Mondiaux de judo: pourtant héroïques, les Bleus butent encore sur le Japon

Le Français Teddy Riner pose avec sa médaille d'or après sa victoire contre le Russe Inal Tasoev (non illustré) lors de la finale des +100 kg au Championnat du monde de judo à Doha, le 13 mai 2023. (AFP).
Le Français Teddy Riner pose avec sa médaille d'or après sa victoire contre le Russe Inal Tasoev (non illustré) lors de la finale des +100 kg au Championnat du monde de judo à Doha, le 13 mai 2023. (AFP).
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Mondiaux de judo: pourtant héroïques, les Bleus butent encore sur le Japon

  • C'est la sixième fois que l'épreuve mixte par équipes figurait au programme des Mondiaux, et la sixième fois que le Japon décroche le titre
  • Les Bleus n'ont donc toujours pas battu les Japonais dans un championnat du monde, même s'ils les avaient dominés chez eux à Tokyo lors des Jeux olympiques il y a deux ans

DOHA: L'équipe de France de judo a remporté la médaille d'argent de l'épreuve mixte, dimanche aux Championnats du monde de Doha, butant encore sur le Japon au terme d'une incroyable finale qui a proposé un scénario de folie, avec come-backs, rebondissements et ascenseurs émotionnels.

C'est la sixième fois que l'épreuve mixte par équipes figurait au programme des Mondiaux, et la sixième fois que le Japon décroche le titre. Les Bleus remportent eux leur cinquième médaille d'argent dans cette épreuve.

Sans leurs deux médaillés d'or de la semaine, Clarisse Agbégnénou et Teddy Riner laissés au repos, les Français ont fait jeu égal avec les Japonais mais se sont inclinés 4-3 au terme d'un "golden match".

"Le scénario à la fin est catastrophique pour nous mais pour le public, c'est idéal", a reconnu Christophe Massina, le patron de la délégation féminine. "Notre sport nous permet de vivre des émotions de dingue, c'est incroyable !"

Premier à se présenter sur le tatami, Joan-Benjamin Gaba a d'abord choqué le public de la capitale qatarie en envoyant au tapis Soichi Hashimoto, médaillé de bronze des -73 kg cette semaine, en 21 secondes. Romane Dicko, filmée en gros plan dans les tribunes avec la main sur la bouche et les yeux écarquillés, résumait parfaitement le sentiment de l'Ali Bin Hamad Al Attiyah Arena.

"Hashimoto, je l'avais déjà pris deux fois et j'avai perdu deux fois. Là je me suis dit 'Cette fois je ne perdrai pas'", a expliqué Gaba.

« Big erreur! »

Lors du deuxième combat, Margaux Pinot s'est ensuite montrée impressionnante en battant la nouvelle championne du monde des -70 kg Saki Niizoe au Golden Score, mais le Japon est revenu à 2-1 après la victoire de Goki Tajima sur Maxime-Gaël Ngayap Hambou (-90 kg) en prolongation malgré un match engagé du Français.

Coralie Haymé, préférée à Dicko en +78 kg, s'est alors imposée aux pénalités au terme de 6 min 20 sec d'un combat âpre tête contre tête contre Maya Segawa. La France menait alors 3-1, à un point du titre.

La nouvelle sensation japonaise Tatsuru Saito (+100 kg) devait donc s'imposer pour maintenir son équipe en vie et le Nippon a réussi à faire craquer Joseph Terhec aux pénalités, permettant au Japon de revenir à 3-2.

Place à Sarah-Léonie Cysique, qui pouvait encore offrir la victoire aux Bleus. Après un démarrage en trombe contre Haruka Fukanubo validé par un waza-ari en moins de trente secondes, la vice-championne olympique des -57 kg s'est fait piéger et immobiliser en fin de combat par la vice-championne du monde.

"Je mène waza et là je fais une big erreur", a analysé la Française. "Je me suis laissée emporter et dans l'engouement j'ai voulu engager au sol, sauf qu'au sol, elle est meilleure que moi. Je me suis fait avoir tout simplement."

« De bon augure »

En cas d'égalité après six combats, le match décisif est alors fixé par un tirage au sort et c'est Margaux Pinot, qui avait déjà vécu ce rôle aux Jeux olympiques, qui a dû remonter sur le tapis. La championne d'Europe 2020 a de nouveau livré un rude combat pendant 4 min 30 sec mais a fini par plier aux pénalités quelques instants après avoir cru marquer un ippon, annulé par l'arbitre.

"J'ai vécu un ascenceur émotionnel. Je me suis dit que j'avais apporté le point et qu'on avait gagné et au final l'arbitre revient sur sa décision et c'est reparti pour un tour", a raconté Pinot.

Les Bleus n'ont donc toujours pas battu les Japonais dans un championnat du monde, même s'ils les avaient dominés chez eux à Tokyo lors des Jeux olympiques il y a deux ans.

"C'est rageant pour l'équipe de France surtout que ça fait plusieurs fois qu'on fait deuxièmes face aux Japonais. J'espère que c'est de bon augure pour la suite. On va pouvoir avancer et voir où ça peut nous mener: vers la médaille d'or, je l'espère."

Les Français quittent donc les Mondiaux avec huit médailles (2 en or, 4 en argent et 2 en bronze).


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.