Devant la justice, Harry à la charge contre la presse à scandale

Dans le procès en cours, qui s'est ouvert le mois dernier et doit encore durer plusieurs semaines, Harry accuse l'éditeur du quotidien le Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations. (Photo, AFP)
Dans le procès en cours, qui s'est ouvert le mois dernier et doit encore durer plusieurs semaines, Harry accuse l'éditeur du quotidien le Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 juin 2023

Devant la justice, Harry à la charge contre la presse à scandale

  • Ce témoignage du prince de 38 ans, qui s'est achevé mercredi en début d'après-midi, était la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891
  • Le fils cadet de Charles III, en froid avec la famille royale, a engagé plusieurs batailles judiciaires contre la presse à scandale

LONDRES: Le prince Harry est reparti mercredi à la charge contre une presse à scandale qu'il accuse d'avoir pratiqué dans le passé du piratage téléphonique à "une échelle industrielle", lors du procès à Londres contre un tabloïd.

Ce témoignage du prince de 38 ans, qui s'est achevé mercredi en début d'après-midi, était la première apparition d'un membre de la famille royale à la barre depuis celle du futur Edouard VII en 1891 pour un procès en diffamation.

Le fils cadet de Charles III, en froid avec la famille royale, a engagé plusieurs batailles judiciaires contre la presse à scandale.

Il l'accuse d'avoir été responsable de la mort de sa mère Diana, pourchassée par des paparazzi à Paris en 1997. Il lui reproche aussi ce qu'il qualifie de harcèlement à l'encontre de Meghan et d'avoir une responsabilité dans les mauvaises relations qu'il entretient avec sa famille.

Dans le procès en cours, qui s'est ouvert le mois dernier et doit encore durer plusieurs semaines, Harry accuse l'éditeur du quotidien le Daily Mirror d'avoir eu recours à des procédés illicites pour recueillir des informations, y compris en piratant des messageries téléphoniques, entre 1996 et 2010.

"Le piratage téléphonique était pratiqué à une échelle industrielle par au moins trois journaux à l'époque, et cela ne fait aucun doute", a lâché le duc de Sussex mercredi matin, au deuxième jour de son témoignage.

Si le tribunal ne reconnaissait pas cela, Harry en "ressentirait une certaine injustice".

Le prince a aussi expliqué que "la haine" envers lui et sa femme Meghan, avec laquelle il s'est exilé en Californie en 2020, était une de ses motivations pour ce procès.

Si le Mirror Group Newspapers (MGN) s'est déjà excusé pour ses pratiques de l'époque, le prince doit dans ce procès convaincre le juge qu'il y a eu obtention illégale d'informations précisément dans les 33 articles portés à la procédure.

Il a parfois paru hésitant lors de son interrogatoire par le redoutable avocat du groupe de presse.

Il a en revanche décrit plus généralement l'intrusion de la presse à scandale dans sa vie, dès son plus jeune âge, et sa souffrance et même sa "paranoïa" face aux articles publiés à son sujet.

Il a dénoncé les pratiques "ignobles" de certains journaux, comme il l'a déjà fait dans un documentaire sur Netflix en décembre et dans ses mémoires "Le Suppléant", publiés en janvier.

"Spéculation"

Mercredi matin, Andrew Green, l'avocat de MGN - qui outre le Daily Mirror publie Sunday Mirror et Sunday People - a continué d'interroger en détail le prince sur les articles litigieux, demandant des preuves des pratiques illégales.

Le premier évoqué, publié en 2005, révélait qu'Harry, alors officier stagiaire de l'armée de terre, avait été "dispensé des marches quotidiennes" de huit kilomètres en raison d'une blessure au genou.

L'article affirmait aussi que le prince passait "15 minutes par jour" à écrire des mails à sa petite amie depuis une salle informatique à Sandhurst, l'Académie militaire où il se trouvait. "Je ne vois pas comment quelqu'un aurait pu le savoir", a déclaré le prince, quand l'avocat lui a demandé s'il estimait que ces informations provenaient d'une collecte illégale d'informations.

Pour Andrew Green, les accusations d'Harry concernant un piratage de sa messagerie téléphonique relèvent de la "spéculation". "Pas du tout", a réagi le prince.

"Je me souviens d'appels qui duraient une seconde et je me souviens que beaucoup de gens me demandaient si j'avais bien eu leur message vocal. (...) Quand on m'a dit que c'était du piratage, cela a fait sens", a raconté Harry.

Le prince a également accusé MGN de "destruction de preuves à grande échelle".

Le prince est toujours en froid avec le reste de la famille royale britannique. Il n'a fait qu'un voyage éclair pour le couronnement de son père le 6 mai et il est resté à distance de son père et de son frère, l'héritier de la couronne William, tous deux étrillés dans ses mémoires. Aucune réunion familiale n'est attendue lors de ce séjour.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.