GAZA: Quatre femmes, quatre enfants et deux autres civils se trouvaient parmi les 13 personnes tuées dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza mardi matin, selon le ministère palestinien de la Santé.
Parmi les morts figuraient trois commandants supérieurs du groupe militant du Djihad islamique, a indiqué l'armée israélienne.
Les responsables palestiniens de la santé ont précisé que parmi les victimes figuraient les commandants, leurs épouses, plusieurs de leurs enfants, ainsi que d'autres personnes de leur voisinage.
Quarante avions de combat ont effectué des frappes simultanées qui ont touché les appartements des commandants du Djihad islamique, ainsi que les sites d'entraînement et les tours de garde du groupe à la frontière entre Israël et Gaza.
Le Djihad islamique a précisé que les chefs militaires tués étaient Jihad al-Ghanam, secrétaire du conseil militaire, Khalil al-Bahtimi, commandant de la région nord de Gaza, et Tareq Ezz el-Din, membre du conseil militaire de Cisjordanie.
Parmi les dix victimes civiles des frappes aériennes israéliennes se trouvait un dentiste connu pour offrir des soins gratuits aux familles pauvres, et qui vivait dans le même immeuble résidentiel qu'Ezz El-Din, selon Reuters.
Jamal Khuswan a été tué avec sa femme, Mervat, et son fils de 21 ans, Youssef, étudiant en médecine, qui dormaient tous dans leur appartement, au centre de la ville de Gaza.
Ancien directeur général d’Al-Wafa Rehabilitation Hospital et chef du syndicat local des dentistes, Khuswan a été salué par le département de la santé comme une personnalité nationale, «qui n'a ménagé aucun effort pour accomplir son devoir humanitaire».
Vingt personnes ont également été blessées dans ces attaques, dont trois enfants et sept femmes.
Dans un communiqué, l'armée israélienne a déclaré: «Nos forces ont attaqué des sites de production d'armes destinées au Djihad islamique, notamment des ateliers de production de missiles à Khan Younis, en plus d'un site utilisé pour produire des matériaux en ciment pour la construction de tunnels terroristes.»
«Six complexes militaires appartenant au Djihad islamique ont également été ciblés, dont la plupart étaient utilisés comme dépôts d'armes et structures logistiques. Un site militaire dans le sud de la bande de Gaza a également été ciblé.»
Le ministère de l'Éducation de Gaza a annoncé la fermeture des écoles et des établissements d'enseignement à la suite des frappes israéliennes, tout en maintenant certaines institutions gouvernementales ouvertes afin d’assurer les services nécessaires.
Dans un communiqué de presse, le Djihad islamique a déclaré que «la réponse palestinienne à cette violente et odieuse tuerie ne tardera pas. Les Brigades Al-Qods et la résistance ne laisseront pas passer ce bain de sang.
«L'ennemi n'atteindra pas ses objectifs avec ce crime odieux, car la résistance a des rangs unifiés et reste déterminée dans ses prises de position», a-t-il ajouté.
Israël a mené un raid similaire en août, qui a provoqué le déclenchement d'un affrontement militaire qui a duré trois jours.
Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a affirmé qu’«assassiner les dirigeants dans une opération traîtresse n'apportera pas la sécurité à l'occupant, mais plutôt davantage de résistance. Seule la résistance décidera de la manière de toucher l'ennemi traître. Cette agression vise tout notre peuple. La résistance est unie pour l'affronter.»
Des groupes militants palestiniens à Gaza ont déjà exercé des représailles pour de tels assassinats ciblés. En prévision des tirs de roquettes palestiniens en réponse aux frappes aériennes, l'armée israélienne a conseillé aux habitants des communautés situées dans un rayon de 40 km de Gaza de rester à proximité des abris antibombes destinés à cet effet.
Les autorités israéliennes ont ordonné la fermeture des écoles, des plages et des autoroutes dans les villes et villages du sud d'Israël, et limité les rassemblements publics.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com