Des astronautes saoudiens s'envolent vers les étoiles

L'équipage de la mission ax-2, à la station de lancement Falcon 9, (de gauche à droite): Rayyanah Barnawi, Peggy Whitson, John Shoffner et Ali Alqarni (Photo, Twitter/saudispace).
L'équipage de la mission ax-2, à la station de lancement Falcon 9, (de gauche à droite): Rayyanah Barnawi, Peggy Whitson, John Shoffner et Ali Alqarni (Photo, Twitter/saudispace).
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Publié le Mardi 23 mai 2023

Des astronautes saoudiens s'envolent vers les étoiles

  • Rayyanah Barnawi et Ali Alqarni travailleront sur la Station spatiale internationale (ISS) pendant une mission de 8 jours
  • Cette mission est la première du programme de vols spatiaux habités du Royaume lancé par la Commission spatiale saoudienne

Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali Alqarni se sont embarqués pour la mission Axiom 2 à destination de la Station spatiale internationale (ISS), après avoir décollé à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis le Centre spatial Kennedy, en Floride.

Rayyanah Barnawi, qui est la première femme arabe à atteindre l'orbite, est titulaire d'une licence en sciences biomédicales de l'université d'Otago, en Nouvelle-Zélande, et d'un master en sciences biomédicales de l'université Alfaisal.

En tant que spécialiste de laboratoire de recherche, Mme Barnawi possède plus de neuf ans d'expérience dans le domaine des cellules souches et de la réingénierie des tissus. «Nous sommes très enthousiastes à l'idée de nous envoler vers l'espace et de faire bénéficier notre pays et l'humanité de réalisations historiques», a-t-elle déclaré.

Ali Alqarni est quant à lui titulaire d'une licence en sciences aéronautiques de la King Faisal Air Academy et d'un diplôme en sciences aéronautiques de la base aérienne de Vance, aux États-Unis.

Les astronautes saoudiens Rayyanah Barnawi et Ali Alqarni se sont embarqués pour la mission Axiom 2 à destination de la Station spatiale internationale (ISS)

Il est capitaine dans l'armée de l'air royale saoudienne et possède plus de 12 ans d'expérience en tant que pilote d'avion à réaction. «Nous sommes fiers et enthousiastes car ce sera la première fois que nous rejoindrons la Station spatiale internationale», a-t-il indiqué.

Il est prévu que les astronautes mènent 14 expériences au cours de leur séjour de huit jours. Onze d'entre elles portent sur la microgravité, notamment ses effets sur le cerveau et les yeux, et trois sont des expériences de sensibilisation pédagogique auxquelles participeront 12 000 élèves de tout le Royaume.

EN BREF

Le Royaume s'est engagé à soutenir l'exploration spatiale et à renforcer le rôle des Saoudiens dans l'espace et la technologie.

L'Ax-2 est la première mission du programme de vols spatiaux habités lancé par la Commission spatiale saoudienne.

Cette mission ouvrira la voie à un programme durable en envoyant de futurs astronautes saoudiens pour des missions de longue durée afin de mener davantage de recherches et d'accroître les contributions du Royaume à la science.

Ils seront rejoints sur la SSI par le commandant américain Peggy Whitson et le pilote John Shoffner.

Avant de décoller, les astronautes saoudiens ont suivi un entraînement intensif pendant neuf mois chez Axiom Space et SpaceX, au centre Johnson de la NASA, au siège de SpaceX à Hawthrone, en Californie, à l'Agence japonaise d'exploration aérospatiale et à l'Agence spatiale européenne.

Ils ont également passé 12 jours dans des conditions spatiales simulées, pour se familiariser avec l'apesanteur, s'entraîner à flotter, apprendre à communiquer en orbite, acquérir des compétences en matière d'expédition et connaître les effets secondaires possibles d'un vol spatial.

Leur mission est la première du programme de vols spatiaux habités du Royaume, qui a été lancé par la Commission spatiale saoudienne et qui ouvrira la voie à un programme durable en envoyant de futurs astronautes saoudiens pour des missions de longue durée afin de mener davantage de recherches et d'élargir les contributions du Royaume à la science.

