Retour au calme après cinq jours de guerre entre Israël et Gaza

Des Palestiniens sont assis au milieu des décombres de leur maison dans le camp de réfugiés de Nusseirat à Gaza, le 14 mai 2023, à la suite d'un cessez-le-feu mettant fin à cinq jours de combats meurtriers entre Israël et le groupe militant palestinien du Djihad islamique. (Photo, AFP)
Des Palestiniens sont assis au milieu des décombres de leur maison dans le camp de réfugiés de Nusseirat à Gaza, le 14 mai 2023, à la suite d'un cessez-le-feu mettant fin à cinq jours de combats meurtriers entre Israël et le groupe militant palestinien du Djihad islamique. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 15 mai 2023

Retour au calme après cinq jours de guerre entre Israël et Gaza

  • Le Cogat a annoncé «la réouverture partielle et progressive» des points de passage d'Erez qui permettent aux Palestiniens de transiter par Israël et de Kerem Shalom
  • «L'ouverture complète des points de passage sera possible après de nouvelles évaluations de la situation», a ajouté le Cogat dans un communiqué dimanche

GAZA: Le calme est revenu dimanche dans la bande de Gaza et en Israël après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu fragile, qui a mis fin à cinq jours d'hostilités ayant fait 35 morts, malgré un incident en début de soirée selon l'armée israélienne.

Le Cogat, organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens, a annoncé "la réouverture partielle et progressive" des points de passage d'Erez qui permettent aux Palestiniens de transiter par Israël, et de Kerem Shalom, seul point de passage israélien pour les marchandises vers la bande de Gaza.

"L'ouverture complète" des points de passage sera possible après de nouvelles évaluations de la situation", a ajouté le Cogat dans un communiqué dimanche.

Malgré le cessez-le-feu --entré en vigueur samedi à 22H00 (19H00 GMT) et négocié par l'Egypte--, une roquette a été tirée vers Israël dimanche en début de soirée, selon un communiqué de l'armée israélienne, qui a précisé qu'elle était tombée dans un terrain vague.

Il s'agit d'une "erreur technique", a dit dans un communiqué le mouvement palestinien Jihad islamique, assurant "respecter le cessez-le-feu".

L'armée israélienne a réagi par des tirs d'artillerie vers deux postes militaires du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.

Les affrontements ont débuté mardi entre Israël et des groupes armés palestiniens. Ils ont coûté la vie à 34 Palestiniens, dont un tué par une roquette palestinienne sur le territoire israélien.

Et 190 personnes ont été blessées à Gaza, territoire exigu où vivent 2,3 millions de Palestiniens, contrôlé par le mouvement islamiste Hamas et miné par la pauvreté et le chômage, selon le ministère palestinien de la Santé.

Côté israélien, une personne est morte jeudi et 30 autres blessées, selon les services de secours israéliens.

A Gaza,  les frappes israéliennes ont détruit 51 habitations et entraîné le déplacement de quelque 950 personnes, selon l'ONU.

"Nous sommes à la rue, il n'y a pas de maison pour mes enfants", déclare à l'AFP Mohammed al-Louh, 69 ans, dont la maison a été détruite samedi dans le camp de réfugiés de Nuseirat (centre).

«Très peur»

Dimanche, les autorités israéliennes ont levé les restrictions de mouvements des habitants vivant dans les zones limitrophes, qui ont passé plusieurs jours terrés dans des abris en raison des roquettes tirées depuis la bande de Gaza.

"Nous avons eu très peur, vraiment très peur", confie à l'AFP Yael, 60 ans, après avoir passé quatre jours cloîtrée chez elle, à Ashkelon.

Israël et le Jihad islamique se sont engagés à respecter la trêve, mais ils ont averti qu'ils n'hésiteraient pas à reprendre les hostilités si l'accord n'était pas respecté par une des parties.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité dimanche de l'opération militaire et du cessez-le-feu.

"Aujourd'hui, les ennemis d'Israël à Gaza et au-delà savent que même s'ils essaient de se cacher, nous pouvons et allons les atteindre à tout moment", a-t-il déclaré au début de la réunion du cabinet.

De son coté, le Jihad islamique a mis en garde Israël contre "toute action stupide ou assassinat de commandants de la résistance palestinienne".

Au Vatican, le pape François a dit espérer que ce cessez-le-feu dure "car les armes n'apporteront pas la sécurité et la stabilité".

Dimanche, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a présenté dans un communiqué ses "plus sincères condoléances" aux familles des victimes.

M. Guterres a appelé "toutes les parties à respecter le cessez-le-feu", saluant également le "rôle clé" de l'Egypte, du Qatar, du Liban et des Etats-Unis "dans la fin des hostilités".

Arrestations en Cisjordanie 

Parmi les personnes tuées depuis le début de cette escalade meurtrière --la plus violente depuis août 2022--, figurent six commandants militaires du Jihad islamique, mouvement qualifié de "terroriste" tant par les Etats-Unis et l'Union européenne que par Israël.

Au moins sept mineurs ont été tués par les frappes israéliennes, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Si le calme est revenu à Gaza, des affrontements ont eu lieu en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. L'armée a aussi indiqué dimanche avoir arrêté à Naplouse deux Palestiniens soupçonnés d'avoir ouvert le feu sur les forces de sécurité blessant deux soldats le 25 mars à Huwara.

Selon l'armée israélienne, les Palestiniens ont tiré 1.468 projectiles vers le territoire israélien dont 1.139 ont traversé l'espace aérien israélien, parmi lesquels 430 ont été interceptés par l'armée.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.