Ukraine: le président de la Cour suprême arrêté dans une affaire de corruption

Selon les responsables anti-corruption, le milliardaire ukrainien Kostiantin Jevago, que l'Ukraine cherche à faire extrader depuis la France, s'est mis d'accord avec une société d'avocats pour verser un pot-de-vin à la Cour suprême afin que celle-ci "adopte une décision nécessaire" pour cet ex-député. (Photo, AFP)
Selon les responsables anti-corruption, le milliardaire ukrainien Kostiantin Jevago, que l'Ukraine cherche à faire extrader depuis la France, s'est mis d'accord avec une société d'avocats pour verser un pot-de-vin à la Cour suprême afin que celle-ci "adopte une décision nécessaire" pour cet ex-député. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 16 mai 2023

Ukraine: le président de la Cour suprême arrêté dans une affaire de corruption

  • Juste après cette annonce, 140 des 142 juges de la Cour suprême ont voté pour la démission de M. Kniazev de ses fonctions
  • La lutte contre la corruption, un mal endémique en Ukraine, est l'une des conditions posées par l'Union européenne pour le maintien du statut de candidat de Kiev

KIEV: Le président de la Cour suprême ukrainienne Vsevolod Kniazev a été arrêté et placé en détention dans une affaire de corruption portant sur 2,7 millions de dollars (2,5 millions d'euros), ont annoncé mardi des structures anti-corruption du pays en guerre.

Juste après cette annonce, 140 des 142 juges de la Cour suprême ont voté pour la démission de M. Kniazev de ses fonctions.

"Le président de la Cour suprême a été placé en détention", a indiqué un responsable du Parquet anti-corruption ukrainien, Oleksandre Omeltchenko, lors d'une conférence de presse. Un avocat a également été arrêté, a précisé le bureau anti-corruption national.

"C'est la plus grosse affaire" touchant la branche judiciaire de l'Etat, a déclaré le chef du bureau anti-corruption Semen Kryvonos, faisant état d'un "groupe criminel" formé par des juges de la Cour suprême.

Selon les responsables anti-corruption, le milliardaire ukrainien Kostiantin Jevago, que l'Ukraine cherche à faire extrader depuis la France, s'est mis d'accord avec une société d'avocats pour verser un pot-de-vin à la Cour suprême afin que celle-ci "adopte une décision nécessaire" pour cet ex-député.

Selon le Parquet anti-corruption, M. Jevago a transféré 2,7 millions de dollars aux avocats. Sur ce montant, 1,8 million de dollars devaient être payés à des juges de la Cour suprême et 900 000 dollars aux avocats pour leurs "services en tant qu'intermédiaires".

Toujours selon le Parquet, l'homme d'affaires voulait que la Cour prononce une décision qui lui permettrait de garder le contrôle des parts d'une entreprise minière faisant l'objet d'un litige avec d'anciens actionnaires.

Cinquième fortune du pays estimée à 1,4 milliard de dollars par la version ukrainienne du magazine américain Forbes, M. Jevago est le propriétaire du groupe minier Ferrexpo et figure depuis plusieurs années pour "infractions financières" sur la liste des personnes recherchées par l'Ukraine.

Le service de presse de M. Jevago a qualifié de "totalement fausses" les allégations selon lesquelles il a tenté de corrompre les juges. "M. Jevago n'a jamais donné à personne ce genre d'instructions", a-t-il indiqué dans un communiqué cité par l'agence Interfax-Ukraine.

Cet ex-député est accusé d'avoir détourné 113 millions de dollars de sa banque Finance and Credit Bank, qui a fait faillite en 2015.

Arrêté le 28 décembre 2022 à Courchevel, en France, il a été placé quelques jours en détention provisoire puis sous contrôle judiciaire depuis début janvier.

La lutte contre la corruption, un mal endémique en Ukraine, est l'une des conditions posées par l'Union européenne pour le maintien du statut de candidat de Kiev. L'Ukraine fait face depuis février 2022 à une invasion russe.

Une précédente affaire de corruption en janvier, concernant des approvisionnements de l'armée, avait provoqué une cascade de démissions dans les ministères, dans les régions et dans le système judiciaire du pays.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.