Ce programme s'inscrit dans le cadre du plan Vision 2030 et vise à renforcer les connaissances et les compétences techniques des Saoudiens, à diversifier l'économie et à développer l'industrie. Les domaines de recherche du programme de vols spatiaux habités permettront d'effectuer de futures missions vers la Lune et Mars, en plus des sciences physiques, de la santé humaine, de la biologie, de la biotechnologie, de la biopharmacie, des sciences de la terre, de la fabrication de produits spatiaux et du développement technologique.

Les possibilités de recherche favoriseront la collaboration internationale, ce qui renforcera le rôle du Royaume sur la scène internationale.

Créée il y a moins de cinq ans, en décembre 2018, la commission représente le Royaume dans les forums internationaux, travaille avec les agences gouvernementales, réglemente les activités et les politiques spatiales et promeut la recherche et les activités industrielles liées à l'espace.

Le Royaume s'est en outre engagé à soutenir l'exploration spatiale et à renforcer le rôle des Saoudiens dans le domaine de l'espace et de la technologie avec le programme de bourses du Gardien des Deux Saintes Mosquées en collaboration avec la Commission spatiale saoudienne.

L'équipage de la mission ax-2, à la station de lancement Falcon 9, (de gauche à droite): Rayyanah Barnawi, Peggy Whitson, John Shoffner et Ali Alqarni (Photo, Twitter/saudispace).

Le programme offre aux étudiants saoudiens la possibilité d'obtenir des diplômes de premier et de deuxième cycle dans des domaines liés à l'espace dans les universités internationales les plus prestigieuses.

Les principales disciplines spatiales sont l'astronomie et les sciences spatiales, l'ingénierie aérospatiale, l'astrophysique, la physique de la relativité générale et la cosmologie, la conception et l'ingénierie des véhicules, l'ingénierie aéronautique et astronautique, l'ingénierie spatiale, le droit de l'espace et les politiques spatiales.

«Les possibilités de bourses pour les programmes liés à l'espace sont l'une des stratégies du Comité suprême pour la recherche, le développement et l'innovation lancé par le prince héritier pour améliorer le marché du travail avec des cadres humains», a déclaré Amal Shuqair, vice-ministre de l'éducation pour les bourses d'études.

L'intérêt du Royaume pour l'espace remonte à 1977, lorsque le gouvernement saoudien a créé le Centre national saoudien pour la science et la technologie, qui menait des recherches scientifiques appliquées dans plusieurs domaines, dont l'espace.

En 1985, lorsque le prince Sultan ben Salmane s'est rendu dans l'espace pour lancer le deuxième satellite arabe, le centre a changé de nom pour devenir le Centre du roi Abdelaziz pour la science et la technologie. Il s'est alors employé à faire progresser le secteur et à planifier le transfert et la localisation de la technologie des satellites.

Un an plus tard, le Royaume a créé le Centre saoudien de télédétection, ainsi que l'Institut de recherche spatiale et aéronautique à la Cité du roi Abdelaziz pour la science et la technologie en 1997.

Le Royaume a également réussi à lancer 16 satellites saoudiens entre 2000 et 2019, assurant la communication dans des zones semi-éloignées.

Le dernier lancement a été celui du Satellite géostationnaire saoudien 1, développé par une équipe de la Cité des sciences et technologies du roi Abdelaziz.

Ce satellite a fourni des moyens de télécommunications, une meilleure connectivité à Internet, ainsi que des communications télévisées et sécurisées au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des dirigeants mondiaux et des experts se rendent à Riyad pour le FII8

Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
Cette année, le FII se tient sous le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre à Riyad. (Fourni)
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  • L'événement devrait donner lieu à la signature d'accords stratégiques dans de multiples secteurs
  • Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace

RIYAD: Des dirigeants mondiaux et des experts du secteur devraient se réunir dans la capitale saoudienne à l'occasion de la huitième édition de la Future Investment Initiative afin de discuter des opportunités et des défis qui se présentent dans le paysage financier mondial.

Organisée sur le thème "Horizons infinis: investir aujourd'hui, façonner demain", du 29 au 31 octobre, le FII de cette année devrait susciter des discussions sur la manière dont l'investissement peut servir de catalyseur pour un avenir prospère et durable.

Richard Attias, directeur général du FII, a déclaré que des transactions d'une valeur de 28 milliards de dollars devraient être annoncées au cours de l'événement.

