Les yeux du Moyen-Orient et des Arabes sont rivés sur le roi Charles III, dont l’heure de gloire arrive enfin

Quelle que soit leur opinion sur Charles, les Arabes de toute la région et ceux qui vivent au Royaume-Uni garderont sans doute un œil attentif sur la manière dont le nouveau monarque guidera une Grande-Bretagne (Photo, Fournie).
Quelle que soit leur opinion sur Charles, les Arabes de toute la région et ceux qui vivent au Royaume-Uni garderont sans doute un œil attentif sur la manière dont le nouveau monarque guidera une Grande-Bretagne (Photo, Fournie).
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Publié le Samedi 06 mai 2023

Les yeux du Moyen-Orient et des Arabes sont rivés sur le roi Charles III, dont l’heure de gloire arrive enfin

  • Pour certains, le couronnement de Charles marquera le début de liens encore plus étroits entre la Grande-Bretagne et le monde arabe
  • Quelle que soit leur opinion sur Charles, les Arabes de toute la région et ceux qui vivent au Royaume-Uni garderont sans doute un œil attentif sur la manière dont le nouveau monarque guidera la Grande-Bretagne

LONDRES: Son heure de gloire, son moment de sortir de l’ombre, arrive enfin.

À la suite du décès de sa mère, la reine Élisabeth II, l’année dernière, le roi Charles III du Royaume-Uni est monté sur le trône dont il savait qu’il hériterait dès son plus jeune âge.

Son ascension instantanée à la tête de la monarchie britannique, le 8 septembre dernier, s’est déroulée au cours d’une sombre période de deuil et de recueillement au Royaume-Uni et dans le monde entier, mais son couronnement, le 6 mai, promet d’être un événement beaucoup plus festif.

Alors que les yeux du monde entier se tournent vers Londres pour assister à un événement sans précédent depuis soixante-dix ans, chargé de siècles d’histoire, de tradition et d’apparat, il en va de même pour les Arabes qui observent de loin et pour ceux qui vivent au Royaume-Uni.

Compte tenu de ses liens indissociables avec le passé impérial de la Grande-Bretagne, dont les cicatrices peuvent encore être vues et ressenties au Moyen-Orient, le fait que la monarchie britannique entretienne des liens chaleureux avec la région depuis des décennies, notamment avec les monarchies de la région du Golfe, est sans doute une source d’inspiration.

Cela a été rendu possible en grande partie grâce à l’admiration de Charles pour le Moyen-Orient et, en particulier, pour la religion islamique; il a lu le Coran, signe ses communications avec les dirigeants arabes et musulmans en arabe et, en tant que prince de Galles, a choisi la Jordanie et l’Égypte pour son premier voyage à l’étranger après la levée des restrictions imposées par la Covid-19.

Dans une rare rupture avec les règles constitutionnelles qui exigent une position strictement apolitique, Charles a également exprimé ouvertement sa sympathie pour le sort des Palestiniens vivant sous l’occupation israélienne.

C’est une région qui lui tient à cœur.

Pour certains, le couronnement de Charles marquera le début de liens encore plus étroits entre la Grande-Bretagne et le monde arabe, comme en témoignent la chaleur et les vœux exprimés par les missions et organisations régionales au Royaume-Uni.

Dans une tribune publiée par Arab News, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Royaume-Uni souhaite à Charles un «règne long, prospère et heureux» et l’a remercié pour «tous les efforts qu’il a déjà déployés au cours de sa longue vie de service pour jeter des ponts entre nos deux nations».

Husam Zomlot, ambassadeur de Palestine au Royaume-Uni, a déclaré qu’il avait hâte de travailler avec le roi «à la résolution de la question palestinienne, une question vis-à-vis de laquelle le Royaume-Uni a une responsabilité historique unique et dans laquelle nous espérons qu’il jouera un rôle unique et progressite».

Commentant la «visite historique» de Charles dans le territoire palestinien occupé, il indique: «Au cours de son voyage, il a marché dans les rues de Bethléem avec des dirigeants palestiniens chrétiens et musulmans, soulignant ainsi non seulement son message d’unité mais aussi la nature multiconfessionnelle du peuple palestinien.»

«Nous espérons sincèrement que le roi Charles se rendra à nouveau en tant que monarque dans un État de Palestine indépendant et libre. Nous le rejoignons dans son souhait, exprimé en 2020, que le peuple palestinien jouisse lui aussi de la liberté, de la justice et de l’égalité», poursuit-il.

L’ambassadeur de Jordanie au Royaume-Uni, Manar Dabbas, a décrit la cérémonie de couronnement comme «une nouvelle ère prometteuse qui repose sur des siècles d’un grand héritage». Il a ajouté que son pays considérait cet événement comme «le début d’un nouveau chapitre prometteur des relations bilatérales stratégiques entre la Jordanie et le Royaume-Uni – un partenariat qui a entamé son deuxième centenaire il y a deux ans».

Mettant en avant le travail de la Jordanie, qui accueille le deuxième plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde, et ses nombreuses initiatives pour lutter contre le changement climatique, M. Dabbas ajoute: «C’est un moment de victoire pour les défenseurs internationaux du climat, de la biodiversité, de la protection des réfugiés, de la promotion des civilisations, de la connectivité et de la coexistence religieuses, et de l’avancement de l’humanité.»

«En effet, les efforts mondialement reconnus du roi et sa passion inébranlable pour ce genre de questions sont une lueur d’espoir pour des centaines de millions de personnes à travers le monde.»

