L’ambassadeur tunisien auprès de l’ONU exhorte la société civile à lutter contre le «fléau» du terrorisme

Le représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations unies, Tarek Ladeb. (Photo, Twitter)
Le représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations unies, Tarek Ladeb. (Photo, Twitter)
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Publié le Mardi 25 avril 2023

L’ambassadeur tunisien auprès de l’ONU exhorte la société civile à lutter contre le «fléau» du terrorisme

  • Tarek Ladeb est chargé de superviser le huitième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies
  • «Le terrorisme et l’extrémisme violent constituent une menace persistante»

LONDRES: La société civile doit jouer un rôle crucial dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans le monde, a déclaré mardi l’ambassadeur tunisien auprès des Nations unies.

Lors d’une assemblée publique, Tarek Ladeb a évoqué les efforts déployés pour examiner le protocole de l’ONU relatif à la lutte contre le terrorisme.

En tant que cofacilitateur du huitième examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, avec l’ambassadeur du Canada auprès de l’ONU, Bob Rae, M. Ladeb est chargé de superviser les révisions de la stratégie.

La Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies a été adoptée par consensus en 2006 en tant qu’instrument mondial de lutte contre le terrorisme.

«Le processus du huitième examen de la Stratégie est en cours (...). Elle doit être mieux adaptée aux défis actuels et émergents liés aux nouvelles tendances de l’extrémisme violent», a indiqué M. Ladeb lors de l’événement organisé au siège de l’ONU à New York.

Selon le représentant, les formes d’extrémisme les plus menaçantes sont «motivées par la xénophobie, les discours de haine, le racisme, le financement du terrorisme, l’utilisation abusive des nouvelles technologies ainsi que le genre».

Ashleigh Subramanian-Montgomery, du Charity & Security Network, et Marlena Wisniak, du European Center for Not-for-Profit Law, ont animé la session, qui visait à «aborder le rôle crucial que joue la société civile dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».

«Les droits de l'homme, l’égalité des sexes et l’État de droit doivent figurer au cœur des efforts de lutte contre le terrorisme en tant que facteurs fondamentaux et catalyseurs de la résilience et de la durabilité», a déclaré M. Ladeb au début de son intervention.

«Le terrorisme et l’extrémisme violent constituent une menace persistante qui prend de nouvelles formes et de nouvelles orientations, et qui crée des modes atroces d’assassinat et de terrorisme.»

«On ne peut se débarrasser de ce fléau que par des actions multilatérales concertées et par une approche globale», a-t-il ajouté.

Pour M. Ladeb, les acteurs les plus importants dans la lutte contre l’extrémisme sont «la société civile, les femmes, les jeunes, les victimes du terrorisme, les chefs de communautés, les activistes, le milieu universitaire et le secteur privé».

Ambika Satkunanathan, avocate sri-lankaise des droits humains et ancienne commissaire de la Commission des droits de l’homme de son pays, a expliqué au panel que l’incapacité des entités de l’ONU à adhérer aux normes internationales en matière de droits de l’homme constituait un autre «élément insidieux qui corrode la protection des droits de l’homme».

Cela «permet à d’autres acteurs de bafouer les normes en matière de droits de l’homme», une question qui doit être abordée dans le cadre de l’examen de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies, a-t-elle ajouté.

L’événement a eu lieu après la réception par les États membres de la première révision du projet de résolution pour examen, et avant le deuxième cycle de négociations, qui débutera vendredi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.