L'Afrique du Sud ne quitte pas la CPI, la présidence invoque une «erreur» de communication

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président finlandais Sauli Niinisto (Photo, AFP).
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président finlandais Sauli Niinisto (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 26 avril 2023

L'Afrique du Sud ne quitte pas la CPI, la présidence invoque une «erreur» de communication

  • L'Afrique du Sud avait déjà voulu se retirer de la CPI en 2016
  • La question de savoir si l'Afrique du Sud arrêtera Poutine est «à l'étude», avait ajouté le chef d'Etat

JOHANNESBURG: La présidence de l'Afrique du Sud a annoncé mardi qu'elle ne quitterait pas la Cour pénale internationale (CPI), invoquant une "erreur" de communication du parti au pouvoir, l'ANC, concernant le mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine pour crime de guerre en Ukraine.

"La présidence souhaite clarifier le fait que l'Afrique du Sud reste signataire du Statut de Rome (...) Cette clarification fait suite à un commentaire erroné lors d'une conférence de presse de l'ANC", a annoncé la présidence dans la soirée.

Le président Cyril Ramaphosa avait annoncé mardi que l'ANC avait demandé que le pays, critiqué depuis le début de la guerre en Ukraine pour sa proximité avec Moscou, quitte la CPI.

"Le parti au pouvoir a tranché, estimant prudent que l'Afrique du Sud se retire de la CPI", avait déclaré M. Ramaphosa lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite du président finlandais Sauli Niinistö, après une réunion du Congrès national africain (ANC) au cours du week-end.

La question de savoir si l'Afrique du Sud arrêtera Poutine est "à l'étude", avait ajouté le chef d'Etat. Le président russe Vladimir "Poutine peut venir à tout moment dans ce pays", avait déclaré plus tôt le secrétaire général de l'ANC Fikile Mbalula lors d'une conférence de presse. "La CPI ne sert pas les intérêts de tous, mais ceux de quelques-uns", avait-il ajouté.

La CPI installée à La Haye a émis en mars un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de "déportation" d'enfants ukrainiens.

Or Pretoria doit accueillir en août un sommet des Brics - groupe de pays réunissant l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie. Membre de la CPI, le pays est théoriquement censé arrêter le président russe s'il entrait sur son territoire.

Précédent soudanais 

L'Afrique du Sud avait déjà voulu se retirer de la CPI en 2016 après une visite de l'ancien président soudanais Omar el-Béchir. Pretoria avait refusé de procéder à l'arrestation de ce dernier, également visé par un mandat d'arrêt de la Cour.

Mais le retrait de Pretoria avait été contrecarré par la justice du pays, qui avait estimé qu'une telle décision serait inconstitutionnelle.

Même en cas de retrait, l'Afrique du Sud aurait été obligée d'arrêter Vladimir Poutine, s'il se rendait au sommet des Brics en août, car un retrait de la CPI prendrait plus d'un an pour être effectif à partir de la date de l'annonce officielle de son départ.

La procédure implique "un processus parlementaire rigoureux, nous serions toujours liés par nos obligations à la CPI pendant 12 mois après la communication de notre retrait", a souligné Nicole Fritz, directrice de la Fondation Helen Suzman, qui milite pour la défense des droits humains.

Puissance diplomatique africaine, l'Afrique du Sud refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, affirmant adopter une position neutre pour être en mesure de "jouer un rôle dans la résolution des conflits", a une nouvelle fois expliqué Cyril Ramaphosa, indiquant s'être entretenu à plusieurs reprises avec M. Poutine.

Le pays a par ailleurs accueilli en février des exercices navals avec la Russie et la Chine au large de ses côtes, suscitant l'"inquiétude" de la scène internationale.

Les liens entre l'Afrique du Sud et la Russie remontent à l'époque de l'apartheid, le Kremlin ayant apporté son soutien à l'ANC dans la lutte contre le régime raciste.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

Short Url
  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Short Url
  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Short Url
  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.