L'Otan se réunit à Oslo, dernière étape pour les compromis avant Vilnius

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'adresse aux journalistes à son arrivée au Conseil des affaires étrangères au siège de l'UE à Bruxelles, le 23 mai 2023. (AFP).
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, s'adresse aux journalistes à son arrivée au Conseil des affaires étrangères au siège de l'UE à Bruxelles, le 23 mai 2023. (AFP).
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Publié le Jeudi 01 juin 2023

L'Otan se réunit à Oslo, dernière étape pour les compromis avant Vilnius

  • L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan est la question la plus ardue
  • «Il y aura des discussions difficiles entre les alliés avant Vilnius, notamment sur les garanties de sécurité ou les assurances pour l'Ukraine et son désir d'adhérer à l'Otan», a averti Jens Stoltenberg

OSLO : Adhésion de l'Ukraine, succession de Jens Stoltenberg et dépenses militaires: les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan vont tenter jeudi à Oslo de trouver des compromis sur ces trois épineux dossiers à l'agenda du sommet de Vilnius en juillet.

Sans consensus, il n' y aura pas de décision, rappelle le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. Or, à un mois de la réunion, aucun point n'est tranché. Les dirigeants lituaniens, hôtes du sommet de Vilnius, s'en inquiètent et disent redouter un échec, ce qui agace.

L'adhésion de l'Ukraine est la question la plus ardue. "Il y aura des discussions difficiles entre les alliés avant Vilnius, notamment sur les garanties de sécurité ou les assurances pour l'Ukraine et son désir d'adhérer à l'Otan", a averti Jens Stoltenberg à l'avant-veille de la réunion d'Oslo.

Or, les attentes de Kiev sont énormes. Le président Volodymyr Zelensky souhaite "un message très clair" indiquant que l'Ukraine rejoindra l'Alliance "après la guerre".

"Trois mesures doivent être adoptées pour faire du sommet de Vilnius un succès: renforcer les liens institutionnels et l'assistance entre l'Ukraine et l'Otan, faire un pas vers l'adhésion de l'Ukraine et fournir des garanties de sécurité sur la voie de cette adhésion", a averti mardi le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba après avoir contacté un à un ses 31 homologues avant la réunion d'Oslo.

"Le sujet est très politique et il y a des lignes divergentes entre certains alliés"", explique-t-on de source diplomatique française.

"L'Ukraine veut une feuille de route claire, la confirmation d’une trajectoire. La perspective de l'adhésion n'est pas remise en cause. Mais aujourd'hui ce n'est pas réaliste, car l'Ukraine pourrait déclencher l’article 5 le jour de son entrée", souligne-t-on.

Cette clause de défense collective oblige tous les alliés à s'engager en cas d’attaque contre l'un d'eux.

Les Américains et de nombreux autres alliés refusent d'aller plus loin que la déclaration de Bucarest, ont confié à l'AFP plusieurs diplomates.

Lors de ce sommet, en 2008, les dirigeants avaient affirmé que l'Ukraine et la Géorgie "deviendraient membres de l’Otan", sans aucune indication de calendrier.

"Nous soutenons une politique de porte ouverte à l'Otan", a assuré un porte-parole du Pentagone. Mais pour l'heure Washington s’efforce de doter l’Ukraine "des capacités à court terme pour repousser la guerre" provoquée par Moscou.

Un nouveau visage à la tête de l'Otan

Une base de compromis pourrait être des "garanties de sécurité" comme celles données à la Suède, dont l'adhésion est bloquée par la Turquie et la Hongrie, un sérieux sujet de contentieux pour Vilnius.

La France s'est officiellement déclarée prête à accorder de telles garanties à l'Ukraine, mais l'accord des autres alliés n'est pas acquis.

Jens Stoltenberg refuse de s'avancer. "Personne n’est en mesure de vous dire exactement quelle sera la décision finale au sommet de Vilnius sur cette question", a-t-il déclaré avant la réunion d'Oslo.

Nommé en 2014, le Norvégien, âgé de 64 ans, arrive au terme de son mandat, déjà prolongé trois fois dont à nouveau l'an dernier après l'invasion russe de l'Ukraine. Son successeur devrait être un Européen. Les pays membres de l'UE souhaiteraient la nomination d'une femme issue de leurs rangs.

Le président américain Joe Biden, qui aura le dernier mot, doit recevoir le 5 juin la Première ministre danoise Mette Frederiksen, candidate potentielle.

"Le choix se fait toujours à la dernière minute et la reconduction de Jens Stoltenberg est toujours sur la table", confient des diplomates de l'alliance. L'intéressé, lui, répète vouloir se retirer.

Les dépenses militaires de son pays sont un critère de sélection pour la ou le futur nouveau patron. Les alliés se sont engagés à leur consacrer 2% de leur PIB en 2024 et le projet pour Vilnius est de dépasser ce plafond.

Or sept pays seulement, dont les Etats-Unis, ont atteint l'objectif et le Danemark est loin d'avoir rempli sa part de l'effort demandé.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.