Pap Ndiaye lance des mesures pour la santé mentale à l'école, dès la rentrée de septembre

Le ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, quitte le palais présidentiel de l'Élysée après avoir assisté à la réunion hebdomadaire du cabinet à Paris le 24 mai. (Photo, AFP)
Le ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, quitte le palais présidentiel de l'Élysée après avoir assisté à la réunion hebdomadaire du cabinet à Paris le 24 mai. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 24 mai 2023

Pap Ndiaye lance des mesures pour la santé mentale à l'école, dès la rentrée de septembre

  • Le ministre explique attendre un prochain rapport des inspections générales (IGA, IGESR et IGAS), pour envisager des mesures de fond, en matière de santé scolaire
  • Un modèle de protocole sur la santé mentale sera décliné dans chaque établissement

PARIS: Numéro vert dans les carnets de correspondance des collégiens et lycéens, formation à la santé mentale pour les conseillers d'éducation: Pap Ndiaye a annoncé à l'AFP des premières mesures sur la santé mentale à l'école, pour la rentrée de septembre.

"Il n'y a aucun doute, la situation de la santé scolaire n’est pas satisfaisante et nous devons agir", a déclaré le ministre de l'Education nationale lors d'un entretien avec l'AFP dans son bureau rue de Grenelle.

Pap Ndiaye a évoqué les "préoccupations sur la santé mentale" des jeunes, avec "une vigilance particulière pour les pré-ados et ados", a-t-il insisté.

"Le confinement n'a pas aidé, il a certainement aggravé les difficultés préexistantes". Le ministre dresse un constat sans appel avec "des difficultés", telles que des "tentatives de suicide et d'une manière plus générale des états dépressifs qui affectent les trajectoires scolaires".

Un rapport parlementaire sur la médecine scolaire et la santé à l'école, présenté la semaine dernière par le député Robin Reda (Renaissance), a alerté sur "la dégradation inquiétante de la santé psychique des élèves".

Le ministre explique attendre un prochain rapport des inspections générales (IGA, IGESR et IGAS), pour envisager des mesures de fond, en matière de santé scolaire, en lien avec le ministre de la Santé François Braun.

Avant cela, Pap Ndiaye a annoncé lancer dès la rentrée "une formation à la santé mentale pour les personnels de la vie scolaire, les conseillers principaux d'éducation (CPE), non pas pour soigner mais pour détecter les états de fragilité et de difficultés des élèves".

Ces personnels peuvent aussi "orienter vers des séances +mon parcours psy+, car les ados ont le droit à huit séances gratuites chez le psy".

Selon le ministère, il s'agit de "former a minima deux adultes par établissement au secourisme en santé mentale, dont les CPE, durant l’année scolaire 2023-2024".

Le numéro national de prévention du suicide (31-14) va également "être inscrit dans tous les carnets de correspondance de tous les élèves de collèges et lycées", a précisé Pap Ndiaye. Au bout du fil, des "répondants professionnels, c'est utile".

Ce numéro peut également être utilisé par les professionnels de l'Education nationale, ajoute-t-on rue de Grenelle.

Un modèle de protocole sur la santé mentale sera aussi décliné dans chaque établissement (à l’instar de ce qui a été fait avec le programme Phare sur le harcèlement).

"L'idée est de proposer un dispositif normé à l'échelle du pays pour la détection et le suivi des élèves qui présentent des signes de fragilité mentale", a conclu Pap Ndiaye.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».  


Boualem Sansal fait appel de sa condamnation en Algérie, indique son avocat français

Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué. (AFP)
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  • L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray
  • Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier

PARIS: L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal a fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison en Algérie, a indiqué à l'AFP mercredi son avocat français, François Zimeray.

Cet appel, a précisé Me Zimeray, qui a appelé à un "geste humanitaire" pour libérer son client âgé de 80 ans, n'empêche pas de le gracier. Son annonce intervient deux jours après un appel entre Emmanuel Macron et le président algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue entre les deux pays, au cours duquel le sort de Boualem Sansal a été évoqué.