DJEDDAH: Des représentants de haut niveau des pays membres du Groupe de la Banque islamique de développement et d'autres experts régionaux et internationaux se sont réunis à Djeddah le 10 mai pour la 48e assemblée annuelle du groupe, qui comprenait le lancement de son rapport d'intégration pour les pays arabes.
Dans son discours d'ouverture, le président du groupe, Mohammed al-Jasser, a déclaré qu'il s'efforçait de surmonter les obstacles à l'intégration économique et de tirer parti des opportunités disponibles aux niveaux régional et international, tout en contribuant à améliorer les revenus dans le monde arabe et à accroître les contributions de la région à l'économie mondiale.
Le commerce et l'investissement sont deux domaines essentiels à travers lesquels le groupe vise à soutenir les pays membres, en mettant en œuvre, de façon efficace, les accords régionaux, a-t-il ajouté.
Les discussions ont porté sur le dernier rapport d'intégration du groupe, qui comporte des informations sur le degré d'intégration économique dans le monde arabe dans plusieurs secteurs, notamment le commerce et l'investissement, les marchés financiers, la connectivité informatique et la logistique.
Abdel Hakim Elwaer, directeur général adjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a déclaré que l'intégration économique peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire dans la région arabe. Il a également mentionné un nombre de défis à relever pour y parvenir, certains étant d'ordre politique et d'autres d'ordre social ou environnemental.
«La région arabe est la région la plus aride du monde et avec les effets croissants du changement climatique, associés à la rareté des ressources en eau, à l'empiètement urbain et à la surpopulation, la situation ne s'améliorera pas à l'avenir, mais s'aggravera plutôt et la région devra faire face à plusieurs défis», a prévenu Elwaer.
Il est important de créer davantage d'opportunités d'intégration économique dans le monde arabe, et dans les pays du bassin fluvial en particulier, car ils sont mieux placés pour fournir des ressources alimentaires et hydriques aux pays qui en ont besoin, a-t-il ajouté.
Sami al-Suwailem, directeur général par intérim de l'Institut du groupe de la Banque islamique de développement et son économiste en chef, a déclaré que l'intégration économique et commerciale jouait un rôle majeur dans la construction d'économies stables et l'accroissement de la richesse des pays.
«Il est crucial de se concentrer davantage sur l'efficacité et la productivité afin de parvenir à l'intégration économique, ainsi que sur le partage des meilleures pratiques entre les pays membres par le biais de la coopération Sud-Sud», a-t-il précisé.
Bahgat Abou el-Nasr, directeur du département de l'intégration économique arabe au sein de la Ligue arabe, a parlé du rôle du commerce dans l'intégration économique régionale, notamment de la nécessité d'une volonté politique pour développer les relations commerciales, et a souligné la mise en œuvre des principales initiatives d'intégration régionale, notamment la Grande zone arabe de libre-échange et l'Union douanière arabe.
Lilia Hachem Naas, chef du bureau pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord au Centre du commerce international à Genève, a évoqué les effets que l'intégration économique peut avoir sur l'augmentation de la productivité dans le monde arabe. Elle a indiqué que le commerce est un outil essentiel pour renforcer l'intégration régionale et qu'il peut servir de moteur à la création d'emplois.
«Afin de surmonter cet obstacle à l'intégration régionale, un mécanisme de transparence devrait être mis en place entre les secteurs public et privé», a soutenu Naas.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com