AL-MUKALLA: Le contrôle de l'aéroport international de Riyan, dans la ville portuaire d'Al-Mukalla, dans le sud-est du Yémen, a été rendu aux autorités locales par la coalition arabe qui le gardait pendant le conflit dans le pays, annonce Mabkhout ben Madhi, le gouverneur de la province de Hadramout.
Il précise que la coalition avait remis l'aéroport au gouvernement provincial, qui s'est engagé à le rénover et à établir de nouvelles liaisons aériennes.
La réouverture de l'aéroport contribuera à atténuer la crise humanitaire dans le pays et elle permettra à des milliers de Yéménites de se rendre plus facilement dans d'autres pays, ajoute le gouverneur.
«Les terminaux de l'aéroport et les installations civiles ont été reçus dans le contexte de la coordination conjointe et du soutien de la direction de la coalition arabe aux efforts de normalisation de la vie, et au maintien de la sécurité après la libération de la côte de Hadramout des éléments d'Al-Qaïda», déclare M. Ben Madhi.
Le Premier ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd, a demandé au ministère des Transports de mettre rapidement en œuvre les plans de rénovation afin que l'aéroport puisse à nouveau fonctionner au maximum de sa capacité.
Les forces de la coalition arabe, principalement des Émirats arabes unis (EAU), contrôlent l'aéroport depuis le début de l’année 2016, lorsque les forces yéménites soutenues par la coalition ont chassé Al-Qaïda d'Al-Mukalla, la capitale de la province de Hadramout, et des zones côtières voisines.
En 2019, le Croissant-Rouge des EAU a ouvert un nouveau hall à l'aéroport, ce qui a permis à Yemenia Airways de planifier des vols hebdomadaires vers Djeddah, Socotra et Aden. Mabkhout ben Madhi a déclaré que le gouvernement local allait désormais rénover les terminaux, les parkings et d'autres installations, afin que l'aéroport soit desservi par de nouvelles routes et qu’il puisse proposer des vols vers davantage de destinations. Avant la longue guerre qui sévit dans le pays, Yemenia Airways desservait depuis l'aéroport de Riyan le Koweït, Le Caire, Amman, Kuala Lumpur, Sanaa et d'autres destinations yéménites et internationales.
Les Yéménites se plaignent depuis longtemps des longues distances qu'ils doivent parcourir pour atteindre l'un des deux aéroports restés opérationnels dans le pays: l'aéroport de Seiyun, dans le Hadramout, et l'aéroport international d'Aden.
Dans le même temps, à Aden, le chef du Conseil présidentiel, Rachad al-Alimi, a déclaré mercredi à la chaîne de télévision Al-Arabiya que les Houthis, soutenus par l'Iran, devraient adopter le plan de paix saoudien pour mettre fin au conflit au Yémen et arrêter les combats pour de bon. Il accuse les Houthis d'utiliser les trêves temporaires pour se regrouper et se réapprovisionner avant de reprendre les combats.
Il a également remercié l'Arabie saoudite pour l'aide apportée au Yémen dans les secteurs de la santé, des transports et autres.
«Le peuple yéménite a besoin de paix, de santé et de services; le peuple yéménite veut vivre», ajoute-t-il.
Mercredi, M. Al-Alimi et l'ambassadeur saoudien au Yémen, Mohammed al-Jaber, ont officiellement programmé un certain nombre de projets de développement financés par l'Arabie saoudite à Aden, notamment la rénovation de l'aéroport d'Aden et d'un hôpital géré par le gouvernement.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com