"Facile à faire !" Ces jours-ci à Téhéran, l'expression semble être devenue la ligne directrice d'une élite dirigeante qui a réalisé qu'elle ne pouvait plus faire ses manigances sans frais. Près de six mois de manifestations intermittentes pratiquement partout ont persuadé le « Guide suprême » l'ayatollah Ali Khomeini qu'il ne peut pas réprimer une révolte populaire chez lui tout en poursuivant des politiques aventureuses à l'étranger.
En conséquence, il a décidé d'appliquer ce qu'il appelle une "flexibilité héroïque" en politique étrangère dans l'espoir de se concentrer sur une suppression lente mais régulière de la dissidence chez lui. Dans un discours la semaine dernière, il a déclaré qu'il appliquait la tactique du "taqiyeh" (dissimulation), un concept théologique, à la diplomatie. Faisant écho à la célèbre phrase de Lénine "Un pas en arrière, deux pas en avant", il a déclaré que lorsqu'une révolution heurte un rocher dur sur son chemin, elle n'a pas besoin de se casser la tête contre lui; le plus sage serait d'essayer de le contourner.
C'est dans ce contexte que Téhéran salue désormais sa récente "normalisation" avec l'Arabie saoudite suivie de "la dispersion des nuages" dans les relations avec les Émirats arabes unis comme "un pas majeur vers la solidarité islamique". Suivra une « normalisation » avec l'Égypte, en partie grâce à la médiation du sultan Haitham ben Tarik d'Oman.
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