Koweït : premières élections législatives depuis l'accession du nouvel émir

29 femmes ont disputé des sièges dans l’assemblée la plus ancienne  du Golfe
29 femmes ont disputé des sièges dans l’assemblée la plus ancienne du Golfe
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Publié le Dimanche 06 décembre 2020

Koweït : premières élections législatives depuis l'accession du nouvel émir

  • Lors d'une visite dans un bureau de vote, le Premier ministre, cheikh Sabah Khaled Al-Sabah, s'est dit «content» de la participation, sans donner de chiffres
  • Plus de 300 candidats, dont 29 femmes, ont disputé 50 sièges dans l’assemblée

KOWEIT : Les Koweïtiens ont voté samedi aux élections législatives pour la première fois depuis que le cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah est devenu émir en septembre. Plus de 300 candidats, dont 29 femmes, ont disputé 50 sièges dans l’assemblée la plus ancienne et la plus ouverte du Golfe, dotée de pouvoirs législatifs. Les résultats sont attendus dimanche.

Lors d'une visite dans un bureau de vote, le Premier ministre, cheikh Sabah al-Khaled al-Sabah, s'est dit "content" de la participation, sans donner de chiffres. Les bureaux de vote ont fermé  Samedi a 17H00 GMT. 

Le riche Etat pétrolier de 4,8 millions d'habitants a pris des mesures parmi les plus strictes dans le Golfe pour juguler la pandémie depuis le début de la crise au printemps. 

Si certaines des restrictions ont été levées, les traditionnels rassemblements électoraux, avec des buffets copieux, qui attiraient de nombreux Koweïtiens ont été interdits.

A l'entrée des bureaux de vote, du personnel prenait la température des Koweïtiens allant voter qui devaient porter un masque et des gants.

Les personnes contaminées ou celles se trouvant en quarantaine obligatoire sont généralement confinées chez elles, avec des bracelets électroniques rendant compte de leurs mouvements. 

Mais dans un effort de ne pas les exclure du scrutin, l'Etat a utilisé cinq écoles pour qu'elles puissent y voter. 

Plus de 567.000 Koweïtiens sont appelés à choisir 50 députés parmi 326 candidats, dont 29 femmes.

Contrairement aux autres Etats de la région, le Koweït est doté d'une vie politique dynamique, avec un Parlement -- élu pour quatre ans -- doté de larges pouvoirs législatifs et où les débats sont souvent vifs.

 Crises à répétition 

Les partis politiques ne sont ni interdits ni reconnus, mais de nombreux groupes, parmi lesquels les islamistes, agissent de facto comme des formations politiques.

Cependant, avec une opposition affaiblie et dont plusieurs cadres ont des démêlés avec la justice, aucun changement dans l'équilibre des forces n'est attendu.

Il s'agit des premières législatives sous le règne du nouvel émir, cheikh Nawaf Al-Ahmad Al-Sabah, qui a pris ses fonctions le 29 septembre, après la mort de cheikh Sabah.

Avec plus de 144.000 cas de contamination au coronavirus, dont 889 morts, le rendez-vous électoral a été assombri cette année par la pandémie. 

La campagne s'est ainsi déroulée essentiellement dans les médias et sur les réseaux sociaux: messages sur Twitter, courtes vidéos sur Snapchat, directs sur Instagram ou encore meetings électoraux via Zoom.

Les thèmes habituels des campagnes électorales sont, eux, toujours là, de la lutte contre la corruption à l'emploi des jeunes, en passant par la liberté d'expression, le logement, l'éducation ou encore l'épineux dossier des «Bidoun», les apatrides, une minorité dépourvue de nationalité.

Youssef Ahmed Safar, qui a voté dans le quartier de Al-Nazha à Koweït city, a dit vouloir des réformes.

«Nous voulons que notre situation s'améliore, notamment sur le plan de l'emploi, du logement et également dans la lutte contre la corruption», a-t-il déclaré. 

Ce scrutin intervient alors que la crise sanitaire a déclenché une forte baisse des prix du pétrole et de graves conséquences économiques pour les Etats du Golfe.

Le pays est secoué depuis de nombreuses années par des crises politiques à répétition impliquant le gouvernement, des personnalités de la famille régnante et le Parlement, dissous à plusieurs reprises.

De 2009 à 2013, et notamment après le Printemps arabe de 2011, le pays a connu la démission d'une dizaine de gouvernements.

«Il existe toujours des disputes au sujet du système électoral et de la mauvaise gestion de l'argent public», estime Ahmad Deyain, secrétaire général du Mouvement progressif koweïtien, dans l'opposition.

Le Koweït a été le premier Etat arabe du Golfe à adopter un système parlementaire en 1962, et les femmes ont obtenu le droit de vote et celui de se présenter aux élections en 2005.

Les résultats du scrutin sont attendus dimanche. 

 


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.