Les États membres de l'ONU devraient pousser la CIJ à rendre un avis sur l'occupation israélienne

Le Comité des nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien s'est réuni mercredi afin de discuter d'une requête des Nations Unies qui demande à la Cour internationale de justice d'émettre un avis juridique consultatif sur l'occupation israélienne des territoires palestiniens. (Twitter/@Unispal)
Le Comité des nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien s'est réuni mercredi afin de discuter d'une requête des Nations Unies qui demande à la Cour internationale de justice d'émettre un avis juridique consultatif sur l'occupation israélienne des territoires palestiniens. (Twitter/@Unispal)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Les États membres de l'ONU devraient pousser la CIJ à rendre un avis sur l'occupation israélienne

  • Le président du Comité de l'ONU pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien a déclaré que les membres avaient le «devoir moral» de soutenir la pétition
  • Les Palestiniens veulent connaître l'avis de la CNJ sur l'occupation, l'annexion des territoires palestiniens, les démolitions de maisons et le déni de leur droit à l'autodétermination

NEW YORK: Le Comité des nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien s'est réuni mercredi afin de discuter d'une requête des Nations Unies qui demande à la Cour internationale de justice (CNJ) d'émettre un avis juridique consultatif sur l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Cette demande fait suite à une lettre du gouvernement palestinien adressée à l'Assemblée générale.

Riyad Mansour, ambassadeur de Palestine auprès des Nations unies, a déclaré que le gouvernement palestinien souhaitait obtenir l'avis de la Cour sur «l'occupation militaire prolongée», l'annexion des territoires palestiniens, la démolition des maisons palestiniennes et le déni du droit des Palestiniens à l'autodétermination, qui sont tous considérés comme illégaux au regard du droit international.

La pétition adressée à la CNJ aborde également la question des politiques, des lois et des systèmes routiers distincts et discriminatoires pour les Israéliens juifs et les Arabes palestiniens, a-t-il ajouté.

Les représentants de l'Indonésie, du Liban, de l'Égypte, de l'Afrique du Sud et de la Namibie ont exprimé leur ferme soutien aux droits des Palestiniens. Ils ont déclaré que leurs pays présenteraient des observations à la CNJ pour soutenir la position palestinienne.

Le comité, présidé par l'ambassadeur Cheikh Niang, représentant permanent du Sénégal auprès des Nations unies, a également débattu de la reconnaissance de la Nakba, ou «catastrophe», terme utilisé par les Palestiniens pour désigner leur expulsion forcée de leurs terres en 1948, lors de la création de l'État d'Israël.

Plusieurs intervenants ont réaffirmé le soutien de leur pays au peuple palestinien et à son droit à un État libre et indépendant. Ahmed Faisal Mohammed, représentant permanent de la Malaisie auprès des Nations unies, a été élu vice-président de la commission au cours de la réunion.

«La Malaisie a l'honneur d'accepter le poste de vice-président de ce comité en reconnaissance de son soutien et de sa contribution de longue date à la cause palestinienne», a-t-il déclaré.

Les Palestiniens ont longtemps souffert de «difficultés» et d’«agonie» dans la poursuite de leur droit inaliénable à disposer de leur propre État indépendant, dont la réalisation est attendue depuis longtemps, a-t-il ajouté. Il a en outre affirmé le soutien de son pays à une solution «à deux États» qui comprend la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.

Israël a occupé la Cisjordanie, la bande de Gaza et d'autres territoires arabes pendant la guerre de 1967. En 1994, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et les autorités israéliennes ont signé l'accord d'Oslo, qui appelait à une solution à deux États pour résoudre le conflit entre Arabes et Israéliens.

Près de trente ans plus tard, Israël a au contraire renforcé son occupation de la Cisjordanie en construisant davantage de colonies juives, considérées comme illégales au regard du droit international, ce qui rend une solution à deux États beaucoup plus difficile à mettre en œuvre.

Mansour a déclaré lors de la réunion de la commission que le gouvernement israélien récemment formé, considéré comme le plus extrême et le plus à droite de l'histoire de l'État, comprend un «terroriste condamné», en référence au ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui a été condamné par un tribunal israélien en 2008 pour soutien au terrorisme et au racisme.