«Le roi Charles III a joué un rôle majeur, même lorsqu’il était prince de Galles, pour renforcer ce partenariat de longue date, profondément enraciné. Je suis certain que les rois Abdallah II et Charles III porteront nos relations vers de nouveaux horizons et de nouveaux niveaux», ajoute-t-il.

Cheikh Fawaz ben Mohammed al-Khalifa, ambassadeur de Bahreïn à Londres, a mentionné que Charles s’appuierait sur l’héritage de la reine Élisabeth II, «qui a été une telle source de force et d’inspiration pour des millions de personnes à travers le monde».

«Avec plus de deux siècles de coopération profonde et étendue, Bahreïn et le Royaume-Uni partagent un lien unique et durable, renforcé par l’amitié de longue date entre les deux familles royales. Je n’ai aucun doute que sous le règne du roi Charles, ces liens se renforceront davantage à tous les niveaux», souligne-t-il.

Selon Omar Bdour, PDG de la London Arabia Organization, Charles «aime manifestement le monde arabe» et «apprécie personnellement les relations» avec la région.

Quant à Bandar Reda, secrétaire général et directeur général de la Chambre de commerce arabo-britannique, il a affirmé que le couronnement «marquerait le début d’une nouvelle ère» pour la Grande-Bretagne et serait «suivi avec impatience par les peuples du monde entier, y compris le monde arabe, où (Charles) est très respecté pour le rôle positif qu’il a joué dans le renforcement des relations arabo-britanniques».

De son côté, George Kanaan, directeur général de l’Association des banquiers arabes, dont le siège est à Londres, a félicité le roi pour son couronnement en déclarant: «Lorsqu’il était prince, le roi Charles a effectué de nombreuses visites au Moyen-Orient, et nous lui sommes profondément reconnaissants du travail qu’il a accompli pour renforcer les liens ainsi que les relations commerciales et culturelles entre le Royaume-Uni et les États arabes.»

«Bien que nous soyons attristés par le décès de la reine Élisabeth II, nous envisageons avec optimisme et confiance le règne du roi Charles III, et nous prions pour qu’il soit long et heureux.»

Cet optimisme est partagé par les Arabes basés au Royaume-Uni.

Richard Jabara, un banquier d’affaires italo-libanais, prévoit d’être présent à l’abbaye de Westminster pour assister à ce «moment emblématique de l’histoire britannique». Il est convaincu que Charles poursuivra l’œuvre de sa mère en donnant à la monarchie des bases solides et à la Grande-Bretagne un symbole de stabilité.

«Je pense qu’il y a beaucoup de respect entre le roi Charles et le Moyen-Orient. Ce sera formidable d’avoir un monarque qui comprend la culture du Moyen-Orient. J’espère qu’il incitera davantage de personnes au Royaume-Uni et dans le monde à s’intéresser au Moyen-Orient», lance-t-il. 

Mohammed al-Derbasti, étudiant qatari à la City University of London, a confirmé à Arab News qu’il regarderait certainement le couronnement.

«Je pense que l’admiration du roi Charles pour l’islam créera un lien plus étroit entre le Royaume-Uni et le Moyen-Orient», indique-t-il. «Sa visite en Cisjordanie occupée et sa manifestation publique de sympathie en sont des exemples.»

La Palestinienne Janan Kawash, étudiante à l’University College de Londres, partage cet avis, ajoutant qu’elle pense que Charles laisserait à son héritier, William, prince de Galles, une Grande-Bretagne «plus inclusive».

«Lorsque Charles s’est rendu en Cisjordanie (en 2020) et a exprimé sa tristesse face aux souffrances du peuple palestinien, il s’agissait d’une manifestation de soutien sans précédent de la part d’un dirigeant occidental, voire d’un membre de la famille royale britannique», déclare-t-elle à Arab News.

Sur le plan intérieur, on espère que le rôle de «défenseur de la religion» joué par le roi en tant que chef de l’Église d’Angleterre, associé à son engagement autoproclamé de «défenseur de toutes les religions», pourrait permettre d’apaiser les divisions au sein d’une société britannique profondément divisée.

«Grâce à son action caritative au sein du Prince’s Trust et à son acceptation des différentes religions et cultures, je pense que le règne du roi Charles sera marqué par une meilleure compréhension entre les groupes ethniques du Royaume-Uni et par une réduction des crimes de haine», estime M. Al-Derbasti.

Cependant, Charles et son règne seront certainement critiqués, et certains Arabes vivant au Royaume-Uni partagent un point de vue différent. Pour certains, le fait qu’il ne soit qu’une figure de proue impuissante ne lui permettra pas d’avoir un véritable impact.

«Personnellement, je ne regarderai pas (le couronnement)», confie Yara el-Hage, avocate stagiaire libano-britannique. «D’un point de vue pratique, il n’aura pas d’impact sur les relations entre le Royaume-Uni et le Moyen-Orient.»

«Malgré ses expressions verbales de solidarité avec les causes du monde arabe, le rôle de Charles en tant que roi n’est que symbolique; il ne dispose pas de l’autorité nécessaire pour apporter des changements sur la base de ses opinions politiques», explique-t-elle.

À une époque où l’isolationnisme et la polarisation ne cessent de croître, le Moyen-Orient, qui évolue rapidement, se trouve à l’avant-garde de la plupart des secteurs, tandis que le Royaume-Uni et le monde occidental dans son ensemble continuent de relever défi après défi.

Quelle que soit leur opinion sur Charles, les Arabes de toute la région et ceux qui vivent au Royaume-Uni garderont sans doute un œil attentif sur la manière dont le nouveau monarque guidera une Grande-Bretagne très différente de celle dont sa mère a hérité à travers de telles épreuves, et sur le rôle qu’il pourrait jouer sur la scène internationale.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.