrwa)
Le commissaire général de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, et l'ambassadeur du Danemark, Ketil Karlsen. (Unrwa)
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

Le Danemark signe un accord de financement avec l'Unrwa de 75,2 millions de dollars sur cinq ans

  • «En 2020, nous avons augmenté notre financement à l'Unrwa de 50 %, et nous continuerons à fournir une assistance à ce niveau», a déclaré l'ambassadeur danois Ketil Karlsen
  • Cette contribution supplémentaire financera les services de base pour les réfugiés, notamment les soins de santé, l'éducation, les services de protection sociale et les infrastructures

LONDRES: Les autorités danoises ont signé un accord visant à fournir à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) un financement de plus de 15 millions de dollars (un dollar = 0,93 euro) par an entre 2023 et 2027.

Des sources danoises ont affirmé que l'accord, signé mercredi et d'une valeur totale de 75,2 millions de dollars, s'appuyait sur le partenariat existant entre l'agence et le Danemark, à la suite d'un accord similaire couvrant la période 2017-2021, et réaffirmait l'engagement du Danemark à fournir une aide financière à l'agence, ainsi que le soutien continu du pays aux réfugiés palestiniens.

«Nous sommes heureux de conclure cet accord sur plusieurs années et de fournir à l’Unrwa un financement stable et modulable», a déclaré l’ambassadeur Ketil Karlsen, du bureau de représentation du Danemark à Ramallah.

«En 2020, nous avons augmenté notre financement à l'Unrwa de 50 %, et nous continuerons à fournir une assistance à ce niveau pour l’avenir. Le Danemark considère l'Unrwa comme une force stabilisatrice importante dans une région qui traverse une période délicate», a-t-il précisé.

«Sur le fond, le Danemark et l'Unrwa se concentreront en particulier sur les jeunes et la manière dont nous pouvons aider les adolescents, ainsi que les jeunes filles et garçons, à acquérir des compétences leur permettant d'entrer sur le marché du travail», a-t-il ajouté. 

Les fonds serviront à financer des services essentiels pour les réfugiés palestiniens au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et à Gaza. Les soins de santé primaires, l'éducation de qualité et inclusive, les services de protection sociale, les infrastructures, l'amélioration et la sécurité des camps sont tous soutenus par l'agence.

«Au nom de l'Unrwa, j'exprime ma gratitude au gouvernement du Danemark pour avoir fourni  un généreux financement sur plusieurs années, et en particulier pour avoir réglé l'intégralité de sa contribution de 2023 lors de la signature de cet accord, aidant ainsi l'agence à répondre à ses besoins de financement ce mois-ci», a affirmé le commissaire général de l'agence, Philippe Lazzarini.

«Ce financement est d’une extrême importance pour que l'agence puisse continuer à venir en aide aux réfugiés palestiniens, en particulier dans le contexte de nos cycles chroniques de sous-financement», a souligné M. Lazzarini.

«L'accord établit également un nouveau niveau de donateurs efficaces en accordant à l'agence un financement stable pour les cinq prochaines années, visant à gérer ses services, notamment l'éducation et la santé, dans toute la région.»

L'agence et le Danemark travaillent également ensemble sur une étude de recherche financée par le Danemark, qui analysera les secteurs d'emploi requis dans les cinq domaines d'activité de l'agence, ainsi que les obstacles à l'entrée des jeunes réfugiés palestiniens sur le marché du travail.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.