RAMALLAH: La Banque mondiale a alerté mardi sur les "sombres" perspectives économiques dans les Territoires palestiniens en 2023, liées notamment aux tensions israélo-palestiniennes et malgré des réformes entreprises par l'Autorité palestinienne.
En dépit d'une reprise en 2022, du fait d'une hausse de la consommation après l'assouplissement des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, l'économie palestinienne demeure "fragile", indique la Banque mondiale dans un nouveau rapport.
"Les sources exogènes de risque, notamment dans le secteur des prix de l'alimentation et de l'énergie, signifient que les perspectives générales de l'économie restent sombres", a déclaré Stefan Emblad, directeur de la Banque mondiale pour la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza.
"Les tensions accrues dans les Territoires palestiniens et les répercussions de l'invasion russe en Ukraine continuent de poser des risques importants de ralentissement", a-t-il ajouté.
Notant une amélioration des revenus fiscaux en 2022, il a invité l'Autorité palestinienne à poursuivre ses réformes "pour augmenter les recettes, renforcer la gestion de la dette et améliorer la viabilité fiscale", appelant les donateurs à la soutenir et Israël à coopérer.
Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et impose un blocus sur Gaza depuis la prise de contrôle du mouvement islamiste Hamas en 2007.
Les restrictions israéliennes "demeurent parmi les obstacles les plus importants à la stabilité, à la croissance et au développement du secteur privé", d'après la Banque mondiale. "Si elles ne sont pas levées, l'économie palestinienne devrait continuer à fonctionner bien en dessous de son potentiel".
Selon cette source, le taux de chômage en Cisjordanie est de 13,1% et de 45,3% à Gaza.
Dans un autre rapport publié mardi, l'ONU appelle également Israël à mettre un terme à ses restrictions "afin de promouvoir la croissance économique et renforcer la gouvernance et la santé fiscale de l'Autorité palestinienne".