Le chef de l'Otan samedi en Turquie pour l'investiture d'Erdogan

Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, "aura des réunions bilatérales avec le président Erdogan et avec de hauts responsables turcs", selon un communiqué de l'Alliance. (AP)
Le chef de l'OTAN, Jens Stoltenberg, "aura des réunions bilatérales avec le président Erdogan et avec de hauts responsables turcs", selon un communiqué de l'Alliance. (AP)
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Publié le Vendredi 02 juin 2023

Le chef de l'Otan samedi en Turquie pour l'investiture d'Erdogan

  • Lors de sa visite, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg aura des entretiens bilatéraux avec le président Erdogan et plusieurs hauts responsables turcs
  • Stoltenberg avait annoncé jeudi son intention de se rendre en Turquie «dans un avenir proche» pour tenter de lever les obstacles à l'adhésion de la Suède

BRUXELLES : Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg assistera samedi à Ankara à la cérémonie d'investiture de Recep Tayyip Erdogan, réélu président, alors qu'il s'efforce de lever l'opposition de la Turquie à l'adhésion de la Suède à l'Alliance.

Lors de sa visite, prévue samedi et dimanche, il aura des entretiens bilatéraux avec le président Erdogan et plusieurs hauts responsables turcs, a précisé vendredi l'Otan dans un communiqué.

Jens Stoltenberg avait annoncé jeudi son intention de se rendre en Turquie "dans un avenir proche" pour tenter de lever les obstacles à l'adhésion suédoise et faire en sorte que le pays scandinave "devienne membre de l'Alliance aussi vite que possible".

La Turquie et la Hongrie sont les derniers des 31 pays de l'Otan à n'avoir pas encore ratifié une adhésion de la Suède. La Finlande, de son côté, est formellement devenue le 31e membre de l'Alliance le 4 avril.

Réélu le 28 mai à la tête du pays, le président Erdogan a bloqué jusqu'ici la candidature suédoise, reprochant à Stockholm d'être un havre pour des militants kurdes qualifiés de "terroristes" par la Turquie. Il réclame l'extradition de plusieurs dizaines de militants. Mais la Suède souligne n'avoir reçu aucune liste précise et que ce sont des tribunaux indépendants qui statuent au final dans ces dossiers.

Remplissant une exigence clef d'Ankara, le Parlement suédois a adopté une nouvelle loi interdisant les activités liées à des groupes extrémistes, renforçant ainsi sa législation sur le terrorisme. La législation est entrée en vigueur ce jeudi.

"Je suis confiant que la Hongrie ratifiera aussi le protocole d'accession", a affirmé M. Stoltenberg jeudi, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan à Oslo.

Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie suédoise, Tobias Billström, a estimé que son pays remplissait désormais toutes les conditions d'une adhésion à l'Otan, "y compris une nouvelle législation sur le terrorisme", et appelé la Turquie et la Hongrie à lever leur opposition.

De nombreux ministres présents à Oslo ont exprimé le souhait qu'une décision sur l'adhésion suédoise puisse avoir lieu avant le sommet de l'Otan à Vilnius les 11 et 12 juillet, une hypothèse que M. Stoltenberg a qualifiée d'"absolument possible" mardi.

Un nouvel incident est venu rappeler la fragilité de la candidature suédoise: un groupe pro-kurde a diffusé en début de semaine une vidéo sur les réseaux sociaux montrant la projection sur le Parlement suédois d'un drapeau du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) honni d'Ankara.

La Turquie a condamné une action "inacceptable" et demandé à Stockholm d'empêcher une manifestation de militants proches du PKK et des groupes armés kurdes en Syrie prévue dimanche dans la capitale.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.