GAZA CITY: Au moins une personne a été tuée et cinq autres blessées lors d'une frappe aérienne israélienne dans la bande de Gaza, ont déclaré mercredi les autorités sanitaires palestiniennes.
C’est le résultat de plusieurs heures de combat entre Israël et des militants palestiniens dans l'enclave assiégée, après la mort d'un éminent prisonnier en grève de la faim.
La victime du bombardement a été identifiée comme étant Hachel Moubarak, 58 ans, originaire du nord de la ville de Gaza. Sa famille a indiqué qu'il avait été blessé par la chute de débris et qu'il était décédé à l'hôpital.
Il s'agit du premier Palestinien de Gaza tué depuis l'escalade entre Israël et le Djihad islamique, qui a duré trois jours en août 2022.
Les avions de guerre israéliens ont tiré des missiles sur seize sites, considérés comme des installations militaires appartenant au Hamas et au Djihad islamique, dans plusieurs zones de la bande de Gaza. Les tirs ont également partiellement endommagé une école et quelques maisons adjacentes à ces sites.
Un communiqué de l'armée israélienne indique: «Au cours de la nuit, les forces de défense israéliennes ont lancé une série de raids visant les sites, les enceintes et les intérêts du Hamas dans la bande de Gaza, notamment un tunnel terroriste à Khan Younis.»
Un cessez-le-feu tendu s'est maintenu mercredi, quelques heures après que les militants palestiniens ont lancé une centaine de roquettes sur le sud d'Israël en réponse à la mort, mardi, de Khader Adnan, 45 ans, un dirigeant du Djihad islamique, qui avait entamé une grève de la faim alors qu'il était retenu en captivité par Israël depuis quatre-vingt-six jours.
Les factions palestiniennes ont également tiré des salves de roquettes sur des villes israéliennes pendant la nuit et pendant le bombardement israélien de la bande de Gaza.
L'Égypte, le Qatar et l'Organisation des nations unies (ONU) ont négocié un cessez-le-feu à 4 heures du matin.
Les médias locaux ont cité une source palestinienne: «L’accord de cessez-le-feu sera simultané et conditionné à l'engagement des deux parties. Il est le résultat de la médiation des parties pour mettre fin à l'agression israélienne.»
Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré qu'il était en contact avec l'Égypte, le Qatar ainsi qu'avec Tor Wennesland, coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient.
En Cisjordanie occupée, les troupes israéliennes ont détruit les maisons de deux Palestiniens qui, selon elles, ont mené des attaques meurtrières contre des civils israéliens.
Après plusieurs heures de conflit à Gaza, les factions militaires du Djihad islamique et du Hamas ont publié des images de tirs de roquettes sur des villes israéliennes, ainsi que des tentatives de tirs de missiles antiaériens sur des avions de guerre israéliens.
Hicham Qassim, membre du bureau politique du Hamas, souligne que la confrontation avec l'occupation israélienne prouve que «le peuple palestinien, dans son pays et à l'étranger, est uni face à l'occupation israélienne et à sa politique agressive à l'égard du peuple palestinien».
Le bruit des avions de chasse et les violents bombardements israéliens sur Gaza ont rappelé les horreurs du passé aux habitants qui ont craint le déclenchement d'une longue escalade ou d'une cinquième guerre.
Randa Abou Hamid, une femme au foyer et mère de cinq enfants, raconte: «La nuit a été très dure. Nous regardions les informations et nous attendions les bombardements israéliens, et quand nous les avons entendus, c'était terrifiant. Mes enfants n'ont pas pu dormir avant le matin à cause de la peur et de l'anxiété.»
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a précisé mercredi que «l'action principale de l'armée israélienne est actuellement concentrée en Cisjordanie et à Jérusalem… Israël n'a aucun intérêt à être entraîné dans un conflit important et prolongé à Gaza et, plus important encore, un tel conflit nécessiterait la mobilisation d'importantes réserves et pourrait se poursuivre pendant longtemps.»
Ayman al-Rafati, analyste politique proche du Hamas, déclare: «L'occupation a peur d'une extension de l'escalade. Elle craint que d'autres factions ne se joignent à elle, ce qui en ferait une confrontation complexe et sur plusieurs fronts.»
Exprimant la crainte que l'escalade ne s'étende à la Cisjordanie, il explique: «La réponse à l'assassinat du martyr cheikh Khader Adnan ne s'arrêtera pas et il est probable qu'elle s'intensifie de manière significative en Cisjordanie occupée au cours des prochaines heures.»
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com