Israël poursuit ses attaques incessantes contre la population palestinienne dans les territoires occupés, a déclaré Mansour, comme cela a été particulièrement évident pendant le ramadan, lorsque les forces israéliennes ont «profané» des Lieux saints musulmans et chrétiens.

Il a également évoqué le cas du prisonnier palestinien Khader Adnan, décédé mardi dans une prison israélienne après une grève de la faim de quatre-vingt-sept jours destinée à protester contre sa détention administrative sans inculpation. Les Palestiniens ont accusé les autorités pénitentiaires israéliennes de meurtre, estimant qu’ils ont laissé son état se détériorer au point qu’il est mort dans sa cellule.

Mansour a déclaré que la mission palestinienne à l'ONU avait envoyé une lettre détaillée au secrétariat de l'ONU sur les crimes commis par les Israéliens contre le peuple palestinien. Le document évoque également la mort d'Adnan.

Niang, président de la commission, a déclaré qu'il était important «pour nous tous de faire des soumissions à la Cour internationale de justice». C'est «notre devoir moral de le faire; si nous ne le faisons pas, qui d'autre le fera?», a-t-il ajouté.

Il a affirmé que la demande adressée à la CIJ constituait une stratégie juridique importante grâce à laquelle les Palestiniens pourraient faire valoir leur point de vue dans leur lutte contre l'occupation israélienne.

«Il s'agit d'une étape très importante pour la cause palestinienne et nous ne devons pas la manquer. Nous comptons sur nous tous pour y parvenir», a-t-il lancé.

Les États ont jusqu'au 25 juillet pour soumettre leurs arguments sur cette question à la Cour internationale de justice.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Selon une source ukrainienne , Zelensky ne serait pas prêt à signer un accord sur les minerais avec Washington

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Photo AFP )
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky n'est « pas prêt » à signer un accord avec les États-Unis qui leur offrirait un accès préférentiel aux minerais du pays, a affirmé samedi à l'AFP une source ukrainienne proche du dossier, alors que les deux pays sont en pleines tensions.

Donald Trump réclame depuis plusieurs semaines l'équivalent de 500 milliards de dollars de terres rares, en guise de dédommagement, selon lui, du soutien américain à Kiev face à l'invasion russe, une condition qu'Ukraine ne peut accepter pour l'instant.

« Le président ukrainien n'est pas prêt à accepter le projet dans sa forme actuelle. Nous essayons toujours de faire des changements de manière constructive », a expliqué cette source ukrainienne qui a requis l'anonymat.

« Ils veulent nous soutirer 500 milliards de dollars », a-t-elle accusé.

« Quel genre de partenariat est-ce là ? (...) Et pourquoi devons-nous donner 500 milliards, il n'y a pas de réponse », a-t-elle encore dit, affirmant que Kiev avait « proposé des amendements. Ils ont été soumis ».

Depuis l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, Moscou et Washington ont exprimé leur volonté de repartir sur de nouvelles bases, et le président américain a complètement renversé la position de son pays concernant la guerre en Ukraine, en reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité de Kiev.

Le 24 février 2022, l'Ukraine a été envahie par la Russie, le Kremlin affirmant agir pour protéger le pays contre la menace de l'OTAN et empêcher un élargissement de l'organisation.

Donald Trump souhaite négocier un accord avec l'Ukraine afin d'obtenir un accès à 50 % de ses minerais stratégiques, en guise de compensation pour l'aide militaire et économique déjà fournie à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s'est montré très pressant vendredi.

« Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c'est bon pour l'Ukraine », a-t-il insisté lors d'un rassemblement de conservateurs près de Washington.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté avec vigueur la première proposition américaine d'accord, arguant qu'il ne pouvait « pas vendre » son pays.

Il a toutefois laissé la porte ouverte à des « investissements » américains en échange de telles garanties.

