Les Palestiniens déjouent un incendie criminel contre l'église de Jérusalem

Le père franciscain Ibrahim Faltas inspecte les dommages au sol après qu'un homme a tenté de mettre le feu à l'église de Gethsémani à Jérusalem, le 4 décembre 2020 (Photo, Reuters)
Le père franciscain Ibrahim Faltas inspecte les dommages au sol après qu'un homme a tenté de mettre le feu à l'église de Gethsémani à Jérusalem, le 4 décembre 2020 (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Samedi 05 décembre 2020

Les Palestiniens déjouent un incendie criminel contre l'église de Jérusalem

  • Des habitants de Jérusalem-Est ont appréhendé le pyromane et éteint le feu
  • L’évêque William Shomali: qu’un juif radical essaie de brûler une église qui est près du cœur de tous les chrétiens, est vraiment douloureux

AMMAN: Vendredi, les Palestiniens ont déjoué un incendie criminel contre une église de Jérusalem-Est en éteignant le feu et en capturant l'auteur, un colon juif.

L'incident a eu lieu à l'église Gethsémani, près des jardins de Gethsémani, des lieux qui ont une inestimable valeur pour les chrétiens, car on pense que Jésus y a prié avant d'être arrêté.

L'agence de presse Wafa a cité le témoin Hamza Ajjaj, qui a décrit ce qu'il a vu. « Nous avons vu le gardien de l'église poursuivre un religieux juif qui semble avoir profité des restrictions de la Covid-19 pour tenter de brûler les bancs en bois de l'église », a rapporté l'agence. Quatre Palestiniens l'ont suivi et l'ont arrêté pendant que d'autres éteignaient le feu. La police est arrivée plus tard et a emmené le suspect.

L'évêque William Shomali du Patriarcat latin de Jordanie a condamné l'incident.

« Qu’une personne juive radicale essaie de brûler une église qui est proche du cœur de tous les chrétiens est douloureux et dégoûtant », a-t-il déclaré à Arab News. «Cet acte criminel se produit au moment de l'intronisation de notre nouveau patriarche. C'est blessant pour tous ceux qui travaillent constamment pour la réconciliation entre les peuples et les religions».

Ramzi Khoury, qui dirige le Comité présidentiel supérieur des affaires des Églises en Palestine, a en outre affirmé que l'attaque faisait partie d'une série d'actions qui visent à changer complètement l’image de la ville sainte.

« Nous avons vu des tentatives en ce sens sous diverses formes, y compris des tentatives de reprendre les hôtels de la porte de Jaffa, des harcèlements quotidiens à la mosquée Al-Aqsa ainsi qu’à d'autres endroits», a-t-il déclaré à Arab News.

Wadie Abu Nassar, qui est conseiller spécial du Conseil catholique, est préoccupé par cet incident et exige une enquête. Si le motif est le racisme, alors «de nombreuses conclusions devraient être tirées » afin d’éduquer les Israéliens dans les domaines du respect mutuel, a-t-il révélé à Arab News.

Wasfi Kailani, directeur exécutif du Fonds hachémite pour la restauration d’Al-Aqsa et du Dôme du Rocher, a constaté qu'il y avait eu plus de 45 incidents de ce type contre des sites religieux entre 2000 et 2018.

«Cela fait partie d'une campagne qui rejette tout ce qui n'est pas juif. Dans toutes ces attaques contre les institutions religieuses, personne n'a été tenu responsable de ces actes méprisables».

Vera Baboun, ancienne maire de Bethléem et membre du Conseil national palestinien, a évoqué la tentative d'incendie de l'église comme un rappel de « l'événement historique de trahison, de haine, d'oppression et de tyrannie » qui a eu lieu dans le même lieu où Jésus a prié le jour de son arrestation et de sa crucifixion. Ce type de «haine et d’inimitié» est à l’origine des actes de l’occupation israélienne dont souffrent les Palestiniens, a ajouté Baboun.

L'évêque orthodoxe Atallah Hanna a confirmé que la criminelle tentative d'incendie était un signal dangereux qui reflétait formellement le racisme institutionnel. «Jérusalem est une ville sainte pour les trois religions monothéistes, mais malheureusement, il y a toujours ceux qui refusent de reconnaître son caractère unique et le fait que tous les lieux saints, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, devraient être protégés contre de telles attaques», a-t-il déclaré à Arab News.

L'évêque a de plus assuré que, quoi qu'il arrive, « nous sommes à Jérusalem pour y rester ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.