DAMAS: Un deuxième policier est décédé des suites de ses blessures, a indiqué le ministère syrien de l'Intérieur jeudi, portant à deux morts le bilan d'une attaque la veille contre un commissariat à Damas, revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Le ministère de l'Intérieur avait indiqué mercredi qu'un lieutenant-colonel de la police avait été tué et quatre autres policiers blessés à la suite de l'explosion d'un véhicule dans l'enceinte du commissariat de Barzeh.
Dans un communiqué sur l'application de messagerie Telegram, l'EI avait affirmé avoir "fait exploser une bombe visant un véhicule à l'intérieur d'un commissariat de police" à Damas.
Il s'agit du premier attentat revendiqué par l'EI dans la capitale syrienne depuis des mois. Le 13 octobre 2022, 24 militaires avaient été tués dans un attentat près de Damas attribué au groupe jihadiste, qui continue de mener des attaques en Syrie malgré sa défaite territoriale en 2019.
A Damas, des explosions ont ciblé à plusieurs reprises des véhicules militaires ou des civils sans qu'il soit possible d'en déterminer l'origine. Le 2 avril, une voiture piégée avait explosé dans le quartier de Mazzeh, abritant le siège des Nations unies et des ambassades, faisant deux blessés selon le ministère de l'Intérieur.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, ces incidents découlent de règlements de comptes dans un pays ravagé par la guerre.
Le conflit en Syrie a été déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie.
Impliquant des acteurs régionaux et internationaux, il a fait environ un demi-million de morts.