De son côté, Donald Trump affirme que les États-Unis ont dépensé 350 milliards de dollars pour s'engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée. Or, selon l'institut économique IfW Kiel, l'aide américaine globale à l'Ukraine, financière, humanitaire et militaire, a atteint 114,2 milliards d'euros (près de 120 milliards de dollars au cours actuel) entre début 2022 et fin 2024, dont 64 milliards d'euros en assistance militaire.

Le 1er février, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait reçu à ce stade que 75 des 177 milliards de dollars d'aide votée par le Congrès américain.


Les États-Unis proposent à l'ONU une résolution pour « une fin rapide » du conflit en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine.  (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (G) accueille l'envoyé américain Keith Kellogg dans ses bureaux à Kiev le 20 février 2025, dans le contexte de l'invasion russe de l'Ukraine. (Photo par Sergei SUPINSKY / AFP)
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  • Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine.
  • Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE.

NATIONS-UNIES : Les États-Unis ont proposé un projet de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU qui ne mentionne pas le respect de l'intégrité territoriale du pays, après une nouvelle attaque du président américain Donald Trump contre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

Dans un communiqué, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a exhorté les pays membres de l'ONU à approuver cette nouvelle résolution « simple » et « historique », et « tous les États membres à la soutenir, afin de tracer un chemin vers la paix ».

« Cette résolution est une bonne idée », a rapidement commenté l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassili Nebenzia, déplorant toutefois l'absence de référence « aux racines » du conflit.

Les Européens, désarçonnés par l'ouverture du dialogue américano-russe sur l'Ukraine, n'avaient pas réagi samedi matin à la proposition américaine.

« Nous n'avons pas de commentaire pour l'instant », a simplement indiqué l'ambassadeur français à l'ONU Nicolas de Rivière, alors que l'Assemblée générale doit se réunir lundi.

Le texte proposé par les États-Unis ne condamne pas l'agression russe ni ne fait référence explicite à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce qui ressemble à une trahison de la part de Kiev et à un coup bas contre l'UE, mais aussi à un mépris pour les principes fondamentaux du droit international », a déclaré à l'AFP Richard Gowan, de l'International Crisis Group.

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine.

À cette occasion, l'Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution qui souligne la nécessité de « redoubler » d'efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre « cette année », et prend note des initiatives de plusieurs États membres ayant présenté « leur vision pour un accord de paix complet et durable ».

Le texte réitère également les précédentes demandes de l'Assemblée générale, appelant à un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes d'Ukraine ainsi qu'à la cessation des attaques de la Russie contre l'Ukraine.

Ces précédents votes avaient rassemblé plus de 140 voix sur les 193 États membres.

Les nouvelles salves de M. Trump contre M. Zelensky interviennent alors que la visite de l'émissaire du président américain, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. Ces nouvelles attaques de M. Trump contre M. Zelensky font suite à des premières invectives virulentes plus tôt dans la semaine, qui avaient suscité une vive réaction de la part de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens.

M. Zelensky avait déclaré avoir eu des échanges « productifs » avec M. Kellogg, et ce dernier l'avait qualifié de « dirigeant courageux et assiégé d'une nation en guerre ».

Vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réaffirmé que le président Vladimir Poutine était « ouvert » à des pourparlers de paix.

La Russie exige notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions ukrainiennes, en plus de la Crimée qu'elle a annexée en 2014, et qu'elle n'adhère jamais à l'Otan. Des conditions jugées inacceptables par les autorités ukrainiennes qui demandent à leurs alliés des garanties de sécurité solides.

M. Trump et ses collaborateurs ont jugé « irréaliste » l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.

Sur le terrain, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes. L'armée russe a revendiqué vendredi la prise de deux localités dans l'est de l'Ukraine.


