WASHINGTON: Les États-Unis ont imposé jeudi de nouvelles sanctions liées à l’Iran. Ils ont en effet ajouté une entité et un individu supplémentaire à leur liste noire dans le pays. Même pendant les derniers mois de la présidence de Donald Trump, Washington continue d’exercer des pressions sur Téhéran.
Le Trésor américain indique dans un communiqué qu’il a imposé des sanctions au groupe Shahid Meisami et à son directeur, l’accusant d’être impliqué dans le programme de recherche chimique de l’Iran et d’être lié à l'Organisation iranienne de l'innovation et de la recherche défensive, qui figure déjà sur la liste des sanctions de Washington.
Cette décision intervient à la suite du meurtre du scientifique et père du nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh la semaine dernière. Le Guide suprême de l’Iran a promis samedi qu’il exercerait des représailles pour cet assassinat, faisant planer la menace d’une nouvelle confrontation avec l’Occident et Israël au cours des dernières semaines de la présidence de Trump.
«Le développement d’armes de destruction massive par l’Iran constitue une menace à la sécurité de ses voisins et du monde», a déclaré le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, dans le communiqué. «Les États-Unis continueront de contrer tous les efforts du régime iranien visant à développer des armes chimiques qui pourraient être utilisées par le régime ou ses groupes alliés pour faire avancer leur agenda», a-t-il ajouté.
La nouvelle décision prise gèle tous les actifs américains de ceux qui sont sur la liste noire, et elle interdit aux Américains de traiter avec eux. Le Trésor a également souligné que les institutions financières facilitant les transactions importantes avec le groupe et son directeur risquent d’être également visées par des sanctions américaines.
La semaine dernière, l’envoyé spécial des États-Unis en Iran, Elliott Abrams, avait déclaré que l’administration Trump continuerait de renforcer ses sanctions contre l’Iran, en prenant des sanctions en lien avec le secteur des armes, des armes de destruction massive, et celui des droits de l’homme. De nouvelles sanctions devraient être ainsi être imposées en décembre et en janvier.
Les tensions entre Washington et Téhéran se sont intensifiées depuis que Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire iranien conclu par Obama en 2015. Le président américain a de nouveau imposé des sanctions économiques sévères afin d’exercer une pression sur l’Iran, pour l’empêcher de poursuivre son programme nucléaire, son développement de missiles balistiques et son soutien aux forces alliées régionales.
Joe Biden, le nouveau président américain fraîchement élu, qui devrait prendre ses fonctions le 20 janvier, a affirmé qu’il réintègrerait les États-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien conclu par Obama si la République islamique respectait ses obligations.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.