Il a également indiqué que 7 100 participants du monde entier s'étaient inscrits pour l'événement à venir. "C'est 1 000 de plus que l'année dernière", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse le 15 octobre.

Depuis son lancement en 2017, l’institut FII organise des événements annuels à Riyad, et au fil des ans, le programme s'est imposé comme l'une des conférences phares du secteur financier.

Outre les experts du secteur, l'événement de cette année réunira également des leaders et des décideurs dans les domaines de l'intelligence artificielle, de la durabilité, de l'énergie, de la géoéconomie et de l'espace.


Liban: Naïm Qassem élu nouveau chef du Hezbollah

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.  Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".  Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source. Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire". Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. (AFP)
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  • Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi
  • "Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé mardi avoir élu son numéro deux, Naïm Qassem, à la tête de la formation pro-iranienne en guerre contre Israël, plus d'un mois après la mort de son secrétaire général Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne.

"Le conseil de la Choura", organe dirigeant du Hezbollah, "s'est accordé pour élire cheikh Naïm Qassem, 71 ans, secrétaire général du Hezbollah", a annoncé la formation islamiste chiite dans un communiqué.

Selon une source proche du Hezbollah, il a été élu il y a deux jours mais l'annonce n'a été faite que mardi.

Le Conseil de la Choura regroupe désormais cinq membres, dont Naïm Qassem, après la mort de deux d'entre eux dans des frappes israéliennes: Hassan Nasrallah et son successeur pressenti, Hachem Safieddine, a indiqué à l'AFP cette source qui a requis l'anonymat.

"Naïm Qassem occupera la fonction de secrétaire général jusqu'à la fin de la guerre. A ce moment, un nouveau conseil de la Choura sera élu", a ajouté cette source.

Dans son communiqué, le Hezbollah "s'engage à maintenir la flamme de la résistance (..) jusqu'à la victoire".

Hassan Nasrallah avait été tué le 27 septembre dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Hachem Safieddine, un cousin de Nasrallah, a été tué dans une autre frappe israélienne début octobre. Sa mort a été confirmée le 23 octobre. Plusieurs autres chefs, notamment militaires, ont été tués par Israël au cours des dernières semaines.

Naïm Qassem faisait partie des fondateurs du Hezbollah en 1982, créé sous l'impulsion de l'Iran dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban.

Et c'est en 1991 qu'il était devenu secrétaire général adjoint du mouvement, dont Hassan Nasrallah a pris les rênes un an plus tard.

Depuis la mort de Nasrallah, il était apparu lors de trois allocutions pré-enregistrées diffusées par la chaîne du Hezbollah, al-Manar.

Il avait alors assuré qu'il n'y avait pas de vide à la tête de la puissante formation et qu'elle continuait à fonctionner malgré les tentatives d'Israël de la décapiter.

Loin des dossiers militaires

Loin des questions militaires, il gérait les dossiers politiques et les dossiers parlementaires et gouvernementaux, confie à l'AFP une source de son entourage.

Après un an d'échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une campagne de frappes aériennes massives au Liban, visant notamment les bastions du Hezbollah.

Depuis, plus de 1.700 personnes ont été tuées, selon un décompte de l'AFP basé sur les données du ministère libanais de la Santé.

Israël affirme vouloir mettre fin aux tirs visant son territoire et permettre le retour des habitants chez eux, alors que le Hezbollah continue de revendiquer des attaques quotidiennes contre le nord d'Israël, frontalier du sud du Liban.

Lors de sa dernière allocution, le 15 octobre, Naïm Qassem avait affirmé à l'adresse des Israéliens que "la solution" qui permettrait le retour chez eux des habitants du nord d'Israël était "un cessez-le-feu", menaçant, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Dans un communiqué, le Hamas palestinien a salué l'élection de Naïm Qassem, affirmant y voir "un signe de la résilience" du Hezbollah.

"Nous réitérons notre soutien à la nouvelle direction du Hezbollah", a ajouté le Hamas.

C'est pour soutenir le mouvement islamiste palestinien que le Hezbollah avait ouvert le front du Liban contre Israël, au lendemain de l'attaque sur le sol israélien menée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a déclenché la guerre à Gaza.

