Dix civils meurent dans des frappes israéliennes ciblées contre trois militants à Gaza

Des personnes endeuillées assistant aux funérailles des hauts commandants du Djihad islamique palestinien, Tareq Ezz el-din et Khalil al-Bahtini, ainsi que d'autres Palestiniens tués lors de frappes israéliennes, à Gaza, le 9 mai 2023. (Reuters)
Des personnes endeuillées assistant aux funérailles des hauts commandants du Djihad islamique palestinien, Tareq Ezz el-din et Khalil al-Bahtini, ainsi que d'autres Palestiniens tués lors de frappes israéliennes, à Gaza, le 9 mai 2023. (Reuters)
Un incendie gagne un bâtiment après que l'armée israélienne a frappé des cibles du Djihad islamique, a-t-il indiqué dans un communiqué, à Gaza, le 9 mai 2023. (Reuters)
Un incendie gagne un bâtiment après que l'armée israélienne a frappé des cibles du Djihad islamique, a-t-il indiqué dans un communiqué, à Gaza, le 9 mai 2023. (Reuters)
Le Djihad islamique a affirmé qu'Israël avait «dédaigné toutes les initiatives des médiateurs», et a juré qu'il «vengerait ses dirigeants» tués lors des dernières frappes aériennes. Ci-dessus, un militant masqué sécurise le bâtiment endommagé touché par les frappes aériennes israéliennes à Gaza. (Photo AP)
Le Djihad islamique a affirmé qu'Israël avait «dédaigné toutes les initiatives des médiateurs», et a juré qu'il «vengerait ses dirigeants» tués lors des dernières frappes aériennes. Ci-dessus, un militant masqué sécurise le bâtiment endommagé touché par les frappes aériennes israéliennes à Gaza. (Photo AP)
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Publié le Mardi 09 mai 2023

Dix civils meurent dans des frappes israéliennes ciblées contre trois militants à Gaza

  • Quatre femmes, quatre enfants, et un dentiste bien connu fugurent au nombre des treize personnes tuées
  • Quarante avions de chasse ont effectué des frappes simultanées visant les commandants du Djihad islamique

GAZA: Quatre femmes, quatre enfants et deux autres civils se trouvaient parmi les 13 personnes tuées dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza mardi matin, selon le ministère palestinien de la Santé.

Parmi les morts figuraient trois commandants supérieurs du groupe militant du Djihad islamique, a indiqué l'armée israélienne.

Les responsables palestiniens de la santé ont précisé que parmi les victimes figuraient les commandants, leurs épouses, plusieurs de leurs enfants, ainsi que d'autres personnes de leur voisinage.

Quarante avions de combat ont effectué des frappes simultanées qui ont touché les appartements des commandants du Djihad islamique, ainsi que les sites d'entraînement et les tours de garde du groupe à la frontière entre Israël et Gaza.

Le Djihad islamique a précisé que les chefs militaires tués étaient Jihad al-Ghanam, secrétaire du conseil militaire, Khalil al-Bahtimi, commandant de la région nord de Gaza, et Tareq Ezz el-Din, membre du conseil militaire de Cisjordanie.

Parmi les dix victimes civiles des frappes aériennes israéliennes se trouvait un dentiste connu pour offrir des soins gratuits aux familles pauvres, et qui vivait dans le même immeuble résidentiel qu'Ezz El-Din, selon Reuters.

Jamal Khuswan a été tué avec sa femme, Mervat, et son fils de 21 ans, Youssef, étudiant en médecine, qui dormaient tous dans leur appartement, au centre de la ville de Gaza.

Ancien directeur général d’Al-Wafa Rehabilitation Hospital et chef du syndicat local des dentistes, Khuswan a été salué par le département de la santé comme une personnalité nationale, «qui n'a ménagé aucun effort pour accomplir son devoir humanitaire».

Vingt personnes ont également été blessées dans ces attaques, dont trois enfants et sept femmes.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré: «Nos forces ont attaqué des sites de production d'armes destinées au Djihad islamique, notamment des ateliers de production de missiles à Khan Younis, en plus d'un site utilisé pour produire des matériaux en ciment pour la construction de tunnels terroristes.»

«Six complexes militaires appartenant au Djihad islamique ont également été ciblés, dont la plupart étaient utilisés comme dépôts d'armes et structures logistiques. Un site militaire dans le sud de la bande de Gaza a également été ciblé.»

Le ministère de l'Éducation de Gaza a annoncé la fermeture des écoles et des établissements d'enseignement à la suite des frappes israéliennes, tout en maintenant certaines institutions gouvernementales ouvertes afin d’assurer les services nécessaires.

Dans un communiqué de presse, le Djihad islamique a déclaré que «la réponse palestinienne à cette violente et odieuse tuerie ne tardera pas. Les Brigades Al-Qods et la résistance ne laisseront pas passer ce bain de sang.

«L'ennemi n'atteindra pas ses objectifs avec ce crime odieux, car la résistance a des rangs unifiés et reste déterminée dans ses prises de position», a-t-il ajouté.

Israël a mené un raid similaire en août, qui a provoqué le déclenchement d'un affrontement militaire qui a duré trois jours.

Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a affirmé qu’«assassiner les dirigeants dans une opération traîtresse n'apportera pas la sécurité à l'occupant, mais plutôt davantage de résistance. Seule la résistance décidera de la manière de toucher l'ennemi traître. Cette agression vise tout notre peuple. La résistance est unie pour l'affronter.»

Des groupes militants palestiniens à Gaza ont déjà exercé des représailles pour de tels assassinats ciblés. En prévision des tirs de roquettes palestiniens en réponse aux frappes aériennes, l'armée israélienne a conseillé aux habitants des communautés situées dans un rayon de 40 km de Gaza de rester à proximité des abris antibombes destinés à cet effet.

Les autorités israéliennes ont ordonné la fermeture des écoles, des plages et des autoroutes dans les villes et villages du sud d'Israël, et limité les rassemblements publics.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".