Le pape François s'inquiète de « l'hiver démographique» en Italie

Le pape François prononce un discours à côté de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le 12 mai 2023, lors d'une conférence de deux jours sur les "États généraux de la naissance" à Rome. (Photo, AFP)
Le pape François prononce un discours à côté de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le 12 mai 2023, lors d'une conférence de deux jours sur les "États généraux de la naissance" à Rome. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 mai 2023

Le pape François s'inquiète de « l'hiver démographique» en Italie

  • Le souverain pontife, âgé de 86 ans, a assisté à la deuxième journée d'une conférence à Rome consacrée à la baisse de la natalité dans la péninsule qui réunissait des responsables politiques et économiques
  • Pour la première fois, le nombre de naissances en Italie est passé l'an dernier sous le seuil des 400 000, à 393 000, selon l'Institut national des statistiques (Istat), contre 713 499 décès, pour une population d'environ 58 millions d'habitants

ROME: Le pape François a appelé vendredi les responsables politiques à trouver des solutions pour contrer "l'hiver démographique" en Italie, rappelant que les jeunes étaient confrontés à un "effort titanesque" pour fonder une famille dans un environnement précaire.

Le souverain pontife, âgé de 86 ans, a assisté à la deuxième journée d'une conférence à Rome consacrée à la baisse de la natalité dans la péninsule qui réunissait des responsables politiques et économiques.

Pour la première fois, le nombre de naissances en Italie est passé l'an dernier sous le seuil des 400 000, à 393 000, selon l'Institut national des statistiques (Istat), contre 713 499 décès, pour une population d'environ 58 millions d'habitants.

Le pape François, chaleureusement applaudi lorsqu'il est monté sur scène pour s'adresser à la conférence aux côtés de la Première ministre Giorgia Meloni, a déclaré que les jeunes d'aujourd'hui "vivent dans un climat social dans lequel fonder une famille se transforme en un effort titanesque".

Il a évoqué la difficulté de planifier l'avenir dans un contexte de salaires bas et de loyers élevés en Italie, troisième économie de la zone euro, dont la population vieillit et où de nombreux jeunes peinent à trouver un emploi stable à temps plein.

"Nous devons préparer un terrain fertile pour qu'un nouveau printemps fleurisse et laisser cet hiver démographique derrière nous", a déclaré François, appelant à des "politiques tournées vers l'avenir".

"Relancer la natalité signifie réparer les formes d'exclusion sociale qui affectent les jeunes et leur avenir", a-t-il ajouté.

«Un monde sans bébés?»

"Avez-vous déjà imaginé un monde sans bébés?". La question provocatrice est utilisée dans la publicité pour la conférence, organisée par la Fondation pour la natalité, un groupe lié à des associations catholiques qui défendent les familles.

Le ministre de l'Agriculture Francesco Lollobrigida, figure clé du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia (FDI) de Giorgia Meloni, a noté jeudi lors de la conférence que la question de la natalité était préoccupante, "parce que nous voulons sauvegarder la culture, les langues de l'Italie".

Il a nié que cela ait quoi que ce soit "à voir avec la race", après avoir été critiqué par l'opposition le mois dernier pour avoir mis en garde contre le "remplacement ethnique" de l'Italie par les migrants.

Mme Meloni, qui a remporté la plus grande part du vote féminin lors des élections de septembre mais ne se considère pas comme une féministe, a fait des mères et des familles un élément central de son discours.

"Nous vivons une époque où parler de la natalité, de la maternité, de la famille est devenu encore plus difficile, parfois cela semble presque un acte révolutionnaire", a-t-elle déclaré.

"Nous voulons qu'il ne soit plus scandaleux de dire que nous sommes tous nés d'un homme et d'une femme, qu'il ne soit pas tabou de dire que la natalité n'est pas à vendre, que l'utérus ne peut pas être loué et que les enfants ne sont pas des produits en vente libre que l'on peut choisir et peut-être ensuite rendre", a-t-elle ajouté, relançant les idées de la droite italienne dans ce domaine.

La population italienne était en hausse jusqu'en 2014, date à laquelle la tendance s'est inversée.

Jeudi, le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti a averti que la baisse de la natalité en Italie pourrait réduire le produit intérieur brut (PIB) de 18% d'ici 2042.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.