 


Richard Attias, PDG du FII Institute, annonce son départ lors de l'ouverture du 8e forum de l'organisation

Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
Richard Attias, PDG du FII Institute, s'exprimant lors du forum à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération
  • «Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré

RIYAD: Le PDG du Future Investment Initiative Institute, Richard Attias, quitte son poste, a-t-il annoncé lors de l'ouverture du huitième forum FII.

S'adressant à un public de dirigeants et d'investisseurs internationaux, M. Attias a exprimé sa gratitude pour son parcours au sein du FII Institute, déclarant qu'il quitterait son poste d'ici à la fin de l'année 2024.

Dans son discours, le dirigeant, qui a rejoint le FII Institute en tant que PDG en janvier 2020, a souligné l'importance de passer le relais à la prochaine génération.

«Merci de m'avoir permis de participer à cette aventure remarquable. C'est un honneur incommensurable», a-t-il déclaré.

M. Attias a ouvert l'événement par un message mettant en avant le potentiel et l'ambition par lesquels se distingue l'ordre du jour du sommet: «Lorsque nous parlons d'horizons infinis, nous n'imaginons pas seulement de vastes paysages.»

Il a ajouté: «Nous invoquons les possibilités illimitées qui définissent notre esprit humain.»

Décrivant le thème des «Horizons infinis» comme une invitation à imaginer de nouveaux avenirs, M. Attias a déclaré: «L'horizon n'est pas une fin, c'est une invitation à repousser les limites de ce que nous croyons possible et à façonner l'avenir qui reflète nos plus grandes ambitions.»

Il a exhorté les participants à faire preuve de vision et de dynamisme: «Aujourd'hui, nous appelons chacun d'entre vous à être les leaders qui ne voient pas le monde tel qu'il est, mais tel qu'il pourrait être.»

S'attardant sur l'impact transformateur du FII Institute depuis ses débuts en 2017, M. Attias a célébré le rôle de l'événement comme étant plus qu'un forum de dialogue. «Depuis sa création, le FII Institute a transcendé les simples discussions, devenant une force transformatrice pour l'action, le progrès et les solutions», précise-t-il.

Le gouverneur du Fonds public d'investissement, président de Saudi Aramco et président du FII Institute, Yasir al-Rumayyan, a appuyé les propos de M. Attias, soulignant la nécessité de solutions interconnectées dans un monde de plus en plus complexe.

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Yasir al-Rumayyan, président du FII Institute. (Capture d'écran)

«Aujourd'hui, nous faisons face à des défis qui ne sont plus isolés, mais interconnectés», a déclaré M. Al-Rumayyan.

Il a expliqué que ces défis ouvrent de nouvelles voies en faveur du progrès et résument l'ambition du thème de cette année. Il a, par ailleurs, insisté sur la responsabilité d'investir dans un but précis, en disant: «Nous avons la responsabilité et la possibilité de façonner un avenir qui investit non seulement dans nos économies, mais aussi dans l'humanité elle-même.»

Soulignant le rôle des marchés émergents, le président du FII Institute a déclaré: «D'ici à 2030, on prévoit que la croissance des économies des marchés émergents dépassera celle des marchés développés.» Cette évolution, a-t-il expliqué, «souligne la nécessité d'investissements stratégiques dans les lieux qui seront les moteurs de l'économie mondiale de demain».

L'intelligence artificielle a été au cœur du discours, M. Al-Rumayyan soulignant son potentiel de transformation économique. «À elle seule, l'IA pourrait ajouter près de 20 000 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) à l'économie mondiale d'ici à 2030», a-t-il prévu, ajoutant que d'ici à 2027, «le rôle de l'IA en tant que moteur économique deviendra un critère de puissance nationale».

Il a également souligné que le secteur de l'énergie était un excellent exemple d'investissement ciblé, en déclarant: «Notre objectif n'est pas seulement d'alimenter les économies, mais de favoriser un avenir où l'énergie soutient le progrès et le bien-être pour les générations à venir.»

M. Al-Rumayyan a souligné l'importance d'aligner les politiques gouvernementales sur les stratégies fiscales afin d'obtenir un impact durable, qualifiant cet alignement de «nouvelle frontière où les investissements ciblés ont un impact durable».

