Les agressions menées par les colons israéliens attisent les tensions dans les territoires occupés

Un colon israélien masqué assiste aux affrontements entre des Palestiniens et des soldats israéliens dans la ville de Hawara, en Cisjordanie occupée. (AFP)
Un colon israélien masqué assiste aux affrontements entre des Palestiniens et des soldats israéliens dans la ville de Hawara, en Cisjordanie occupée. (AFP)
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Publié le Vendredi 26 mai 2023

Les agressions menées par les colons israéliens attisent les tensions dans les territoires occupés

  • Des Palestiniens de Jérusalem ont déclaré que les autorités israéliennes avaient empêché les fidèles d’entrer à la mosquée Al-Aqsa depuis mercredi soir et pendant toute la journée de jeudi
  • Les colons ont attaqué des maisons palestiniennes dans le village de Barqa, au nord-ouest de Naplouse, et ils ont incendié des bergeries ainsi que des oliveraies

RAMALLAH: Le gouvernement israélien d’extrême droite a été accusé jeudi de profiter des fêtes juives pour transformer la crise palestinienne en un conflit religieux.

Tels sont les propos tenus par le président du Conseil national palestinien, Rauhi Fattouh, dans un entretien accordé à Arab News, au moment où les autorités israéliennes ont fermé les points de passage de Kerem Shalom et d’Erez avec la bande de Gaza de jeudi à dimanche sous prétexte de célébrer les fêtes juives.

Jeudi, des colons juifs ont pratiqué des rituels collectifs dans les cours de la mosquée Al-Aqsa. M. Fattouh a critiqué cette action, qu’il voit comme une tentative pour transformer cette zone en un lieu de culte pour les juifs.

Des Palestiniens de Jérusalem ont déclaré que les autorités israéliennes avaient empêché les fidèles d’entrer à la mosquée Al-Aqsa depuis mercredi soir et pendant toute la journée de jeudi, ce qui, selon eux, se produit lors de toutes les célébrations juives.

Des dizaines de colons ont pris d’assaut l’enceinte d’Al-Aqsa jeudi sous la protection de la police israélienne, accomplissant des rituels talmudiques aux portes de la mosquée.

Les forces armées israéliennes ont également lancé une campagne massive d’arrestations et de raids contre les maisons des citoyens dans les villes de Cisjordanie, rassemblant dix-sept Palestiniens.

Huit citoyens ont été blessés lors du raid de l’armée israélienne jeudi à l’aube sur le camp d’Aqabat Jaber, à Jéricho.

Les forces armées ont également averti les propriétaires de dix-sept installations agricoles, maisons mobiles, routes et lignes du réseau électrique de la ville d’arrêter la construction à Aqraba, au sud de Naplouse.

Citant la violence des colons comme principale raison, cent soixante-dix-huit personnes, dont soixante-dix-huit enfants, ont commencé jeudi à quitter leurs maisons dans la communauté pastorale palestinienne d’Ein Samiya, à l’est de Ramallah.

«Ces familles ne partent pas par choix», indique Yvonne Helle, coordinatrice de l’action humanitaire par intérim des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés.

«Les autorités israéliennes ont démoli à plusieurs reprises des maisons et d’autres structures qu’elles possèdent et elles ont menacé de détruire leur seule école», ajoute-t-elle.

«Par ailleurs, les terres disponibles pour le pâturage ont diminué en raison de l’expansion des colonies.»

«Les enfants et les adultes ont été exposés à la violence des colons.»

La coordinatrice poursuit: «Nous assistons aux conséquences tragiques des pratiques israéliennes et de la violence des colons depuis longtemps.»

Les démolitions répétées, l’expansion des colonies, la perte d’accès aux pâturages et la violence des colons continuent de susciter des inquiétudes quant à l’environnement coercitif auquel les Palestiniens sont soumis, ce qui entraîne une augmentation des troubles humanitaires.

Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, décrit le déplacement par les autorités israéliennes des habitants d’Ein Samiya et les plans de déplacement qui affectent environ deux cent cinquante communautés le long du versant oriental de la Cisjordanie comme une forme de nettoyage ethnique.

Ces actions s’inscrivent dans une politique systématique d’expansion par laquelle les autorités d’occupation israéliennes visent à s'emparer des terres palestiniennes pour étendre leurs colonies.

M. Shtayyeh souligne que les habitants des villages palestiniens ciblés vivent désormais dans la peur. Ils craignent les soldats de l’occupation et les colons.

Les colons de la colonie de Karmi Zur, près d’Hébron, ont détruit 5 000 mètres carrés plantés au sud de Beit Ommar en les aspergeant de pesticides toxiques, ce qui a détruit toute la récolte.

Ils ont également attaqué des maisons palestiniennes dans le village de Barqa, au nord-ouest de Naplouse, et ils ont incendié des bergeries ainsi que des oliveraies.

Ils ont tiré à balles réelles sous la protection de l’armée israélienne tandis que des bulldozers rasaient des terres qui appartiennent à des Palestiniens.

Moustafa Barghouti, secrétaire général de l’Initiative nationale palestinienne, déclare à Arab News que ce qui se passe actuellement fait partie d’une guerre israélienne qui vise à briser la résistance palestinienne et à renforcer le plan de l’occupation d’annexer et de judaïser la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

M. Barghouti confie que «ce qui s’est passé à Ein Samiya […] nous rappelle les massacres israéliens commis contre les Palestiniens en 1948».

Il soutient que les dirigeants palestiniens doivent répondre à ces défis sans plus tarder, unir les Palestiniens et prendre des mesures efficaces pour arrêter la perpétuation de la violence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.