60 ans après, l'assassinat de Malcolm X continue de secouer l'Amérique

L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
L'avocat Ben Crump (à droite) et la fille de Malcolm X, Ilyasah Shabazz, s'adressent à la presse pour demander la déclassification des documents du pasteur musulman afro-américain et militant des droits de l'homme Malcolm X, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat, à Harlem, dans l'État de New York, le 21 février 2025. La conférence de presse s'est tenue au Malcolm X and Dr Betty Shabazz Memorial and Educational Center, dans la salle de bal où Malcolm X a été assassiné le 21 février 1965. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)
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  • Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ».
  • « Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

NEW-YORK : Six décennies jour pour jour après sa mort, un hommage est rendu vendredi à la figure de proue du mouvement « Black Power », notamment pour son héritage en matière de « justice sociale ». C'est ce que rappelle le Shabazz Center, le mémorial et centre éducatif installé dans l'ancienne salle de bal de Harlem où il a été abattu à 39 ans, au faîte de son influence, et ce quelques mois seulement après l'abolition de la ségrégation raciale.

Qui a commandité le meurtre ? Comment le drame a-t-il pu survenir en pleine réunion publique, alors que les menaces pesant sur le militant, porte-voix de la « Nation of Islam » puis de l'abolition des discriminations, étaient connues des autorités ?

Pour obtenir des réponses, sa famille a engagé en novembre 2024 des poursuites au civil spectaculaires, réclamant 100 millions de dollars aux forces de l'ordre et aux agences fédérales qu'elle accuse, selon elle, d'avoir joué un rôle à divers degrés dans son assassinat.

Dans ce dossier qui doit entrer dans le vif du sujet début mars devant un tribunal de Manhattan, la famille assure disposer d'éléments nouveaux lui permettant d'assigner en justice la police de New York (NYPD), le FBI ou encore la CIA.

« Nous espérons que la vérité tant attendue éclatera, après 60 ans d'attente, et que ce qui s'est passé sera documenté », explique à l'AFP Ilyasah Shabazz, la fille de Malcolm X.

- « Qui a donné l'ordre ? » -

Selon l'assignation en justice, la famille du leader afro-américain, également connu sous le nom d'El-Hajj Malik El-Shabazz, estime que les forces de l'ordre et les services de renseignement américains ont sciemment désengagé les policiers dont la mission était de le protéger la nuit du drame.

Des agents en civil ne sont pas non plus intervenus au moment des faits et, depuis sa mort, les agences de renseignement s'emploieraient à dissimuler leurs agissements, selon la plainte.

Contactée par l'AFP, la police de New York n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant.

« Cette dissimulation a duré des décennies, privant la famille Shabazz de la vérité et de leur droit à obtenir justice », estime auprès de l'AFP Me Ben Crump, qui défend le dossier pour les filles de Malcolm X.

« Nous écrivons l'histoire en nous dressant ici face à ces torts et en demandant des comptes devant les tribunaux », se félicite le conseil, qui a demandé vendredi la « déclassification de documents » liés à ce dossier.

L'affaire avait déjà rebondi en 2021, lorsque deux des trois anciens hommes reconnus coupables de l'assassinat et ayant passé plus de vingt ans derrière les barreaux ont finalement été innocentés, ce qui constitue l'une des plus grandes erreurs judiciaires des États-Unis. En réparation, les deux Afro-Américains ont touché 36 millions de dollars de la part de la ville et de l'État de New York.

« On sait déjà assez précisément comment l'assassinat de Malcolm X s'est déroulé. On sait qui en est responsable : cinq membres de la Nation of Islam. La seule chose qu'on ignore, c'est qui a donné l'ordre », observe Abdur-Rahman Muhammad, historien et spécialiste reconnu du dossier, dont les travaux pendant des décennies ont contribué à disculper les deux accusés à tort.

Selon lui, les éléments mis en avant aujourd'hui par la famille de Malcolm X sont « peu crédibles ».

Il concède toutefois que « si la plainte permet de déterminer qui a donné l'ordre final, alors elle aura de la valeur ».

Cet énième rebondissement aura au moins permis de remettre en avant « l'héritage » de Malcolm X, plus important que jamais sous le second mandat de Donald Trump, « ennemi implacable » de la communauté noire, affirme l'historien.

« Cela va inciter les Afro-Américains à se serrer les coudes », anticipe Abdur-Rahman Muhammad. « En résumé, la communauté noire doit revenir au message de Malcolm : lutter. »