Soulignant les tendances mondiales en matière d'investissement, M. Al-Rumayyan s'est référé aux données du FII Priority Compass, soulignant que si l'augmentation du coût de la vie reste une préoccupation mondiale majeure, «le changement climatique est désormais la quatrième priorité au niveau mondial».

Au FII Institute, il a promis un engagement continu en faveur de l'inclusion, déclarant: «Investir dans un but précis signifie créer une nouvelle norme où les rendements financiers et le progrès humain vont de pair.»

Il a exhorté les investisseurs et les administrateurs à considérer les défis comme des opportunités d'impact transformateur: «En tant que leaders et investisseurs mondiaux, nous pouvons transformer les défis d'aujourd'hui en opportunités de demain.»

Plus tard, lors d'une table ronde, M. Al-Rumayyan a évoqué l'évolution de la stratégie d'investissement de l'Arabie saoudite. «Beaucoup de gens venaient chercher notre argent pour l'investir à l'étranger. Mais cela a changé au fil des ans; aujourd'hui, nous nous concentrons davantage sur l'économie nationale.»

Au cours des huit ou neuf dernières années, le PIF s'est de plus en plus concentré sur les initiatives locales, transformant le paysage économique de l'Arabie saoudite et modifiant les perceptions mondiales. «La plupart de nos projets deviennent opérationnels et commerciaux, et les gens voient la différence entre leur perception de l'Arabie saoudite en 2015 et aujourd'hui», a-t-il déclaré.

L'économie du Royaume, a souligné M. Al-Rumayyan, est l'une de celles qui connaissent la croissance la plus rapide au monde. «En 2022, nous étions l'économie à la croissance la plus rapide du G20, avec une croissance de plus de 7%», a-t-il déclaré, ajoutant que les prévisions placent le pays parmi les plus performants du G20 dans les années à venir.

Afin d'équilibrer les investissements mondiaux et nationaux, il a expliqué que le PIF vise à ajuster sa part d'investissement international de 30% à une fourchette cible de 18 à 20%.

M. Al-Rumayyan a souligné le positionnement stratégique du Royaume en tant que lien économique international, décrivant les avantages uniques du pays.

«L'Arabie saoudite est très bien placée pour devenir un centre mondial et pas seulement régional», affirme-t-il, citant des facteurs tels que l'utilisation efficace de l'énergie, les faibles coûts énergétiques et les ressources étendues, y compris les technologies de pointe et le potentiel d'énergie renouvelable.

Il a souligné l'ampleur du soutien nécessaire à la croissance des infrastructures à l'échelle mondiale, en évoquant les 9 000 milliards de dollars d'investissements en attente sur les marchés monétaires.

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Laurence Fink, PDG de BlackRock. (Capture d'écran)

Laurence Fink, PDG de BlackRock, a repris ces propos, qualifiant la période actuelle d'«épanouissement de l'investissement». M. Fink a souligné la forte croissance des bénéfices et l'alignement des bénéfices sur l'élasticité des prix, ce qui indique que les marchés mondiaux connaissent une croissance soutenue.

Le potentiel de transformation de l'IA a été un thème récurrent, approfondi par d'autres dirigeants du secteur technologique. Ruth Porat, présidente et directrice des investissements d'Alphabet et de Google, a décrit l'IA comme une «technologie transformationnelle et générationnelle», invitant les dirigeants à repenser ce qui est possible à l'ère des systèmes de pointe.

L'ancien PDG de Google, Eric Schmidt, a commenté l'avenir de l'IA dans le domaine de la défense, suggérant une redéfinition de la guerre, où l'automatisation pourrait transformer les rôles de combat traditionnels.

«La guerre est aujourd'hui définie de manière stéréotypée comme un homme qui tire sur un autre homme. Pour un informaticien, cela n'a aucun sens. Les armes devraient être automatisées et les gens devraient boire du café ailleurs», a déclaré M. Schmidt.

L'événement du FII Institute se poursuivra jusqu'au 31 octobre, avec des dirigeants et des investisseurs qui participeront à des discussions soulignant l'engagement en faveur de l'investissement ciblé en tant que moteur de l'impact durable, du progrès humain et de la croissance économique axée sur l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com