Mohammed VI, un retour au premier plan après une absence prolongée

A la mi-mai, Mohammed VI a assisté, au palais royal de Rabat, à la présentation d'un prototype de la première voiture 100% marocaine. (AFP)
A la mi-mai, Mohammed VI a assisté, au palais royal de Rabat, à la présentation d'un prototype de la première voiture 100% marocaine. (AFP)
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Publié le Dimanche 04 juin 2023

Mohammed VI, un retour au premier plan après une absence prolongée

  • Après un séjour de trois mois au Gabon, chez son ami Ali Bongo, le monarque chérifien est rentré au Maroc en mars, à la veille du mois sacré du ramadan
  • Le roi préside: causeries religieuses du ramadan, opérations caritatives, réunion sur le stress hydrique, lancement de chantiers, conseil des ministres...

RABAT: Longtemps à l'étranger, le roi Mohammed VI multiplie les activités publiques depuis plusieurs semaines au Maroc, un retour au premier plan qui semble destiné à répondre aux interrogations des médias étrangers sur son absence prolongée.

Après un séjour de trois mois au Gabon, chez son ami Ali Bongo, le monarque chérifien est rentré au Maroc en mars, à la veille du mois sacré du ramadan.

Depuis, il n'a pas quitté le royaume, après avoir passé 200 jours hors du Maroc en 2022, principalement en France et au Gabon, d'après un décompte officieux.

Le roi préside: causeries religieuses du ramadan, opérations caritatives, réunion sur le stress hydrique, lancement de chantiers, conseil des ministres...

Le roi inaugure: un centre médical à Casablanca, un CHU neuf à Tanger, un institut de formation professionnelle près de Rabat...

Le roi renouvelle des hauts fonctionnaires et nomme un nouveau chef de l'armée.

"Objectif: rétablir l'autorité du pouvoir monarchique, qui passe moins par le fonctionnement régulier des institutions que par la présence physique du roi", explique le journaliste et universitaire Omar Brouksy sur le site en ligne Orient XXI.

«Le roi est là»

Une omniprésence coïncidant avec une enquête de l'hebdomadaire britannique The Economist sur "le mystère du roi du Maroc absent" et d'autres articles publiés à l'étranger.

D'après certains commentateurs, une partie du sérail partagerait les interrogations des journaux étrangers sur l'absence du roi.

Le palais royal n'a pas réagi.

"D'aucuns, esprits malveillants et cédant à des colportages de la presse étrangère, ont cru impunément s'immiscer dans la vie privée du Souverain lui reprochant d'être souvent à l'extérieur plus qu'au Maroc", déplore le journal Maroc Diplomatique.

"Aujourd'hui, ils déchantent et se rendent à l'évidence: le roi est là, de retour, il règne et si l'on peut dire, gouverne aussi", opine son éditorialiste Hassan Alaoui.

A la mi-mai, Mohammed VI a assisté, au palais royal de Rabat, à la présentation d'un prototype de la première voiture 100% marocaine.

A cette occasion on l'a vu très aminci dans son costume sans qu'on sache la raison de cet amaigrissement.

Depuis 2018, l'état de santé du chef de l'Etat est source de spéculations au Maroc et au-delà des frontières du royaume.

En février dernier, une grippe l'a contraint à reporter une visite prévue au Sénégal.

En, 2021, il avait subi une opération au coeur à Rabat, après une première intervention en janvier 2018 à Paris.

Trio sulfureux

Si la forme du monarque et ses activités sont scrutées, les médias locaux et étrangers s'intéressent aussi à son entourage proche, plus spécifiquement à trois frères germano-marocains entourés d'une aura sulfureuse, Abubakr, Ottman et Omar Azaitar, dont les deux premiers sont des champions des arts martiaux mixtes (MMA).

C'est le journal électronique marocain Hespress qui a le premier, dans une série d'articles postés à partir de mai 2021, critiqué l'influence à ses yeux délétère du trio sur le souverain.

Hespress y fustige "les frasques" des Azaitar, au "capital criminel très fourni" en Allemagne, s'alarmant de leur "déploiement obscène de signes extérieurs de richesse", notamment de s'arroger des symboles de la dynastie alaouite à de vulgaires fins commerciales et médiatiques.

"A un moment où le Maroc est au bord d’une crise sociale, suscitée essentiellement par la cherté de la vie, l'inflation et la hausse des prix", s'offusquait ce site proche du pouvoir.

Selon une étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le Maroc est retombé en 2022 au niveau de la pauvreté et de la vulnérabilité de 2014, malgré la résilience globale de l'économie.

Malgré les critiques répétées contre la fratrie controversée, la maison royale est restée muette.

"Le roi exerce à nouveau avec vigueur ses intenses activités après des rumeurs colportées par les adversaires du Maroc sur sa santé et l'exercice de ses fonctions constitutionnelles", se félicite l'hebdomadaire arabophone Al Ayam.

Mohammed VI règne depuis juillet 1999, date à laquelle il a succédé à son père Hassan II. Il aura 60 ans le 21 août prochain.

Si elle n'est pas d'actualité, la question de sa succession n'est pas absente des esprits.

Le prince héritier Moulay Hassan, tout juste 20 ans et encore étudiant à l'université polytechnique de Rabat, est préparé depuis sa naissance à monter sur le trône. Il accompagne aujourd'hui son père dans la plupart des activités officielles.


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.